A DEMEURER REMONTANT


A DEMEURER REMONTANT

Par leurs manches à air, bien des chemins bordés de nombreux gîtes buissonniers m’ont tenus à l’abri des tentations de carrière

Des cartables qui ont perdu leurs poignets gisent dans la glaise. Un mal appris vaut mieux que deux bonheurs d’une leçon anonnée misérablement par coeur

Au fond des fossés dégoût, Manuel ton arrogance me sert d’exemple pour vomir la suffisance. C’est du rose de la vie sauvage que j’ai pris parti, pas dans une épine de ch’val trouvée au coeur d’une fausse chanson populaire

Si l’arbre ne se cache pas derrière, les forêts sont plus touffues d’ouvertures qu’un pubis de maison d’abattage. L’oblique du soleil forme le bon angle avec la hauteur des fûts, que le tant jamais ne re froidit

Tout en vertical

Les mousses sont au sol plus que commandant de bord. Plaines des odeurs animales. Humides de toutes leurs chaleurs

J’ai le souffle du lion qui me mord jusqu’au soir, dos tourné à l’école des singes savants promus au hochement de tête sur la plage arrière automobile

Mes deux mains dans la docte ignorance du savoir vivre, ce qui ne ce dit pas qu’en alphabet d’amour, me repousse.

Cette nuit je me suis dressé

en pyjama de fado

au chevet

du pore frugal azulejos

bleu cathédrale

porte ô

De ce matin poubelles à la cabane où tu me jetas ton désir de délivrance, au long du long Dimanche brumeux d’hier,  mon vélo est ressorti me rappeler ce que tu m’avais demandé de ne jamais oublier. Mais ce n’était pas utile, en revanche c’est à Toi que je m’adresse pour savoir si tu en es toujours de m’aime

Niala-Loisobleu – 19 Décembre 2014

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Parle-moi, dis-moi en corps la voie…des enfants qui sèment


Parle-moi, dis-moi en corps la voie…des enfants qui sèment

Un comment taire,

à deux vouloir dire…

Cité là et que tu m’entends

sens comme je t’habite

en l’ô qu’à taire

sous ton Toi brûlant

assis, accroupi, couché en l’air

debout en bout

De mois en moi

ma régnée qui tisse partout

Je suis là, au bord du lac, yeux clos pour mieux m’inhiber de la beauté du lotus, peu importe la posture, c’est une gymnastique à erre aux biques que ce gain trouble, je t’ai choisi d’entrer pieds nus dans l’onde de tes rins qui me traverse l’échine en tous points, la vois-tu, lier ses mèches à ta lampe, en tremblotant la lumière s ‘élève en parfums dansants, oui, immobile la voilà qui reflète ses dents dans l’émail d’un regard, elle demeure immobile, pénétrée pénétrante, dans cet instant à ne point perdre, je saisis d’une touche la couleur unique qu’elle m’a transmise, ma Muse je dirai sans bas aux ambages la joie humble de l’évasion que l’amour est seul capable de donner. Et au frisson de l’onde qui envoie des cercles liants, je noie ma tête, heureux comme un imbécile, qui vient à la fontaine remplir ses seaux d’anges

Fou comme un matin allumé du seoir…

J’ai gardé les images de ma plume vespérale pour la tremper, matinal, dans les vapeurs de l’aube. Il fait froid d’un noir masquant jusqu’à la tête du lit, la blancheur du drap dont le jardin est couvert. Le silence a pris l’apparence d’une épaisseur.Ma tête et ses trous, hibernent à l’amorti de ta poitrine.Ta tête s’est coiffée de la ouate que le bouleau avait accroché à ses branches. Te voilà poudrée comme une marquise. Tiens… je suis à ton abri de dimanche.

Des maisons ouvrent leurs murs le long des côtes. Mille sabords pointent l’affût des canons au Bar de la Marine. Brouage est resté à quai, la marée est accrochée aux Amériques. Si ce n’était le vent qui gonfle les soufflets des orgues de Barbarie, de toutes ces traversées, ne resteraient que des cartes postales délavées. Un héron cendré secoue les braises, Moëze conserve mon intimité dans le sel du marais d’Oléron. Laisse glisser le vieux loup dans ton Pertuis ma Chérie.

Depuis que les oranges se sont vues remplacer par des cons soles, je ne joue plus au ruban de Noël que l’on coupe au paquet des sabots de la cheminée.Avec mes fils, les Rois Mages ont foutu un sortilège dans la fève. Il y a des contes à rendre.

Il pleut pleuvoir tant qu’on vœux sur Brest, rappelle-toi Barbara, t’inquiètes mon bon Jacques, je n’ai rien oublié. On dit que la mémoire est sélective, si c’est vrai, ceci explique cela. T’es toujours en tête de liste dans le carnet d’adresse de mon coeur. Il en est tellement passé de visiteurs, qu’entre les biffures, demeurer c’est siéger au Temple de l’Amour. En cette matière, tu fus mon meilleur instituteur….parle-moi, dis -moi en corps la voie…des enfants qui sèment

Niala-Loisobleu – 1er Décembre 2016

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Et Alors ?


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Et Alors ?

S’il pleut dans ma mémoire c’est pour être au plus pré du jour, en tendant les lèvres pour prendre ton pouls aux veines de te sentir de plein champ.
Pourtant t’as pas la veine apparente, tu s’rais plutôt genre gros lot qui ne gagne qu’au jeu de cons. Jusqu’à désintéresser le voisinage, du plus intime au plus qui ne croisera jamais ta route.
C’est pas faute d’avoir du chien, c’est faute de trop l’sentir qui les éloigne les habitants du normal.
Mais c’est qui que ça repousse ?
Hein dis-moi, c’est qui en dehors du banal hume mains monté sur jambes ?
C’est vrai au sens du canon pin-up, t’es pas sexy sexy, rien dans la dentelle, le string, et la jupette qui n’a pas besoin de bretelles vu qu’elle fait juste un p’tit col une fois enfilée, laissant à découvert toute l’artillerie en solo de batterie en duo avec les trompettes, genre boeuf del amor.
Faut une âme d’artiste dérangé pour te dessiner sur le motif, nature authentique, plus qu’à poil, nue de vérité, sans rimmel et pâte à remodeler, sans appareil dentaire à resserrer le sourire en tirant depuis le point d’assise.
Ton tant c’est le contraire de la météo du pouvoir d’achat que tout candidat annonce, quelque qu’il soit, il te fout let au premier service, les primes de loyaux rendements c’est pas pour te refaire la garde-robe, t’as pas l’profil à t’balader en N°5 de Chanel.
Tu f »rais tousser ton ton.

Et alors…

Tes cheveux d’herbe ma poitrine n’en tond rien,
avec chaque brin en retour de blonde heur
elle gramine d’autres espaces défaits de clôtures .
Hors de ce monde
Tout gonflé de joues, le ciel sourit, visages en mouvement
sur lequel me vois-tu, aère aux nefs les voies, je plane.
Innocent comme une fontaine qui pleurniche pas de son sort
au milieu d’un lit de sentiments humains totalement à sec.
Des tâches de couleurs que tu m’envoies, j’expose aux cimaises de l’orée,
les images d’un Pablo hors mesures qui ne peut se poser que chez Nous.
Il est d’un format que les plafonds des constructions ordinaires des petits nains
ne peuvent accueillir, faute de hauteur au-dessus des plaintes.
Accrochée aux branches des toits, ta robe blanche fleurit les patios
d’une musique intérieure géranium, feu de tomettes aux tiges des belvédères
Quand tes cuisses guitares ouvrent les portes des chemins,
la grange au grain tend les bras pour que le delta compose son plan d’ô pour que j’y plonge de par tout.
Mes doigts polissent les pierres pour te donner la douceur des paumes aux seins,
cette grâce qui coule de tes aisselles à faire sourdre la source bleue
l’oued qui va s’greffer aux chenaux du marais des salines
soulevant d’un horizon bouché un envol d’oiseaux aux couleurs d’un état long sublimant les frissons du vent au mépris du quotidien.
Ne dis rien, je te respire au point d’épeler chacune des nages de ta langue, au grand bain de ta baie où j’ai jeté l’encre de mes mots bleus.
Fidèle au vrai visage blotti au creux de ta boîte.
Ce matin je me sens que guitare et flammes and co; ce serait fastoche que tu t’éloignes quand m’aime pas trop.

Niala-Loisobleu – 27 Septembre 2016

ETUDE DE NU


ETUDE DE NU

En quelque par que tu sois

que tu aïe

ou

que tu heureuse

j’ai le m’aime

partage de ton mal s’il survient

Comme

de la peur

de mourir

autrement

que

dans la joie

de

TOI

Une écriture qui supporte l’infini,
les crevasses qui s’étoilent comme le pollen,
la lecture sans pitié des dieux,
la lecture illettrée du désert.

Une écriture qui résiste
à l’intempérie totale.
Une écriture qui puisse se lire
jusque dans la mort.

Roberto Juarroz
(Onzième poésie verticale).

Trait non retenu, vibrant par delà les ciseaux d’un ballet de diversion, jet spontané mettant l’entorse aux chevilles de l’hésitation, la maintenance du souffle au plein, la crevaison du vide, par l’écorchement de la vibration.
Ma pensée en refuge ne s’est jamais départie de sous tes aisselles. Elle y couve, oiseau marin qui ne sait pas repousser ce qu’il faut d’effort pour aller d’un continent à l’autre. Cruelle escalade. Joie en lumière si confiance en place. Les frottements de l’absence à longueur de temps ayant le même pouvoir d’érosion que la vague journalière.
Respirer son derme dans toutes les positions de la communication, arrime à l’Autre.
Pour tenir promesse ma peau a pris ton grain sur la joue. Bleu je ne te lâche, je te suis, Chevalier tel que tu m’as noué ton écharpe.

Niala-Loisobleu
10 Mars 2016

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