VUE DE TOI
Entre braise et fumée reste l’ocre clair de la pierre à feu où, appuyé, mon vélo ne se sent pas de changer de braquet. Pourquoi du minéral couloir de sève bifurquerai-je dans un tissage de fibres issues de secours discutables. La souffrance égare juste l’instant de ravaler la douleur.Tout comme la serinette de la coiffeuse ne démêle rien des musiques en boîte et la carotte du tabac n’indique pas le chemin du sana. Tenir et ne rien défaire de ce qui doit garder son naturel allant. L »écluse qui a son chemin de peupliers a d’abord su qu’il fallait creuser le canal avant de construire les premières marches des échelles à poissons
Aujourd’hui je n’ai rien fait.
Mais beaucoup de choses se sont faites en moi.
Des oiseaux qui n’existent pas
ont trouvé leur nid.
Des ombres qui peut-être existent
ont rencontré leur corps.
Des paroles qui existent
ont recouvré leur silence.
Ne rien faire
sauve parfois l’équilibre du monde,
en obtenant que quelque chose aussi
pèse sur le plateau vide de la balance.
Roberto Juarroz
Au matin d’un rêve poursuivi la corde à linge n’a pas pris la robe blanche au collet. Elle flotte bien devant l’haveneau qui fouille la première vague. Avec le plancton de service les deux bras tendus de Jonas ne baleinant pas la poitrine de l’air libre, laissent chaque pli de l’accordéon danser au bout de chaque téton durci. L’enfant-Lumière de la hune, sur son grand arbre, voit venir l’amour de lui-m’aime..
Aujourd’hui tu n’as rien fait d’autre que te montrer, limpide et claire, voile à la mer, repoussant l’ombre du naufrage sur ses propres accostages.
Niala-Loisobleu – 24 Mai 2017

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