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Le Carré Bleu de Ma Vérité


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Le Carré Bleu de Ma Vérité

Leur laissant les regrets de ce qu’ils auraient voulu avoir (ce qui reste à démontrer) de mon habituel carré, j’extrai sans peine ma vérité. Espèce du frisson mammifère qui nourrit au sain. Ariane tel est le petit nom qui t’a grandi. C’était pas le soir, mai on y était à un cheveu, que les ténèbres nous avalent.Joindre deux bouts épars, à croire que la proximité des poubelles, la lampe à génie en planque, était tombée au moment où la roue avant de mon vélo les avais heurté. Bien qu’il n’était pas loin de midi, ce fut un zénith exceptionnel qui illumina notre rencontre.

Les arbres s’en souviennent de cette image surréaliste. Rien ne faisant apparaître l’environnement du présent contraire à celui du futur. Si l’utopie bouleversante de l’apparition n’avait été, jamais le quotidien qui n’a fait depuis qu’aggraver n’aurait été. Des feuilles qui transpirent l’air n’est plus sec. nous avons mis la clairière à la place de l’arc du triomphe et le ruisseau à la place de Suez dernière version, où les tankers s’évitent le choc frontal. Qu’est-ce qui marée noire plus que le manque, hein veux-tu me le dire ? Sauf qu’il y a manque et manque, du plus pire c’est souvent celui d’être ensemble

.Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige…
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

D’une présence à ne pas contredire l’amour courtois, tu es le son qui rend l’étrange de la forêt, enchanté. Lac où mes peintures baignent, de mes doigts s’ébroue le chien fou d’un pinceau qui glisse les mauvaises langues comme sur le dos du canard. Levier diagonal qui s’évertue à faire d’une rive à l’autre, le moment donné qui va dresser la verticale projection.

Niala-Loisobleu – 12 Janvier 2017

HAUSSEMENT DES PÔLES


HAUSSEMENT DES PÔLES

SAGESSE

« Si tu veux construire un bateau,

ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres,

pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose…

Si tu veux construire un bateau,

fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes

le désir de la mer. »

.Antoine de Saint-Exupéry

Au ber l’ossature navale s’appuie, écoutilles fermées au fil du ria

Tranchant de l’étrave en figure de proue, spires de l’hélice écartées des filets de pêche

Sur l’horizon les écluses attendent le retour du désir

Aucune invite

Aucun s.o.s

Seule une amarre à l’écoute

Ne quitte l’ancre des yeux, la plume dans dans l’encrier

Marée fidèle aux estrans, tenant les oiseaux blancs en mouvements

Odeur de flux montant le long des seins du môle

Rien ne dort de l’attente retenue au corps mort d’un coupe-vent

Les mouettes, ailes déployées sur le sillage, tracent l’épure du futur

Vents stériles balayés par le prononcé d’une volonté humaine sortie de l’urne.  poussant les cendres racoleuses aux brisants.

Niala-Loisobleu – 21 Novembre 2016

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L’ÂME BLESSEE D’UN ELEPHANT NOIR (Extrait)


L’ÂME BLESSEE D’UN ELEPHANT NOIR (Extrait)

C’est de l’étoile que naissent toutes les légendes

la légende de la lumière dans le ciel noir

dans la clairière de l’ombre dans l’éclair des tempêtes

la légende de la nuit à l’heure des ténèbres
Ô mon fils !
tu apprendras à la forêt à être fière de l’arbre
Mamonomé ! eh Da !

l’âme blessée d’un éléphant noir reconnaît en toi son adresse

Si ton itinéraire te désavoue
accepte de tomber sans précaution. La chute
est humaine. Ne pleure pas. Elle est le témoin
de la traversée des sentiers. Ne pleure pas. L’expérience
est au prix
de la marche éternelle.

verse des larmes si
ton coeur mordu par la douleur
te le réclame
mais ne pleure pas

Avec ta main entière sur ton cœur, juste ta main comme repère
tu apprendras à être proche sans te confondre

tu apprendras à croire à ce que verront tes yeux d’homme
dans le désordre ardent de l’obscurité meurtrière

l’arbre qui se consume dans l’épreuve du feu n’ignore pas le recueillement

et n’oublie pas
ta parole est ta mémoire
le silence est ton enclos
aux âmes vulnérables
la patience garantit l’éternité du chemin

GABRIEL MWENE OKOUNDJI

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FLUCTUATIONS (Extrait)


FLUCTUATIONS (Extrait)

Inspire
L’univers entre en toi avec ses printemps éphémères,
ses fièvres éblouissantes
Tu respires l’odeur envahissante
du thym sauvage
des souvenirs ramassés sur la plage
Tu bois le lait de vie
Ouvre la fenêtre
Il n’y a plus de dedans, de dehors
Seul, ce présent d’éclair et de surgissement,
Cette hâte d’aimer et de connaître
Tant de messages, de caresses,
d’écorchures
Tant de promesses nous traversent
Le monde extérieur maintenant te pénètre
Les sons ruissellent
Les odeurs pétillent
Respire le réel,
Il t’appartient et tu lui appartiens
Ouvre la fenêtre
Que le souffle s’engouffre dans l’embrasure
Agrandis l’orifice
Interstices, fêlures, lézardes,
agrandis les
Déchire, lacère, brise et broie tes prisons
Creuse des trous dans la muraille
Perfore l’indifférence et la résignation
Ouvre toutes les fenêtres, toutes les portes
Le vent t’appelle
vers des clartés insoupçonnées
Ose franchir le seuil
Approche toi de l’au-delà
sans précautions
Ferme la fenêtre
La menace est partout
dans le manque et l’incertitude
dans la présence et dans la solitude
Nous sommes fissures, gerçures, et déchirures
Où donc est le secret
qui ouvrirait la voie du vrai ?

 Colette Gibelin

 

Oh oui…

« Où donc est le secret
qui ouvrirait la voie du vrai ? « 

D’aider à le faire appréhender à d’aucuns

ce soir

me laisse seul  à boire la tasse du doute

dans les ténèbres des pensées qui m’entourent…

 

N-L – 23/10/16

 

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.

 

AU BORD DE TIGE


AU BORD DE TIGE

C’étaient rien de ce qui fait l’affiche, la réclame, le must, le clou

ô non, ne me dites pas que la couleur prend naissance au terne

je sais la différence entre la vraie fleur sauvage et l’ornement de vase

Aussi allais-je délester d’une présence le plomb d’un corps-mort happant au fond. A se crocheter aux rochers, sol dur où l’encre se casse l’écriture. On met des bourrelets sous le rai des portes comme on garrotte l’air d’un libre-penseur porteur de lumière. J’aime le blanc de sa peau quand il se marie à son âme, pas le tulle d’un cérémonial  qui étouffe sa virginité. En partant plus loin de ce qui reste de l’écume j’ai laissé ma pensée dire « t’inquiètes je sais que l’on appuie sur ta tête pour te noyer ». Puis j’ai laissé les Muses se remettre en Mémoire.

Niala-Loisobleu – 20 Octobre 2016

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Lettres Eparses…que rien d’autre ne saurait compter


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Lettres Eparses…que rien d’autre

ne saurait compter

Camus à Char:

« Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, et qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver. (…) C’est ainsi que je suis votre ami, j’aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure en un mot, et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours. »
(17 septembre 1957).

Char à Camus:

« Ils sont en si petit nombre ceux que nous aimons réellement et sans réserve, qui nous manquent et à qui nous savons manquer parfois, mystérieusement, si bien que les deux sensations, celle en soi et celle qu’on perçoit chez l’autre emporte même élancement et même souci … »
(septembre 1957)

Quelque tant qui soit avant, quand d’un geste malheureux l’insignifiant se met en avant,  l’outil sort du manche, ne laissant que du stérile au reflux de la marée. Ce ne sont plus les m’aime oiseaux qui jouaient en couleurs éclatantes de la confiance. Est-ce une plume qui au départ s’était masquée, est-ce un panache n’ayant jamais existé ? Peut-être des deux mon Capitaine, mais en quoi ceci ferait oublier que soudain la soupe s’acidifie ?

Ce qui attache tient de l’Amour son essence.

Il ne faut que le début de l’effiloche pour que les prémisses du craquement entrent en scène.L’Autre est passé en arrière-plan, un seul tient le rôle titre. Tout lui est bon pour être à la Une.Un caillou parasite est entré dans l’attelage. L’aura du mystère entre dans le domaine public.

De temps à autre, un prétexte se glisse dans la pochette du non-dit. L’élude supérieure fait amphi.A chaque fenêtre on laisse flotter ses drapeaux, c’est le signe de tous bâtiments public qui arbore sa devise « Liberté – Egalité – Fraternité » en toute imposture.

Respirer par transfusion permanente de son poumon à celui de l’Autre, le voilà le mélange gazeux qui met l’unique de chaque individu en double. Air sans passage à vide, non comprimé, qui par bi-haleine fait le moyen de transport le plus sûr qui soit pour franchir les chausses-trappes  d’une vie.

Un m’aime mot sans maux de non-réponse.

Niala-Loisobleu – 9 Septembre 2016

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PAS M’AIME UNE ABSENCE


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PAS M’AIME UNE ABSENCE

Une ancienne cigarette aux lèvres d’hier volute encore à sa façon aujourd’hui. Marie lande dans l’air. Assomption en vue. Le briquet est allongé de tout son long au bord de la cheminée. Je me demande si un chien ça peut avoir des rêves d’amoureux. Sans doute, ne suis-je pas un chien quelque part ?. Là au coeur du feu de la tomette, c’est entre les cuisses de ta cheminée que je suis mon Coeur.

La table de ferme soupire. Hier au soir nous ne l’avons pas desservie. On voit les traces de nôtre dessert. Le jour se lève sur tes vêtements froissés. Ta peau pelée à côté de mes mains nues sur un bord, la bouteille s’est renversée aux coulures de la bougie. C’est à peine si l’herbe de tes pores a jaunie, elle est encore toute humide d’amour. Je vois un trèfle chanter des quatre saisons. Je me rappelle t’avoir répété que ce ce que j’aime dans tes bretelles c’est les faire glisser.

Comment ?

A pleines dents !

Comme ce Dimanche a envie de durer jusqu’à Lundi on va monter jusqu’au tertre.

Pourquoi on aurait pas droit de monter au ciel nous aussi ?

Le temps qu’on existe peut avoir une grande différence avec le tant qu’on vit. Faut pas se tromper de l’intérieur. L’âme n’a pas le m’aime ressenti que celui du costume que lui impose le quotidien. J’te trouve toujours plus belle, plus blanche, plus naturelle en ton intérieur. Aussi j’préfère t’avoir en vrai de l’Esprit qu’en faux d’une présence de comédie.

Comme tu me touches

d’un trait de ciel

au bleu du regard de ta présence !

Niala-Loisobleu – 14 Août 2016

 

 

Toque bleue, casaque verte, ton Oeil, il haie les zobs taccles et saute la rivière dans un long chant !


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Toque bleue, casaque verte,

ton Oeil, il haie les zobs taccles

et saute la rivière dans un long chant !

Un long moment s’écoula durant lequel tout ce qui pouvait, de près ou de loin, avoir un lien avec l’absence n’affecta l’oeil qui perçait l’indéfini, ce temps perdu. Comme le soleil de Vincent que les barreaux de l’asile n’avaient pu réussir à maintenir hors de lui, un oeil en surface s’est doté de pouvoir éclairant. Rien de ce qui échappe à la promiscuité désolante du banal ne peut s’en trouver affecté. Pas de problème avec la culpabilité de l’autre, toujours au fond de son trou tel un truc de tabernacle

Je vous parle d’un oeil que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…comme un bohémien de mes amis chante en défi à l’ordre des années.

Toque bleue, casaque verte, il haie les zobs taccles et saute la rivière dans un long chant !

Trottinant d’un point de la coccinelle aux plongeons de la grenouille dans le calme des lentilles, il m’est tant bonheur d’aller par les herbes à sel du marais, qu’au fur et à mesure où les peaux d’échappements se ruent aux plages, je te sang la tienne à suçons répétés. Au point que l’aréole colle mains tenant à bord d’ô !

Niala-Loisobleu – 19/07/16

 

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Je rêve d’amour, oui pas d’être un con qui s’t’adore !


 

PORTRAITS DU 9 JUIN 2013 050

Je rêve d’amour, oui pas d’être un con qui s’t’adore !

J’ai toujours cherché la rencontre avec ces petits matins où, les yeux encore collés, on se laisse embrasser par leur fenêtre ouverte. La température fraîche sent le fournil, l’aurore de la croûte qui dore en laissant gonfler la mie hors du soupirail jusqu’aux pierres du trottoir. Enfant ouvert à la découverte je suis né et reste. Je ne rencontre que des situations rayonnantes de mystère dans lesquels je me propulse avec la complicité naturelle que la foi procure.

Des gens décalés peuplent mon jardin. Pareils à des fruits se balançant aux branches d’arbre-médecine d’un mental ne se souciant que du battement de son coeur. J’ai les Tuileries traversés de la rue de Verneuil sur  l’autre berge de la Seine. Un Louvre que je laisse aux midinettes, les rois n’ont jamais été mes cousins. Je manège, je théâtre de verdure, je Maillol le vert du bronze par l’obélisque m’offrant la perspective du Nil. Ce que qu’un simple vasistas au plafond de sa chambre peut ouvrir est infini.

Bois, disait celle qui
S’était penchée,
Quand il pleurait, confiant,
Après sa chute.

Bois, et qu’ouvre ta main
Ma robe rouge,
Que consente ta bouche
À sa bonne fièvre.

De ton mal presque plus
Rien ne te brûle,
Bois de cette eau, qui est
L’esprit qui rêve.

Yves Bonnefoy (Les planches courbes)

L’histoire n’est qu’une guerre qu’un traité de paix met en trêve. Une perm pour les tartarins qui ont toujours un lion dans le maux t’heurt. L’histoire de petits nains montés au pinacle est faite pour servir d’alibi aux imposteurs vivants en exercice.. Les peintures noires de Goya ont autre chose à dire que la prophétie napoléonienne en haut des pyramides. Des conquêtes l’or a toujours été le motif. Je n’en retins que la disparition de l’inca, préface aux holocaustes à suivre.

Je rêve d’amour, oui pas d’être un con qui s’t’adore !

Niala-Loisobleu – 3 Juillet 2016

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PROXIMITE


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PROXIMITE

L’inclinaison de la tige ne renseigne pas sur la couleur de la feuille à venir

il reste entre l’attente et la longueur

l’assise du vide sur laquelle le pont s’appuie de toutes ses jambes

Le vent porte d’Est bien plus loin que le coin de la rue du couché

au moment où le feu passe du rouge à l’avance du vers la sortie de stationnement

les deux trottoirs de nos rues n’ont pas la même exposition;  ça offre à la chaussée le choix d’avancer au milieu

Au bord de la rivière tournent les moulins

celluloïd des grands pavois ou sureau de chants flûtiaux

quoi qu’il en soit

le nombre de tours n’influencera pas le fil de l’eau

Il y aura toujours un grain ente les pierres et les balises

comme de l’air sous le kiosque scaphandrier du grand bassin de la chanson des sources

pour maintenir haut l’aile de l’oiseau

Ne me demandez pas as-tu mal de l’attendre puisqu’elle est là, la présence c’est plus que la démonstration bonimenteuse à l’étal

Les basses-eaux laissent au bateau la vision libre du large au repos des vagues. Pendant que les bulles prouvent la présence effective des poumons du sable, la plage suce les ciels sans nuages, confiserie d’iode piquée sur un mât

Te savoir à mon souffle liée

me tient bien plus en l’haleine chaude

qui préserve mieux du froid de la séparation

que la chaleur artificielle d’une présence simulée

Ton âme en mon bois

ventricule la sève de mon arbre d’un pouls régulier

Les maisons blanches accrochées aux sierras de mes voyages se serrent  aux cordes des guitares en battements de pieds. La fraîcheur de ta fontaine pleure d’amour pour faufiler chaque tableau par les venelles de nos coups de chaleur.

L’expérience de la relativité remet à jour les paramètres de la proximité, cette odeur particulière que la terre chaude exhale après l’ondée solaire de l’encre humaine.

Seule l’enfance n’est pas à séparer de la traversée.

Niala-Loisobleu – 16/05/16

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