BRIBES (VI)


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BRIBES (VI)

 

La pluie a fini par mettre le soleil sur un arc coloré

toutes mines cassées le cortège d’un défilé de majorettes a levé la jambe

sans commentaires

Nous

étions dans la partie cachée de notre présence sans failles, chauds comme on lit d’une bassinoire

et ses petits soleils…

 

Niala-Loisobleu – 24 Novembre 2018

BRIBES (III)


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BRIBES (III)

A peine qu’on l’ait vu se poser

que déjà

NOUS

jetait son premier cri

en corps attaché au ventre écartelé aux étriers du chevalet

Perte en eaux pour gagner en récoltes

le village-flottant pousse de la tête sur pilotis

Une bribe mise à une autre

Pablo

NOUS

laissera du ventre

la patte  à modeler l’anatomie du chemin

à notre nouvelle image…

Niala-Loisobleu – 22/11/18

DEPART


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DEPART

 

Comme pour avancer dans tes yeux j’ai choisi d’y nager, ce matin il pleut

dans l’humide il y a aussi certain soleil.

Les oiseaux chantent, ils sont sous la douche dans l’endormi du matin.

Au sein de notre jour la couleur du rémouleur vient affûter la pigmentation, au trait du trottoir c’est le jour de tous les seins.

Mon mois commence, à cheval…

 

Niala-Loisobleu – 1er Novembre 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JOIE


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JOIE

Ce jour où je naquis, le voici de nouveau là, revenu. Peut m’importe le nombre de fois, c’est seulement la foi qu’il a, qui compte. Et elle demeure pour le 84 ème rallumage des feux

qui se fête encore dans la joie !

Pour la dire comment trouver mieux que de m’adresser à René Char ? Impossible, il m’accompagne depuis si longtemps de sa Lumière.

La fenêtre est grande ouverte sur ce qu’il reste à faire, c’est plus que dire, c’est le travail des mains, leurs caresses comme leurs griffes, qui donne à croire que la Vie c’est du bonheur à bâtir, l’Amour jamais ne meurt !

Niala-Loisobleu – 24 Novembre 2017

 

Joie

 
Comme tendrement rit la terre quand la neige s’éveille sur elle!

Jour sur jour, gisante embrassée, elle pleure et rit.
Le feu qui la fuyait l’épouse, à peine a disparu la neige.

S’il te faut repartir, prends appui contre une maison sèche.
N’aie point souci de l’arbre grâce auquel, de très loin, tu la reconnaîtras.
Ses propres fruits le désaltéreront.

Levé avant son sens, un mot nous éveille, nous prodigue la clarté du jour, un mot qui n’a pas rivé.

Espace couleur de pomme.
Espace, brûlant compo-

tier.

Aujourd’hui est un
Jouve.
Demain verra son bond.

Mets-toi à la place des dieux et regarde-toi.
Une seule fois en naissant échangé, corps sarclé où l’usure échoue, tu es plus invisible qu’eux.
Et tu te répètes moins.

La terre a des mains, la lune n’en a pas.
La terre est meurtrière, la lune désolée.

La liberté c’est ensuite le vide, un vide à désespérément recenser.
Après, chers emmurés éminentis-simes, c’est la forte odeur de votre dénouement.
Comment vous surprendrait-elle?

Faut-il l’aimer ce nu altérant, lustre d’une vérité au caur sec, au sang convulsif!

Avenir déjà raturé!
Monde plaintif!

Quand le masque de l’homme s’applique au visage de terre, elle a les yeux crevés.

Sommes-nous hors de nos gonds pour toujours?
Repeints d’une beauté sauve?

J’aurais pu prendre la nature comme partenaire et danser avec elle à tous les bals.
Je l’aimais.
Mais deux ne s’épousent pas aux vendanges.

Mon amour préférait le fruit à son fantôme.
J’unissais l’un à l’autre, insoumis et courbé.

Trois cent soixante-cinq nuits sans les jours, bien massives, c’est ce que je souhaite aux kaîsseurs de la nuit.

Ils vont nous faire souffrir, mais nous les ferons souffrir.
Il faudrait dire à l’or qui roule : «
Venge-toi. »
Au temps qui désunit : «
Serai-je avec qui j’aime?
O, ne pas qu’entrevoir! »

Sont venus des tranche-montagnes qui n’ont que ce que leurs yeux saisissent pour eux.
Individus prompts à terroriser.

N’émonde pas la flamme, n’écourte pas la braise en son printemps.
Les migrations, par les nuits froides, ne s’arrêteraient pas à ta vue.

Nous éprouvons les insomnies du
Niagara et cherchons des terres émues, des terres propres à émouvoir une nature à nouveau enragée.

Le peintre de
Lascaux,
Giotto,
Van
Eyck,
Uccello,
Fouquet,
Mantegna,
Cranach,
Carpaccio,
Georges de
La
Tour,
Poussin,
Rembrandt, laines de mon nid rocheux.

Nos orages nous sont essentiels.
Dans l’ordre des douleurs la société n’est pas fatalement fautive, malgré ses étroites places, ses murs, leur écroulement et leur restauration alternés.

On ne peut se mesurer avec l’image qu’autrui se fait de nous, l’analogie bientôt se perdrait.

Nous passerons de la mort imaginée aux roseaux de la mort vécue nûment.
La vie, par abrasion, se distrait à travers nous.

La mort ne se trouve ni en deçà, ni au-delà.
Elle est à côté, industrieuse, infime.

Je suis né et j’ai grandi parmi des contraires tangibles à tout moment, malgré leurs exactions spacieuses et les coups qu’ils se portaient.
Je courus les gares.

Cœur luisant n’éclaire pas que sa propre nuit.
Il redresse le peu agile épi.

Il en est qui laissent des poisons, d’autres des remèdes.
Difficiles à déchiffrer.
Il faut goûter.

Le oui, le non immédiats, c’est salubre en dépit des corrections qui vont suivre.

Au séjour supérieur, nul invité, nul partage : l’urne fondamentale.
L’éclair trace le présent, en balafre le jardin, poursuit, sans assaillir, son extension, ne cessera de paraître comme d’avoir été.

Les favorisés de l’instant n’ont pas vécu comme nous avons osé vivre, sans crainte du voilement de notre imagi’ nation, par tendresse d’imagination.

Nous ne sommes tués que par la vie.
La mort est l’hôte.
Elle délivre la maison de son enclos et la pousse à l’orée du bois.

Soleil jouvenceau, je te vois ; mais là où tu n’es plus.

Qui croit renouvelable l’énigme, la devient.
Escaladant librement l’érosion béante, tantôt lumineux, tantôt obscur, savoir sans fonder sera sa loi.
Loi qu’il observera mais qui aura raison de lui; fondation dont il ne voudra pas mais qu’il mettra en œuvre.

On doit sans cesse en revenir à l’érosion.
La douleur contre la perfection.

René Char


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L’Eté indien

 

L’arbre va bouger

sans laisser de mot d’adieu

Raccordé

à son prochain  courant

il va faire

mains tenant

télégraphe non-stop

Niala-Loisobleu – 23 Novembre 2017

 

LA BOÎTE AU L’ÊTRE 6


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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 6

Ô MA BLANCHE

Moi je voulais tout connaître des Hommes pour tendre à mes lèvres la compréhension de leurs animales postures

Savoir l’union qui de deux ne fait plus qu’un

Voulu

Désiré

Consenti

Faire parler ce que l’homme dit être l’amour

Pris d’un rut soudain aux détours de leurs Boulevards du Crime, vices en devanture

Dans l’écart des fentes du bas des riens

Au rose des touffes les plus noires

Emporté par le flot de torrents de cyprine

D’ô rages

Dans le viol des espérances les plus infantiles

Le nez collé comme un chien à casser les tringles des maisons d’abattage

Pour aimer l’autre versant de la déclarée putain

Son coeur vibrant au rythme du mien

Je reste l’enfant qui depuis le premier jour où il vit l’autre beauté du sein qui s’affaisse

Et vient se poser à la pointe du ventre qui a enfanté

D’une virginité volée

Je reste l’enfant qui tendit sa main à l’écart des aumônes

A cette infinie beauté qu’est l’âme de la Femme que trop d’hommes souillent

Sans jamais la désirer autrement que d’appêtit cannibale

A la lune déchirée des nuages

Loup jusqu’au gland de ma griffe ventrale je hurle je hurle

Ô ma Blanche que je t’aime

Que je t’aime libre de me vouloir

Que je t’aime libre de me choisir

Pour un bonheur sorti de ses clotûres

Niala-Loisobleu

22 Septembre 2014

 

Tourne son manège. Hier j’annonçais un retour renaissance, ce matin nous revoici en Novembre, viens petit Sagittaire. Ce n’est pas vraiment la fête des morts qui s’avance en ce jour, tous seins dehors où je ma lettre à plaine bouche en ta boîte ma Blanche.

N-L – 1er Novembre 2016

 

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LA BEAUTÉ DE L’HUÎTRE


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LA BEAUTÉ DE L’HUÎTRE

« J’ai embrassé l’aube d’été », écrivait Rimbaud : permettez-moi de vous

embrasser, lecteurs, comme l’artiste embrasse le monde.

A la veille de ma révolution

la question  de savoir

si

si je suis-je ouvert ou fermé,

aux autres comme à moi-même

me semble des plus urgentes

Plus qu’un petit pan de nuit pour donner une réponse

à 03h00

je serais pour la 82 zième fois expulsé

pour de vrai

Sagittaire

Ah diantre, en qualité d’artiste

suis pas art laid davidson

qu’on monte sur les foires,

vert-de-zieux comme l’huître,

j’aime le sel et ce qui éclaire.

L’embrouille c’est pas ma tasse de thé.

Aux fenêtres de mes chaires, j’ai planté mes sarments de vie,

sans jamais en démentir…

Pas causeux ça c’est bien vrai

j’suis pas pour autant coincé du mot-peint

ne laissant aucun espoir  à l’imposture

pas plus qu’à la forfaiture

Mon p’tit vélo jamais dégonflé

je choque les vers pour repousser l’échéance du pis sans lit

Label vigne !

Adepte de l’andouille mon innocence honore tous mes déboires..

j’vous l’répète

santé mon P’tit-Gars

A la mienne !

A l’amour toujours l’amour amoureux de Toi mon Amour !!!

 

Niala-Loisobleu

23 Novembre 2015

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