TOMBE LA NEIGE


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TOMBE LA NEIGE

Rien qu’à penser aux pieds nus posés sur le fil, alors que le balancier gelé reste immobile, ça pose des questions existentielles. Si ce n’était que celui de la francomtoise, cette pendule qu’à le cul plus large que les épaules, j’m’en foutrais comme ducas d’quarante, vu que mis en exode l’heur ne sert plus à grand-chose. Imagine alors que juxtaposer un état à un autre ça branle sec, rendant tout moins cool hissant, et pas de psy sur le trottoir, sortir le livarot, le rouge et le pain me semble mieux indiqué.

D’ailleurs toute cette blancheur qui commence à tomber finira par déguelasser, aussi bien qu’à lasser. J’viens d’jeter un oeil aux deux hors, brrrrr, j’en ai pas rentrer un seul, je les ai laissé jouer au patin à glace dans la fontaine. Rassuré, l’eau est coupée. Tiens serre m’en un autre. Dois bien m’rester un Béru dans l’armoire, rangé entre deux nuisettes, des jarretières et quelques culottes fendues de ce sourire qui dresse l’attention en faisant fondre la tristesse, à défaut d’éradiquer la bassesse.

Sur un air de tango, ton pétoulet acte en mains ma Muse, pas de danger, si on glisse c’est sur le parquet. C’est pas comme ces mauvais jardiniers qui se ramassent dans leur bave. Y a pas à dire si t’aime la constance dans la compagnie, ce site est tout sauf garanti…Mais te reste le choix du cap…

Illustration : Après-rasage dans la neige

Niala-Loisobleu – 6 Février 2018

 

Tremblement de Taire


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Tremblement de Taire

 

Poinçonné de mon haleine le tuf de l’Atelier a cédé passage à force cris. La mule se cramponne des quatre sabots pour rester dans la crasse ignorance. Qui a vu ? L’homme fort en gueule déhale la lumière plus vite qu’il ne passe la barrière de corail.

La couleur essence, la couleur est sens.

Le jour où j’ai dégrafé ton corps sage du passage public, je ne parlais pas avec mon appendice caudal. Je m’étais ouvert la veine pour l’écusson, une greffe sans méandres au coeur du noyau. Qui s’en rendu compte à part cet instant qui nous mis à part ?

Les mots qui sont posés sur le vernis d’étoile étendent l’ombre bien au-delà de son territoire naturel.

  • C’est du peint à la main ?
  • Non à l’aile de l’âme si tu pouvais comprendre de te taire eh Bouffi…

Le bruit est matière à discussion. La coque qui glisse entre la voix du vent et la profondeur de l’abysse, tient en totalité, l’origine du mystère originel. Les seins qui se balancent à ta poitrine, portent le Verbe de l’Ô Vers.

Derrière la grimace du tilleul quand la chaume se vit devenir un parking, il reste les bribes du vol de l’oiseau ne touchant pas terre. Je sauvegarde la teneur du fil de la rivière souterraine, ne pouvant le confondre à l’égout de surface du pot d’échappement. D’appréhender qu’après moi il restera en Toi, cette part féconde de ma semence, comble la prétention de la trace.

Niala-Loisobleu – 9 Novembre 2017

Rides du temps


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Rides du temps

Plus je crie plus le vent est fort

La porte se ferme

Emporte la fourrure et les plumes

Et le papier qui vole

Je cours sur la route après les feuilles

Qui s’envolent

Le toit se soulève

Il fait chaud

Le soleil est un aimant

Qui nous soutient

À des kilomètres

J’aime le bruit que tu fais

Avec tes pieds

On m’a dit que tu cours

Mais tu n’arriveras jamais

Le vieil amateur d’art a un sourire idiot

Faussaire et cambrioleur

Animal nouveau

Tout lui fait peur

Il se dessèche dans u musée

Et participe aux expositions

Je l’ai mis dans un volume au dernier rayon

La pluie ne tombe plus

Ferme ton parapluie

Que je voie tes jambes

S’épanouir au soleil

Pierre Reverdy (La Lucarne ovale, dans Œuvres complètes, I)

 

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Pris de folie, l’arbre s’arnacha et monta dans le gros avion pour sauter en parachute, inspiré par le mouvement automnal.

  • A mis l’pied. ?
  • J’sais pas. Impossible de savoir l’altitude à adopter.

Cette vague m’en fit voir tant qu’à part une peau de vache en fleur de Tonton Georges, je crois pas avoir mis mon nez dans un pareil monologue du vas geint.

C’est pas dur plus tu nageais à toucher la côte, plus tu te retrouvais au plus loin de la vue du premier cocotier.

Une sorte de film à rembobinette.

Oh, les stries que ça laisse, j’te dis pas. Que ta gueule on dirait une coupe de montagne avec ses strates.

  • Sioux plait, m’entendis-je interpeller par l’indien qui faisait concierge dans le scénario. Vous allez où là ?
  • Ben……….

Réalisant que je grattais son absence comme dans une case de loto de présence aléatoire, je descendis de la vague de la plage, m’ébrouais comme le clébard qu’on fait courir pour le fatiguer afin d’être peinard et relevais le store de la marée basse pour jeter un oeil sur la ligne de vie en attente.

Et de la pluie revenue, devant la pierre, un brin d’air reverdit.

Niala-Loisobleu – 18 Octobre 2017