BONJOUR CREATION


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BONJOUR CREATION

Etre soie chaque jour

ça crée

m’aime pas peur

de sortir d’un arbre de vie

passionnément

à demain jointes

sans ça viser

Toi qui écris ce que je suis en train de peindre

si j’avais douté comme  certain infirme

t’aurais à renaître à jour la généalogie d’une fausse-couche d’adoption

un soir de procréation bain-douche…

 

Niala-Loisobleu – 16 Juillet 2018

 

MIGUEL HERNANDEZ


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MIGUEL HERNANDEZ

 

C’est du sang, pas de la grêle, 
ce qui fouette mes tempes.
Ce sont deux années de sang : 
ce sont deux inondations.
Sang d’acte solaire, 
tu viens dévorante,
jusqu’à laisser déserts 
et étranglés les balcons

Sang, qui est le plus précieux 
de tous les biens précieux.
Sang, qui thésaurisait 
pour l’amour ses dons.
Regardez-le troubler les mers, 
faire sauter les trains
décourageant les taureaux 
là où il encouragea les lions.

Le temps est sang. Le temps 
circule dans mes veines.
Et face à l’horloge et au temps 
je me sens plus que blessé,
et j’entends une collision de sangs 
de toutes les dimensions.

Sang dans lequel la mort 
peut à peine se baigner :
éclat émouvant 
qui n’a point pâli,
parce que l’ont recueilli 
mes yeux millénaires.

Miguel Hernandez

Traduction Jean-Marc Undriener

http://www.fibrillations.net/Miguel-Hernandez-Quelques-poemes

 

https://journals.openedition.org/babel/1061?lang=es

JE SUIS LE CHANCRE PIGNON


JE  SUIS LE CHANCRE PIGNON

A saute-mouton du dernier trio du vague

alors que l’amer s’entre-déchirait

un premier réflexe étincela en un éclair l’engourdi de ces ciels de traîne

Cessant de se demander la sempiternelle réponse

d’un lob réussi

il plaça la question au poteau rose

Ah le voir sourire

non de diou

ça vous change tout d’un cul

comme si d’être fendu

c’était plus inné qu’acquis

Et puis debout

on voit son visage

sorti de la paille

qui

en l’absorbant en faisait l’accusé d’assises

qui a pas dit toute la vérité

Viens saute

rebondit

éclate

danse tango-tango

et devient la boule du bande aux néons

l’éperon qui tape au fond

J’ai toujours eu l’esprit qui fit celle

enceinte d’un ballon

Mais à les entendre se gausser je me serais trompé

épris dans mes propres barbelés

l’utopique coquelicot assiégé par les engrais

A deux mains

aujourd’hui

vas-y ducon chante ave aria !

Niala-Loisobleu – 17 Août 2016