PERCEE BLEUE DE TON OEIL VERS
Pour te trouver
tendre la main ne donne rien
il y a l’être là
tout entier
plus vivant
que le rasséréné donné par l’objet présent
Au-delà du calme bousculé
que les pas écrasent du trop pressé
collée à dermes
toi tu es
où que je sois
Au banc des phoques d’une sortie en mer
au carrefour du monde dans une rue du Luxembourg
au parvis d’un forum des halles
aux soupirs des gondoles
propres à la place St-Marc
Et en corps juché sur le rocher
battu par un vent rapprochant
aux oliviers de Filitosa
Ton odeur longe les pierres
grimpe
en se frottant aux marques humaines
froissant la graine à l’ouvrir
pour aller au bord de la rivière boire le ponton
embarcadère de l’estuaire
Qui mieux que toi
saurait extraire le goût du fond de la chair
dans la souillure du sédiment
et m’en enduire
couchée à plat-ventre
à chacun de mes pores
Qui sauf toi
ne laverait pas les draps de nos ébats
pour garder sous les yeux le cerne de leur bleu
et les plis de leurs écumes
Je te garde loin
pour t’avoir en tout
intégrale en moi
plus près
marquée des lignes de mes mains
peintes à l’aquarelle de ton désir
sur mon châssis tendu de lin
Réalité-vraie
de la fission cellulaire d’un noyau
toujours en germe
en dépit des apparences d’une fausse notion du sentiment vif
de l’absolu
Tu es la porte d’une cabane suspendue
où l’énergie bâtit la rampe de l’escalier
Eternité transcendantale
que la mort incorpore sic
sans éteindre les feux
du Tout
que nous sommes devenus
par notre seule volonté
de nous tenir près loin
pour nous rejoindre au plus vite
Niala-Loisobleu – 9 Janvier 2017




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