Ecussonnoir


Ecussonnoir

 

Viens en corps

habiter ce nuage-transporteur

as-tu sentu son refais-le moi le

une merveille slip-in pour genre cul-nu !

Ils pourront dire ce qu’ils voudront

on s’en fout de leurs maux fielleux

on a plus mal aux riens

l’estomac de vivre ça crame la peur

au énième deux grés

T’es l’arbre que j’sang avant de l’écorcer

d’inspiration de la racine

profond d’aimant

bouturé

 

Niala-Loisobleu – 30/03/16

 

16 - 1

 

Printemps, dédicace à s’ailes


 

Printemps, dédicace à s’ailes

Il pleut

c’est le Printemps aujourd’hui

je sais

il pleut qu’au dehors de mon coeur

c’est pour ça que c’est rassurant

ainsi ce jour m’apparait franc et généreux

d’un soleil désir de renaissance

non trafiquée

pure et carrée comme j’aime

Je me souviens

que le jour où j’ai peint cet arbre

presque 10 ans

je mettais un voeu d’amour sur la toile

Il s’exauce avec cette incroyable énergie

de  l’avènement de la vie

En dépit de la lutte et des souffrances

des frustrations

qui en marquent le chemin

la vie

rayonne de Toi mon Amour

mon grand Arbre

Niala-Loisobleu – 20/03/16

A2-Niala 23

Il n’y a plus de saison depuis le jour où le printemps s’est tu / Aujourd’hui mon oreille est toute tendue…


Aeropolitain de Didier Graffet

Il n’y a plus de saison depuis le jour où le printemps s’est tu / Aujourd’hui mon oreille est toute tendue…

Etais-tu sortie pour te promener dans le pas de Camille ? Cette nuit mon ventre s’est soudain mis à taper du pied dans mes mains. Je sais, tu me l’as dit cette fois en tournant ta langue dans ma bouche sous tes paupières closes, frottant ton nez de terre molle et toute humide. Une image très nette.La tournette valsait, entre tes mains. Alors par l’échelle de corde qui nous relie aux autres pièces de nos planètes, tu es descendue , tremper tes pieds dans la rosée.

En faisant quelques pas légers, ton corps, que la transparence de la brume laissait voir, s’est envolé au choeur d’un chant enclos. A peine avais-tu commencé à léviter que le ciseau rentra dans la veine. Une Muse c’est ruche, ça peut faire les mains ouvrières. Elles ont aux phalanges tous les pouls de ses vibrations. Elles savent les bonnes anses des hanches mieux qu’un corps mort adipeux dormant sur un allant jeté au sommeil.

Les métamorphoses des menstrues changent les gabarits. Du ventre gonflé de ma prochaine création sortira la vérité que l’anatomie ne peut soustraire  aux réels canons de la Beauté. Des seins réglés au rythme d’une nature mouvante, bourgeonnante, fleurissante, mûrissante va comme j’te pousse, jutant ou tarissant de la pulpe, sera-ce un vrai ou bien un faux printemps riche ou stérile qui naît ? Combien de paroles ont accompagné la musique du marteau ? Des chansons entières, grattant les guitares des feux gitans, sautant aux gémissements des violons tsiganes à un piano mécanique, s’en sont allés rejoindre les torsions d’un râle simulé dirigé depuis les nacres de l’accordéon. Ce bois qui, pour l’éternité garde, aux niches des églises de l’amour, tes yeux mi-clos sur ton sourire, ce bois, je le peindrai icône au-delà des ténèbres que si tu m’éclaires de l’humble rai de l’inspiration céleste.

Je ne saurai vivre sans travailler de mes mains, parcourant à pieds, l’axe qui nous relie. Avant de signer je dis cage ouverte, je t’aime en corps partout où la fuite n’aurait pas de vue dissimulée en première intention. Bleu c’est que bleu, pas rien.

 

Niala-Loisobleu

20 Mars 2016

5993_806396249466726_5438487369699575306_n

 

 

ARBRE DE VIE


 

 

CIMG0118

ARBRE DE VIE

Catalin

robe blanche

à fleur de chant bleu

tendue sur mon chassis

dans ton ombre

la lumière

va-et-vient

à force de racines

Tissage

gros grain

qui vibre d’un sensible à l’autre

Caillou gardant le chemin

sans jamais percer

le fond d’une île

entre deux pyramides

du sable d’un bocal

Du fond des âges

s’en revient toujours la berge de naissance

accrochée

aux ficelles d’un théâtre de marionnettes

que le soleil lèche

tout au long du long

Plaine-saison

fais battre ton tambour

Niala-Loisobleu

25 Novembre 2015