EMBARCADERE
Sentant revenir un soleil fugueur la pente se mit à redresser la tête pour inciter l’agapanthe à ouvrir le bleu tous doigts écartés. Les herbes ramassées les unes contre les autres sourirent au moniteur donnant l’ordre de sortir du fond du lit, la couverture n’apportant plus d’assurance contre les risques de pluie.
Lin se tendant au châssis
la martre s’emmancha dans la virole
joie du manche apercevant la main gauche s’affermir
De la mer le Stabat Mater de Pergolèse vint au rivage, moussu de blanc, l’écume est jour
Seule l’ombre d’un tube sec aurait pu manquer à l’envie de la palette. Au moment où ils émergèrent d’une table des matières plus touffue qu’un avant-projet pour gagner du tant, tu avais chaussé tes lunettes le nez dans le sens du vent, le chien dont le fouet de queue battait, indiquant la joie de te savoir là, anémone délicatement penchée d’un ton bleu-violacé.
Le peint lâche son odeur fournil
j’ai ri un moulin à ô dans le remous de ma salive
Embrasse-moi me dis-tu alors dans ta langue
Trois cygnes dans les iris d’eau, deux couples de canards, le premier sur l’herbe et l’autre à la nage, oui la Charente coule sans bruit sans m’avoir repris mon goût de Seine. J’ai les quais de la Cité dans l’herbe des arbres qui s’y reflète. Balance le ponton
Ton visage pour seul équipage
Niala-Loisobleu – 19/06/18

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