CHANTS ENLISES


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CHANTS ENLISES

 

Ligneux déploiement des reins qu’une mouvance en sommeil retient

les pierres rondes refusent encore la taille excavatrice du couvert en argent

là où une simple trace de mouvement accouplé nage dans le bassin d’un reflet de lune

Verger demeuré qu’un mélange de couleurs fruitières fixe sans objectif de production intensive

il était un ciel azuréen avant que les sables à lapin soit vomis des terriers

l’héritage des garrigues m’a choisi

souviens-toi la barque chargeait les amphores d’huiles dont le nom s’est perdu en naufrage. Cet oiseau au regard manuel comme il te caressait des yeux pendant que tu écrivais avec l’une de ses plumes. En petits éclats de mosaïque l’étendue plane montait des spectacles d’eau pour rafraîchir les doigts des guitaristes quand le petit matin proche asseyait les danseurs. Demande-moi où se trouve le marais-salant des enfants à barbe blanche qui n’auraient pas eu idée de jouer au soldat, je ne désarmerai pas de t’y conduire…

Niala-Loisobleu – 30 Novembre 2018

https://www.youtube.com/watch?v=si6rLeYU5BQ

LE RACCOURCI


LE RACCOURCI

Franchi le soupirail,
Passé le raclement des pelles
Et l’écume des tombeaux,
J’écrirai comme elle jaillit,

Vertigineuse, gutturale,

Debout contre ce bois qui se fend,
Ma table renversée, la porte du toril.

En effet la fraîcheur est tirée.

 

Jacques Dupin

 

Dentelle il est une Foi


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Dentelle

il est une Foi

 

Martèlement des gouttes, les arbres ploient, eau lourde…souviens-toi de Pierre et Marie

on ne meurt d’amour ici qu’en vie d’ailleurs

une plage ça se lave les pieds sans attendre Pâques

ne pas salir le sens symbolique du rapport à la lune

et pluie

y a l’Emile

et une nuits

ma folie je crois qu’elle attendait que je vienne au monde pour se faire soleil

celui qui fait parapet à l’élastique

de la petite-culotte que t’a jamais mise…histoire d’ô pas tarir les rivières de la jeunesse des marre-teint-pêcheurs

la parole tient à la mesure du silence

j’aime quand à la tombée de tes seins, le poumon du vent porte les battements de ton coeur.

 

Niala-Loisobleu – 20 Janvier 2018

 

 

 

 


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L’Eté indien

 

L’arbre va bouger

sans laisser de mot d’adieu

Raccordé

à son prochain  courant

il va faire

mains tenant

télégraphe non-stop

Niala-Loisobleu – 23 Novembre 2017

 

CHEVAL DE PENNE


CHEVAL DE PENNE

Ce qui tremble à tenir en éveil les rideaux

des champs de mon ciel

pend aux treilles le grain qui ne gonflera pas en vain

Je vais me disant, vas et buttes l’oeuf du grain blotti tout au fond de ta vision . Tu vas au ventre des deux mains, amphores plaines en cales. Quand du fond noir rugit ta colère, tes sabots dressent le buste hors du sable mouvant. Tu n’as pas le cuir sec de l’armure sur le coeur.

Est-ce un défaut que celui de vouloir aimer ?

La réponse ne vient jamais de là où la question s’est adressée…

Erreur elle est partie de Toi, puis te reviens après avoir fait ton tour

Nul ne peux te dire le chemin qu’il faut prendre en dehors de tes jambes motrices.

Lorsqu’au bord de la feuille blanche la toile s’arque au châssis, tu ne retiens déjà plus le bond de tes reins en la voyant plus ouverte que l’estuaire de ta libido génitrice. Ne retiens rien. Donnes au limon le cri de ta couleur sans penser peindre autre pensée que celle qu est toi m’aime en totalité.

Ton cheval la portera nue sur le courant de votre croisade.

Niala-Loisobleu – 9 Mai 2017

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MARCHER


MARCHER

Un seul souci… marcher…
Dans le noir… marcher… Dans la nuit épaisse de la voûte fraîche l’enclume son métallique approche. Marcher… La procession s’enroule en pelote, et doucement l’air se raréfie, la voix de fer s’alourdit: le marteau frappe et résonne et gémit.
Un seul souci…marcher… On débouche : aire faite d’yeux. Yeux aveugles, yeux sillus, yeux clos, yeux diaphanes Yeux éteints, yeux écarquillés, yeux sources trompés par les miracles de l’humain.
Un seul souci…marcher… Aire faite de bouches. Bouche qui rit, bouche qui crie, bouche qui aboie Bouche muette Bouche ouverte, puits profond où se noie la parole.
La route des aires court : aire faite de mains. Mains tendues, mains ouvertes, mains feuilles, mains désirs, mains nées du toucher de la terre-mère.
Un seul souci…marcher…
La route des aires se répand : soudain s’exhalent des milliers de parfum. L’aire des sens : ultime plaine. Parfums du vent vivant du vouloir, vertes passerelles pour enivrer le souffle des légendes ballerines
Marcher… Le martèlement de la voûte renaît… La procession tourne et revient… Sortir… Sortir…
Dans le cerveau de l’homme s’achève le songe étrange du voyage. » 
Lucia Santucci
J’irai jusqu’au bout, les doigts dans le né, une lanterne au tonneau, bruits sabotés filés du rouet que le m’aime cri file en corps aujourd’hui 83 ans après…
N-L
24 Novembre 2016

Vents divers…


Vents divers…

 

Quand au chavire tout, le même jour change de tenue plusieurs fois entre les heurts d’un vent déménageur, se tenir debout dans l’idée demande une conviction d’un autre tant.

Un temps périt…

La nature humaine est ainsi faite. Elle a ses saisons où l’attirance est solidement ancrée, puis les moi émoi où faut passer un ravin soudainement apparu. Sur un pont de singe qui vous vide l’estomac tellement ça balance.

A qui la faute ?

Bah, je laisse les prédicateurs savants dans l’art de profiter du moment de faiblesse idoine, se faire leurs courses. Un être humain qui souffre (les motifs sont tellement nombreux…) c’est une sensibilité exposée au pire. Prise par l’impératif de sortir du sinistre. La peur n’est pas le visage du vil que la littérature dispense. Moi je crois que c’est le premier sentiment qui arrive à la naissance et qui reste jusqu’à la mort.

La peur elle est le témoin du bien et du mal.

On ne vit pas sans elle, on vit avec ailes.

Ce que je mords de mes dents tellement j’y tiens, peut se relâcher l’instant d’une carie qu’il faut soigner. Ce qui n’a rien à voir avec l’os auquel je tiens.

Je n’oublie rien de ce qui me fait chien.

Niala-Loisobleu – 22 Novembre 2014

 

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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 7


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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 7

ANSE ET SOIS-T’ÎLE 2

Le ciel hurle à poumons déployés

Perce ton humeur et draine

Un papillon bleu jaunit les vases d’eau retirée

La colline dresse sa tente loin des réserves indiennes

Sur la pointe d’un seul pied un champ monte en multiples épis

Trémolo d’un archet qui cherche son arc

Quelques albatros regardent passer des bans de terre-neuvas

Tremblante comme une enfant nue sur le pavé

Une goutte sans couleur apparente irise la nacre pour le nessaim

Les anges n’ont pas reçus de faire-part

Toutes les racines forment le cercle levant le Centre au-dessus de l’arase

Le creux est fertile

Du bouchon des cumulus l’ô chaud regarde faire les geysers

Il ne dit rien

Il apprend

L’oeil qui le regarde du fronton est rayonnant de gelée royale

Abeille y sort les orgues du vent

Souffle et lève

Souffle et aime

Souffle et vît

Des forêts entières mâts dressés ailent la vague hisse et haut

Appareille

Le sitar au puits est descendu au Gange, une flamme danse en millions d’offrandes

Anse et soit île

C’est toi l’pair et l’amer

t’as rien qu’à choisir

chui qu’tu préfères

Anse et sois-t’île

Ainsi soit-il ….

Niala-Loisobleu

18 Septembre 2014

 

 

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Deux ans ont passé

est-ce l’Ogre qui serait venu, une envie de te bouffer l’air à te mâcher les poumons ?

Il y a au temps quotidien autant d’ogres que de maux mal ceints. Pour faire le mal, le choix ignore l’embarras.

Tiens vois, en ces automnes répétés, la chute des feuilles n’a rien tari de la sève. L’herbe ici est m’aime plus verte qu’ailleurs. Bien sûr il y eut des sécheresses drainées par un simili regain. On ne peut aimer dans le doute, donc impossible de m’abstenir. Quand l’enfant a tiré  le pare à vent, mon poil a frémi d’un élan spontané et j’ai couru prendre le train. Comment aurai-je pu savoir que juste à peine quitté le quai un déraillement dans l’ombre surviendrait ?

Mes mots-peints eux le savaient…

Ils m’ont brutalement mis face à l’erreur d’aiguillage d’une trahison remise sur la voie d’un règlement de compte de l’enfant avec le fils. Pas avec la couleur du père. Le bois de la hutte n’a pas brûlé à l’étape.

Le bonheur vraiment ne se développe qu’à force d’épreuves à la torture.

Mon cheval, fidèle, n’a rien perdu de son chemin de croisade. Tu es ma quête, ô toi Amour, la tempête est au menu de l’Odyssée. J’irai à Toi jusqu’au bout. L’Atelier me promet la nouvelle couleur d’une série .

J’y suis à l’abri de ton Âme, ma Muse aux poumons vers…

Niala-Loisobleu – 6 Novembre 2016

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Le temps cherche le bon endroit pour sa mue.


Le temps cherche le bon endroit

pour sa mue.

La faune restée en filaments aux troncs du parcours poétique, laisse au flair l’odeur qui n’égare rien de la trace

DESTINATION DE NOS LOINTAINS

La liberté naît, la nuit, n’importe où, dans un trou de mur, sur le passage des vents glacés.

Les étoiles sont acides et vertes en été ; l’hiver elles offrent à notre main leur pleine jeunesse mûrie.

Si des dieux précurseurs, aguerris et persuasifs, chassant devant eux le proche passé de leurs actions et de nos besoins conjugués, ne sont plus nos inséparables, pas plus la nature que nous ne leur survivrons.

Tel regard de la terre met au monde des buissons vivifiants au point le plus enflammé.
Et nous réciproquement.

Imitant de la chouette la volée feutrée, dans les rêves du sommeil on improvise l’amour, on force la douleur dans l’épouvante, on se meut parcellaire, on rajeunit avec une inlassable témérité.

Ô ma petite fumée s’élevant sur tout vrai feu, nous sommes les contemporains et le nuage de ceux qui nous aiment !

René Char

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Au tapis de leurs dépouilles les arbres n’essuient pas les pieds de larmes en marche. Ce qui glisse peut aussi riper du bon côté du miroir. Chevalier tu ne t’enfonces pas au noir du bois, tu retournes labourer pour les éternelles semailles. Au fil de l’araignée reste toujours l’étoile.

Sa voix aux étables énumère le parcours.

Les bottes sont aux lieues à la pointure de nos chausses. L’âtre à les cuisses ouvertes au retour de la flamme qui engrosse. Rien des mots gardés ne se dessèche à l’ancre d’un corps mort que la marée aurait abandonnée d’un estran. Il y a du sentiment dans l’absence au congrès des mots inutiles.

Reste accroché, quelques ocres aux roux sillons prêts à éjaculer, ce qui craque de la branche n’est que la présence de la vie dans la charpente.

Le temps cherche le bon endroit pour sa mue.

Niala-Loisobleu – 5 Novembre 2016

 

Le feu d’Eté est rentré dans les ordres de sa confession naturelle sans toute foi passer au béat


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Le feu d’Eté

est rentré dans les ordres de sa confession naturelle sans toute foi passer au béat

 

Les encres vont aux feuilles de tous leurs hors

Stase ?

Non on découd point

On ravaude, démonte, trempe, graisse, retend, règle les je, cale, repeint, astique,change le papier-toilette des murs  pour un transit sans occlusion

au bout du grand couloir

à travers le tant de ce que nous avons d’en vie de ne point laisser pour conte.

Cet Amour

qu’en avons-nous fait

noyé dans les dernières baignades

attaché à l’arbre providentiel comme le chien de la saison d’avant

mis aux arrêts

d’AVC

mouru d’un manque de bouche-à-bouche par négligence

Voici l’Automne venu

allez chasses tes fatigues molletières

tes courbatures du grand sympathique

ces lenteurs du lâcher des startings-blocks

pour la bonne cause

du préparé au renouveau printanier prochain

secoues-le ton cul

Il faut tenir l’Amour en dehors des fadaises du quotidien

c’est mains tenant

pendant qu’ils forgent leurs fausses promesses de nous rendre le bonheur

que nous devons agir par

Nous-Mêmes

Niet au baratin électoral et à l’indécence du redressement social

mieux qu’un transfert de TGV sur voie secondaire ne servant qu’à maquiller le lion de Belfort en chat domestique, réagis, bordel

hein en dehors d’aimer sans modération tu veux me dire ce qu’il y a de bon dans ce monde de profiteurs ?

TOI

que Rien d’Autre

EMOI

c’est mon chantier d’Automne mon Coeur !

Niala-Loisobleu – 9 Octobre 2016

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