COMME LE V


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COMME LE V

Le fond du jardin repousse sa limite à cogner en plein Levant

Des charpentiers rabotent les étais en installant des serons

là où on a scié les pilotis des cabanes

Quelques poissons-volants stoppent les accrocs du tant en dérapage contrôlé

La colline aux oiseaux s’est refait la frange avec des chants pignons

Plus de caravanes qui trépassent

Mais des chiens à tête d’homme qui aboient

Rue Jacob

les grandes échelles laissent cabot le tabouret

en l’île d’Elle pas d’exil possible

Des isthmes ma aile

Des plafonds réhaussés

Des orques de bar barrissent

Et toujours la main de ma soeur

La création du Monde

Le Gustave sans courbette

Et du poil à sa zoute

Une splendeur

Mon Arbre de Vie

est planté dans la cabine du Paradiso

Le dernier fusil dort enfin au fond de la rétine de Caïn

Quoi en corps demande un étourneau: juste une fiente sur le bon oeil du borgne

Niala-Loisobleu – 7 Mai 2018

 

Le long des Quais 6


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Le long des Quais 6

Madame de m’a balancé au rythme de ses boucles métaphysiques. Dans le glissement des cheveux qui s’imprègnent de chaque senteur d’une halte, me vient un brin de mon cinéma de quartier. Le Récamier garde le rire du gosse dans la main de son grand-père quand Laurel s’en Hardy à suivre la poésie de Chaplin. L’esquimo de l’entracte applaudit l’attraction, à moins que le crochet siffle le chanteur sans voix. Chaleur populaire qui ignore tout de la violence qui assomme de ses bruits de tueries le cinéma d’aujourd’hui. On est dans la main de l’autre, m’aime si on ne le connaît pas comme disait Prévert. C’était les Enfants qui s’aiment, les Portes de la Nuit porteuse de fruits. Du tiroir ouvert, je laisse une musique de Kosma accrocher sur les cimaises des Récollets. Ce que j’ai dans les yeux n’a que le vers des tiens mon Coeur.

Niala-Loisobleu – 23 Otobre 2017