Au gué de l’Autre


P1040387

Au gué de l’Autre

Le premier frisson de l’éveil s’étant blotti par-dessus les longues distances, chacun à sa place tout au chaud, est entré de son jardin secret. On, qui quoi qu’il soit, nous toi émoi. Chat rade, bercé par le flot de la lune mise à l’ô. Mon premier pas concerné, mon second tout entier et mon troisième oeil pour oeil est en mille. Tu n’as pas eu le froid des jours derniers, ton pouls est resté calme en sa braise. Sans doute sont-ils supérieurs en nombre les drames engendrés par le noir.Comment s’y prendre plus mal que de choisir l’hérésie de refaire le monde. Le bonheur est à faire de soi pour pouvoir aux autres quelque chose de simple, griffonné sur un cahier de brouillons, de cette automatique écriture qui ne se relit que par le destinataire. Et où la nécessité du décret à paraître est inconnue. J’aime l’inconnu. Tout comme Toi quand tu te blottis contre ma poitrine. Ce sont les départs en voyage partout où vit une certaine folie. L’amour abolit et oppose. A quoi me servirait de savoir tout sur comment ça marche le téléphone, si ce n’est que pendant cette inutile connaissance j’aurais perdu l’essentiel de la tienne toute en moi par l’oreille, mieux que si face à face on ne trouvait pas quoi se dire. Tant de lits sont à deux seuls côte à côte.

Si le boulier de nos jours attend une de nos mains allons d’abord voir le chant de l’oiseau, les paroles qu’il aura mises à l’arbre seront de la bonne encre. Tricoter avec les aiguilles du sablier c’est trop proche des mailles qui sautent pour que l’envie de te conditionner me prenne. Non laisse-toi nue à mes touchers, il me faut ton haleine. Enfant de mes traversées.

Niala-Loisobleu

30 Mars 2018

 

Le long des Quais 9


IMG_1965

Le long des Quais 9

Couvent des Récollets

Où je déambule

Autour du  puits sur fond de guitare

Quelque chose de moi me retient accroché à ton histoire

Le sol remue du foulé de tant de pas

Ce qui de moi se déchire

Ici se rassemble à réunir

Reflets d’antre prise en mon ventre

Cri du père

Le carreau luit du soleil avalé par le sel

Crépuscule de mon été

C’est le seoir pas la nuit

Des rencontres exceptionnelles

Rien n’ayant faibli

Mort ou vif

Il est dit que j’y reviendrai

Niala-Loisobleu – 26 Octobre 2017