Odeur Marine


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Odeur Marine

 

La rue collée au bout des doigts, il se pourrait que je sorte du lit de la rivière pour rejoindre l’embouchure. Sans que la tentation y soit pour quelque chose, n’en demeure pas moins vrai qu’en allant au bord du quai on a sa valise à la main. Tu te souviens du mouchoir de la gare ? Ce que qu’on a pu voir au travers de ses carreaux humides. Quelque part, tout près d’ici, se tient à toucher  ce qui se sauve devant soi. Ce sont les yeux des lucarnes et leur façon de s’ouvrir qui font avancer les mirages. Un été en automne ça décale l’hivernage des arbres. Laisse courir le flot de tes larmes  sur le tour de l’enceinte du ventre plein de ta femme. C’est ainsi que la vulnérabilité des prédictions se dévoile. Caboteur, ton coeur va d’un pore à l’autre de se qui dresse les poils de ses bras. Ces lieux monumentaux qui se sont arrêtés de vouloir convaincre finissent parfois par éclairer. La parole est un débit de moisson en panne de greniers. Mieux vaut tenir son carré de ciel  à proximité de son cheval pour se mettre à écrire sa prochaine volonté plutôt que l’amertume de ses regrets dans la dernière. Quelque part, je suis de la pierre de la première cathédrale. Celle où le chant n’avait pas encore été incarcéré dans la nef de Noé, à destination du mensonge écologique.

Niala-Loisobleu – 26 Octobre 2017

Mon enfant tu seras toi, porteur de la suite qui nous est commune


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Mon enfant tu seras toi,

porteur de la suite qui nous est commune

Au bout d’un moment, elle sortit de la cuisine et se tint dans le couloir. A un bout hier ne bougeait visiblement plus, tandis qu’à l’autre, bien que tout sembla clos, on sentait un passage possible.

Par la porte entrouverte de sa chambre aucun râle ne sortait, aucuns mouvements de ressorts ne s’échappaient du matelas, le lit disparaissait entièrement sous les valises.

Tout s’est cassé la gueule, se dit-elle en pensant au soir où après l’avoir croisé, la copine qui se trouvait avec elle fut effacée entièrement au bénéfice de sa gueule d’ange. Le monde n’était plus que bonbon rose, sirop des rables et barbe à papa pour aile seule.

Oui, toute seule à n’avoir rien vu du masque d’agneau cachant le loup.

Où donc s’en est-il envolé ce canal de Venise, où la voix de l’amoroso poussait sa béquille dans nos soupirs ? Lui qui m’a déteint comme un confetti retombé de la musique de carnaval. Seulement à qui la faute ? Cachait-il sa vérité pour que tout le monde à part moi l’ait vu ? L’amour est aveugle. Je crois pas que ce soit d’une panne de vue sur l’autre, je suis sûre que c’est rien que d’avoir obturé tout ce qui n’était pas soi. Vouloir sortir d’un néant. Mais en se défenestrant, c’est la musique d’un soir de bal à la si trouille où qu’on s’est caché les paroles.

Il y a des déserts qui ne mettent pas leurs oasis en vitrine.

Aujourd’hui ne doit pas étouffer par ses erreurs du passé, au contraire il doit juste en tirer la morale. En vivre. Être l’étalon de nos rêves devenu traces vivantes de ce qu’on a voulu faire au départ . Nôtre réalité intermédiaire mise au monde.

Mon enfant tu seras toi, porteur de la suite qui nous est commune.

Niala-Loisobleu – 7 Septembre 2016

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AUTRE DIMANCHE


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AUTRE DIMANCHE

Puisque me voici debout, autant dire que c’est purement volontaire. J’ai dormi sans être inscrit au mondial de rugby, avec mes dés mêlés, mes gnons et mes bleus (les mauvais d’un côté et les bons sur le dessus).

Actuellement la nuit est plus fatiguée qu’hier. Elle traîne plus longtemps au lit. Avant de pouvoir vérifier si dans le jardin, rien ne manque, je compte sur mes doit faire mieux, et trempe ma tartine dans le cas fait, rasséréné. Sans attendre que le jour se lève.

Ces jours sont transitoires. Le fil étant plus mou, ça joue sur la hauteur des marches devenue variable. L’humidité dans l’huile à rouages sépare aussi la cadence en mouvement différentiel, alternatif, suivant l’heur où ce qu’on met dans la casserole va faire bouillir ou cramer l’aqueux du cha qui se passe.

Ce qui expliquerait les sautes.

Les radars prennent dans les deux sens la vitesse de la double pénétration. Chronos est un voyeur qui se contente plus que du trou des serrures. Je ne montre pas mon cul à tous les passants, me rappelant la chanson qui m’a gardé petit. La mémoire n’a pas que ses mauvais côtés.

Pas besoin de brocantes à répétitions pour remonter le tant. Pas plus que de jours du patrimoine pour cacher la vétusté de notre mentalité. L’air godiche des voyeurs visitant l’Elysée, ça ne peut qu’inciter les hâbleurs des conseils ministériels à en remettre une couche dans la farce.

La mer vu d’automne ça a le palier qu’il faut respecter dans la plongée, quand l’ô remonte, pour ne plus suffoquer. La résine des pins orgasme naturel dans le pot de gemme (en patois: de j’aime) tandis qu’aux criées le prix de la morue baisse. Un peu comme les sens.

Normalement entre deux averses, je devrai pouvoir faire mon midi plancha avant de laisser la cabane aux bons soins des oiseaux de mer.Sel oblige.

Niala-Loisobleu

20 Septembre 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=U5c6LrDS73w

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