LE TAUREAU
Il ne fait jamais nuit quand tu meurs,
Cerné de ténèbres qui crient.
Soleil aux deux pointes semblables.
Fauve d’amour, vérité dans l’épée,
Couple qui se poignarde unique parmi tous.
René Char

Merde à Vauban
Bourcefranc
Passe de l’Aiguillon
A ô l’héron !
Ainsi chantait l’impertinent oiso en sautillant d’une cabane verte à un sourire rose, salant beurre et sardine en trempette dans le bol d’air.
– J’ai le jaune à cale et hop sous marine étale
T’aurais vu la tronche de la balise qui l’avait bosselé la veille que t’aurais dit avec lui, bien mal à qui profite de la marée pleine pour miner le chenal. Un vieux proverbe qu’on se dit encore dans les cabanes retirées des marais de légendes.
Les genêts sont demeurés aux landes, ouais je sais ça fait eh dame de campagne.
Bof à chacun son moulin, comme disait Cervantès de la Mancha qui aurait aimé visiter l’Iroise en bateau plutôt qu’en Rossinante. Moi j’dis plutôt (comme un chien pote ami, à chacun son destin. Si tu te le prends pas à deux mains, compte pas sur ce qui a filé hier. C’est la stase que j’préfère comme chantait Thermophile un hydro qui carbure toujours mal en temps de crise de pet troll.
Le vert canal, m-doux mi-sel, vanne la bourriche en panneau de brandes. J’ai du tamaris à côté de mes vases, pour que le nessaim s’allergique pas (aujourd’hui le virus est partout, mieux vaut de l’hors que du faire blanc).
Le vent s’est levé tôt, allons cueillir les dernières figues à la Tour de Broue. Aussi loin que mon coeur voit le ciel et l’eau se confondre, si tu tombes ça fait moins terre à terre. Alors rien dire aux rapporteurs, resté taiseux à leurs paniers. L’amour qui couve fait les plus beaux oiseaux. M’aime que les prédateurs y enraye le fusil. Le vrai c’est pas celui qui passe, c’est le grand teint, le pigment pur qui défie le temps.
Jaune, vert, rouge ma trémière grimpe à la verticale, le front déjà dans le bleu de la prochaine toile. Peins, peins, peins c’est soleil !
Niala-Loisobleu – 17/12/17

Des micas taupes dans les eaux humides des yeux du feu, font laser, monte la buée du sol entre les pieds de la table d’hôte
Là-bas un train de chalands aux confins des lanternes magiques a franchi le pont des brumes en un clin d’oeil
Quelques saules penchent leurs cheveux aux mains des femmes
C’est pour que l’anse de l’oseraie porte ses mèches en panier au moment où un clavecin égrènera les roses trémières, il ne faut pas laisser partir un été sous prétexte que l’eau tonne
Tes doigts ont essuyé mes sueurs froides d’un sein thermique en tapant sur la tête du clou rouillé de la rengaine dans la cire d’une chanson nouvelle
Dans la nacre de ton coquillage j’ai trouvé la mémoire des éléphants intacte, et suis passé outre le cimetière des idées visionnaires aux idées tendancieuses
Les projets entre un ban et une chaise ont ricanent musical Tu bruisses trop naturel avec tes feuilles vénitiennes pour que nous dérapions gondole super marché rayon farces et attrapes
J’avais au fond des doigts tant de bouts de ta poitrine que lorsque tu m’as ouvert tes cuisses j’ai vu ton jardin en perspective ouvrir sur de nouveaux continents
Imagines ce que je ne te dirai jamais en repentis tons rabattus, cela t’aidera à comprendre ce que je suis : éjaculations tonitruantes des trois primaires natives
Niala-Loisobleu
16 Décembre 2017
Devant le problème que je dois résoudre après m’y être mis sans le vouloir et où mieux ou pire encore selon son ressenti; j’ai agi en voulant éviter ce qui en définitive est arrivé, je me sens appelé à me présenter tel que je suis. Tellement le risque d’être incompris est grand.
Perdu dans un fourbi hétéroclite parfaitement ordonné, où des ficelles, des bouts de bois, quelques morceaux de craie de plusieurs couleurs adaptables aux saisons des humeurs humanoïdes de prétendus êtres de chair, le plus souvent particulièrement chers, j’existe plutôt bien que mal au coeur d’un univers.recréé pour sortir de l’ornière du Monde.
Humaniste dans l’âme, j’ai commencé de bonne heure à militer pour un monde meilleur. La politique , c’est par là qu’on fait ses premières armes, m’a retenu un furieux moment, avant de me faire toucher du doigt son sens unilatéral d’ambition de pouvoir. Et puis il y a eu tous les chemins par lesquels on s’élève, enfin c’est plus souvent ce que l’on en dit, que ce qu’y en découle. La tromperie est omniprésente. Elle vit en tout. Dans l’intention, l’exécution, le déroulement de chaque acte mis en scène.Elle doit sa réussite à l’espoir permanent qui règle le rythme de la vie. Qu’importe la situation, anodine ou très grave, légère ou lourde de conséquences, rocambolesque ment hasardeuse ou stratégiquement organisée, sans effet ou cruelle,individuelle ou enjôleuse de régiment, utile ou absurde, moche ou prétendument jolie, de confession marquée ou d’athéisme déclaré, le fabulateur a toujours sa place pour lancer l’imposture à la une.
Bonjour les dégâts, tout le monde en parle, personne ne fait en sorte de ne pas en être. Le mensonge a le plus souvent la tête de l’espoir.
Dramatique.
Ours patenté, j’ai choisi mon espace illimité dans mon ailleurs.
Je vis qu’en mon Jardin, ignorant tous les mirages vantés par les boutiques de mode. Non asocial, mais absolument pas clubiste de cette société qui pratique la lâcheté à tous les étages en hurlant au charron après elle. Quelle déchéance que cette option de l’abus en tout genre.
Je t’aime pour te tromper, voilà le programme.
J’écris la vie d’un pinceau plongé dans l’encrier des amarres rompues.
J’suis un vieux clochard vivant de ponts toujours ouverts, voilà ce que j’aurais été avant de partir sous un arc-en-ciel, qui n’aura fait que me prêter son landau garni de tous les biens spirituels, et d’un fabuleux trésor d’amour :le sésame donnant accès à l’entrée à ce jardin.
Des odeurs indéfinissables provenant d’assemblages de spartiates et de godillots, un soupçon d’espadrilles, et du rapé de plantes de pieds, en composent l’étrange attraction nasale qui saisit dès l’entrée. Le tout mêlé à des vapeurs de transpirations diverses, que les chevauchées à cru dans les immensités de la déraison, ont marqué d’indélébiles envoûtements.
Qu’il s’agisse de minéral ou de végétal, rien de ce que vous connaissez n’existe ici. Et c’est tout pareil pour l’animal. Une fourmi dans mon coin n’est pas pingre, elle partage le tour de champ avec la cigale.
Si les arbres causent ce n’est pas pour échanger des mots affligeants au bord d’un chemin de commentaires creux, ou pour s’inscrire à un quiz débile où l’animateur à un souffleur dans les oreilles pour avoir la réponse à toutes les questions.
L’eau se lave plusieurs fois par jour, la mer regardant les dents de ses petits rus qu’elle veut nacrées, pour y mettre son corail. Evidement il faut un potager, l’esprit a besoin de se nourrir. Alors à côté des carrés de poésie, quelques plates-bandes de musique, sourient aux raves de sel ri pas râpé Que de fruits pulpeux pendent à la poitrine des cabanes. Les oiseaux déplacent les graines avec l’aide du vent. La complicité étant de mise, chaque partie, même la plus infime, en est vêtue.
C’est ainsi que ce jardin cultive le rêve sans le moindre égard pour l’obsession qui s’acharne, au dehors, à développer ses mauvaises herbes. Entre deux pans damassés, le tant est maintenu ouvert par une embrasse. Fenêtre sur l’infini, le soleil entre la lune au bras. Les étoiles sont amphibies, elles voyagent d’un continent de ciel à une voûte souterraine sur le réseau des vibrations. Verticalement dressée la pyramide de l’amour monte dans le cosmos. Le tôt t’aime ouvre ses yeux vers tous les possibles, ses lèvres envoient leurs baisers en continu.
Le peintre et l’oiseau sont au lit du long fleuve de la vie. En paix ils naviguent. Des cathédrales en proue.
Dans le rien qui s’attache aux promesses, je perçois mieux certaines choses, Tout change autour de moi, je reste attaché à mes valeurs profondes. La vie se fait son film, en épisodes continus, les acteurs s’enfonçant petit à petit dans leur propre comédie. Jusqu’à ne plus s’apercevoir qu’ils ne trompent que leur égo à force de se mordre la queue, dans des enchaînements de projets n’aboutissant à rien, sinon à en trouver un prochain..
Le mal de vivre repose sur l’incapacité à changer de cesser de tricher avec soi-même . C’est un vaste jeu de dupes, où l’infidélité se prépare à toutes les sauces du plat du jour. Se plaindre de son sort en en étant le seul artisan voilà tout le secret de l’histoire des bides.
Demain change tout, me disait encore des années dernières, avant-hier, et hier, une victime de cette société d’aujourd’hui…et avec l’appui du bond dieu…ma foi, tant qu’on y est pourquoi se limiter à un crédo pur et sans tâche.
C’est quand deux mains disait le zèbre dans le canot de sauvetage perdu au milieu du naufrage ?
Niala-Loisobleu – 23 Janvier 2013
Voilà désolé pour cette longueur, sans elle il ne m’aurait pas été possible d’expliquer mon attitude de Samedi soir, où parmi d’autres Catherine et Alain vous m’avez convié à une de ces soirées merveilleuses que nous passons dans notre « Camping Paradis bien à Nous »
J’ai foiré, quand j’ai vu Anne arriver et s’asseoir après alors qu’elle n’était pas invitée. Surtout après le clash qu’elle a provoqué vis à vis de moi. C’est une vieille histoire qui remonte à 3 ans. Cette fille employée à la mairie est venue un soir diner, accompagné d’une de ses filles et d’un type charmant avec lequel elle sortait à l’époque. Son comportement n’ayant fait que dégénérer, nous ne l’avons plus revu.
Ceci ne concerne que moi.
Je vous présente à tous deux mes excuses les plus sincères.
Vous avez le droit de croire que j’ai eu un comportement inqualifiable et mal élevé. Mais je n’aurais pu qu’être pire en restant à proximité de cette femme qui après m’avoir ignoré, d’un seul coup venait pour m’embrasser. Je suis incapable de tricher face à l’imposture.
Je regrette pour vous et les autres. Je ne vous en voudrai pas si ma présence vous devenait insupportable.
Niala-Loisobleu – 29 Mai 2017
A moins que rien ne soit
ce qui n’est pas possible.
Aux ardoises les craies qui ne serviraient qu’à quoi bon
ça n’existe pas
Le chai tient l’effusion au frais
prêt a embuer le coeur du vert
à pieds
pour la tracée du nouveau chemin
toujours disponible.
Niala-Loisobleu – 25 Mai 2017


L’histoire de moi que je viens raconter là est d’un autre. Je vous l’assure et sans aucun doute mieux que les avantages inexistants du prêt que l’arnaqueur proposait après avoir piraté mon compte sur Fesses de Bouc. Un incident bien ordinaire sur c’t’endroit où traîne le pire en gences.
Mais voilà, au monde du jour d’aujourd’hui comme le franchouillard aime à dire, il a de la culture le bougre, c’est d’un banal à mourir. As-t’on besoin de plus de pauvreté, de moins d’honnêteté, d’encore plus affligeant ? S’il-te-plait Bouffi lâche-moi les basses quêtes. On a besoin de rien. En la matière on est en surconsommation. Notre représentation présidentielle est l’exemple du mieux placé. Y a pas photo, t’écoutes Valls et tu denses plus jamais qu’en le roi faits néant apparaît.
Je veux vivre en aimant en corps ça.
Il pleut sur la mer
Il pleut sur la mer et ça sert à rien
Qu’à noyer debout le gardien du phare
Le phare, y a beau temps qu’il a plus d’gardien
Tout est électrique, il peut bien pleuvoir
Aujourd’hui dimanche
Sur la Manche
Il pleut sur la mer, c’est bien inutile
Ca mouille la pluie, c’est du temps perdu
Les mouettes s’ennuient, blotties sous les tuiles
Il tombe des cordes et l’eau s’est pendue
Aux plus hautes branches
De la Manche
Il pleut sur la mer et ça sert à rien
A rien et à rien, mais quoi sert à quoi ?
Les cieux, c’est leur droit d’avoir du chagrin
Des nuages indiens vident leur carquois
C’est l’été comanche
Sur la Manche
Il pleut sur la mer, l’eau, quelle imbécile !
A croire que la mer se pisse dessus
Saborde ses ports, ses cargos, ses îles
T’as l’air d’un moineau sous mon pardessus
D’une corneille blanche
Sur la Manche
Il pleut sur la mer et ça nous ressemble
De l’eau dans de l’eau, c’est nous tout crachés
Et nos yeux fondus au cœur de septembre
Regardent rouler des larmes gâchées
Curieuse avalanche
Sur la Manche
Il pleut sur la mer, c’est con comme la pluie
Peut-être c’est nous qui sommes à l’envers
L’amour a des nœuds plein sa mise en plis
Ca nous fait marrer, il pleut sur la mer
Aujourd’hui dimanche
Sur la Manche
Allain Leprest
Celui-là d’Allain, il fait l’exception, pareil à Dimey, des êtres d’une telle grandeur d’âme qu’ils ont allés se sublimer au moyen de leur propre destruction. Se foutant en l’air à s’ouvrir à vif jusqu’au sang que moi j’en hurle autant mais en vivant. Malgré le mal que trop se donnent pour tout démolir. Qu’ils soient foncièrement méchants, simplement maladroits dans leurs propos comme dans leurs actes, sots à bouffer de la bougie, ça change rien à la démolition. On construit la ruine. Vivant au contraire sur le mode létal. J’ai reçu la cathédrale en humanité, j’vais pas renier ma truelle pour me faire mauvais compagnon parce que c’est in d’être que dérision…pôvre de nous.
Quelque soit l’à venir, mains tenant j’lâcherais rien de mon « Je t’aime », j’tiendrais parole d’homme sans cracher ailleurs que sur vos tombes félonnes
Niala-Loisobleu – 11/05/16
Devant des fausses interprétations faites sur ce que je peux écrire, je pose ce poème d’un grand poète libanais, pour éclairer ce qui semble échapper sur ce qui fait mon identité. Heureusement, reconnue et totalement partagée avec beaucoup d’autres artistes qui veulent exprimer librement leur refus de devenir esclaves d’une société robotisée.
Niala-Loisobleu – 21/04/16
J’ai écrit mon identité
A la face du vent
Et j’ai oublié d’écrire mon nom.
Le temps ne s’arrête pas sur l’écriture
Mais il signe avec les doigts de l’eau
Les arbres de mon village sont poètes
Ils trempent leur pied
Dans les encriers du ciel.
Se fatigue le vent
Et le ciel déroule une natte pour s’y étendre.
La mémoire est ton ultime demeure
Mais tu ne peux l’y habiter
Qu’avec un corps devenu lui-même mémoire.
Dans le désert de la langue
L’écriture est une ombre
Où l’on s’y abrite.
Le plus beau tombeau pour un poète
C’est le vide de ses mots.
Peut-être que la lumière
T’induira en erreur
Si cela arrive
Ne craint rien, la faute est au soleil
Adonis
(Publié dans L’Orient – Le Jour du 12 mars 1998)

Je chante le soi-même, une simple personne séparée,
Pourtant je prononce le mot démocratique, le mot En Masse,
C’est de la physiologie du haut en bas, que je chante,
La physionomie seule, le cerveau seul, ce n’est pas digne de la Muse;
je dis que l’Ëtre complet en est bien plus digne.
C’est le féminin à l’égal du mâle que je chante,
C’est la vie, incommensurable en passion, ressort et puissance,
Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action,
C’est l’Homme Moderne que je chante.
Walt Whitman
(Extrait de Feuilles d’herbes)
Erailleur de fibres le rabot de ma passion fait la planche aux bordées de l’esquif,
l’eau ne monte que par sa proximale humidité, à la ligne, l’herminette taille,
les crayons de mes desseins qu’estompent une ombre d’herbe, d’odeurs des lins bleus.
Des crissements calcaires sortis des coquillages vont à l’avance de mes pas, entre sel et iode, un bruit d’elle se pose au tympan de l’étape romane. La gourde balance au dos du sac.
Les calques ont superposé les images d’un diaporama de circonstances, cortège de pensées décousues, ne tenant que par le fil d’une volonté pugnace.
Je peins des frontières ouvertes à la démarcation du destin, c’est de l’utopie qui construit l’oeuvre, les peintures noires sont dévorées par
Saturne à la Fête de la Sardine,
les cheveux de ta nuque coiffent les lèvres ouvertes de mes champs.
A mon poignet tu bats les fléaux de nos moissons, quelques chevaux resteront sauvages pour que les charrettes ne quittent pas le stationnement, d’autres que nous se mettrons au licou.
Tu es la vie, la lutte, l’injustice nous environne, ce n’est que par le coeur que je te serai digne, j’ignore quelle cavité de toi je méconnais, tu es l’intérieur de mon germe, le côté où le soleil se lève.
Je te peins sans lassitude ma Muse.
Niala-Loisobleu
15/04/16

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.