DANS LE SAS


Me And My Dear Friends

DANS LE SAS

Une solitude à l’intérieur,
une autre à l’extérieur.
Il est des moments
où les deux solitudes
ne peuvent se toucher.
L’homme se retrouve alors au milieu
comme une porte
inopinément fermée.
Une solitude à l’intérieur.
Un autre à l’extérieur.
Et la porte résonne d’appels.
La plus grande solitude
est à la porte.

Roberto Juarroz

Grinçante comme un tambour scalpé la peau doigt s’huiler

Sur le porte-chapeau des cheveux sont restés accrochés au ruban

Les cerises en fleurs sur la paille chantent à capela sans attendre la musique

Je me demande peut-être, certainement qu’elle est la couleur du cheval blanc d’Henri iv

En allant cent pas perdus entre consigne et salle d’attente

Qu’une motrice sente le fumé et qu’un caténaire envoie des escarbilles n’étonnerait qu’un chef de gare cartésien

Pas un contrôleur du train du plaisir

Au tant de l’Orient-Express les soupirs des sleepings menaient droit à Venise

Sans passer par la case prison

Comme il bat de l’aile le Guignol pris dans le dédale des traboules que pas une aspe sort de soie

Elle habite plus chez ses parents que dans de lointains souvenirs en poche restante

Quant à lui dans son studio en duplex l’escalier de serre-vis est sans fin

L’ô est pas encore à tous les étages

Côté cour les sites de rencontres l’affublent d’un 95 B tout en affirmant en tirade qu’il a la plus longue

Côté jardin va falloir essarter on voit plus les paragraphes des carrés de l’es-tu

Un matin comme un autre mais différent voilà ce que toute prière contient en secret

Les yeux bridés du Club Med regardent sauter les petits lapins sur le mur des ombres chinoises

Quand doivent-ils franchir la porte de la Cité Interdite ?

Niala-Loisobleu

19 Avril 2015

Фотограф Kiyo Murakami_362928

MOUCHARABIEH


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MOUCHARABIEH

Le souffle de ton existence

passe constamment

au travers des trous de cette dentelle de pierre

Ton empreinte est aux marques de ma pensée

Amollissant la dureté du marbre à la veine de ton pouls

nimbée d’une éternelle blancheur bleutée

Tu passes couleur papillon

tendue entre le temps enfui et le jour né

sans que le bois des branches craque sous les pas du vent

et que la tige sépare la fleur

du mouvement du lotus

Furtive

évanescente

résonnante

vibrante

d’un  certain silence

que les oiseaux gardent

en remuant les ailes

du mouvement de leurs plumes trempées à l’encre de tes lèvres

inscrivant ta voix aux oreilles de mon coeur

Chant d’amour

tu ceins de ton fleuve

un paysage crevant les nuages

pour une pluie de fleurs sauvages

De l’Arbre de Judée

où tes seins pendent

gonflés d’espoir

de la pulpe des jardins

La corde de boyaux lime le bois du cithare

musique de gémissements

que les ongles-médiator changent en râles de plaisir

montant ton odeur

en volutes d’encens

du brûlot de ton ventre

Comme le silence est ondulant dans ses échos acoustiques

venu du tréfonds des chairs

au moment où l’éclat de tes yeux

arraché aux cornes du Minotaure

ricoche au sortir du dédale

Libre comme un phénix levant le jour de ses cendres

dans le cérémonial du rite solaire qui toujours t’accompagne

Aux soies des lourdes pesanteurs de l’absence

tu passes et repasses

éclose

sur le balcon du moucharabieh

Niala-Loisobleu

17 Avril 2015

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CHEMINS DE TAIRE


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CHEMINS DE TAIRE

Où que ce soit, il y a toujours un violon qui cogne dans l’étui,

des brûlures de cordes en mal d’archet.

L’âge n’est rien, pas plus que la provenance du sable,

les grains de quartz déambulent sur le tapis lapidaire du tant

un  manque mis en boucle.

Les oreilles des voies romanes semblent refuser l’érosion naturelle, bourdonnant de gestes, fraîches de vieilles peintures, empreintes malgré l’athéisme  naturel de symbolisme religieux, architecture, fresques, sculptures à intention pédagogique : tympans et chapiteaux, demeurant la « Bible des Pauvres », comme au Moyen-Âge toujours illettrés malgré les efforts de Jules Ferry.

L’espace lui s’est aboli des constructions de la simplicité.

La lumière y fait défaut, le rythme des colonnes a été tronqué en même temps que les absides

Le style reste néanmoins en accord avec la sensibilité d’aujourd’hui.

Il s’illustre par l’absence absolue.

Un outre-noir dressé à l’orient a coupé les cordes vocales du coq made in taïwan.

La ceinture verte des fortifs de mon enfance est interdite à la libre circulation, plus plombée qu’une hors d’âge de la rue St-Denis que le sidaction contrôle,

L’an pire décence est atteint.

Bien sûr il y eut des ô rages, comme seul le Grand Jacques demeure témoin, du Jef coincé dans la paume d’Adam.

Sans doute y avait-il comme dans l’amer, cette fonction naturelle de cycle propre à lever la tempête, pour épanouir les premières fleurs du printemps que la Poésie tient au cas où.

Contrairement à la vie, la mort n’a jamais portée de liberté.

Mes yeux voguent aux gouttières des ornières, l

le droit plus que l’autre, une escarbille le squattant,

tous deux tendus dans la quête de la larme espérée,

un demeurant de sel venu de l’iode

collé à la planche blanchie du dos de la cabane

des verdeurs de cheval dans l’amble espérée

et des vols d’oies sauvages à la rencontre du continent d’ailleurs.

Toujours porteurs de résurrection.

Niala-Loisobleu

28 Mars 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=MlfjWtHbRkc

BAL MASQUE


Andrew Ferez

BAL MASQUE

Porte gond ton fard d’ô

au lavoir

la course des chevaux piaffe aux abreuvoirs

Le trauma d’air

des vouloir être ce que tu n’es pas

artère

le vaisseau au désert

Les engrenages sont les coups rois des usines à gaz

Colombine de latrines

intestine

Pierrot aux fins fonds du puits tari

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Aux noms d’un tas de paille et d’une autre

sosie de stras bourre

les tant sont bures

Moines aux fois naturalisées.

mises sous cloche dans le dressing-room du paraître

Dieu est mort

l’espoir vit en corps

Sors du voile et prend le vent dans chacun de tes yeux

ça net toi

Tas d’beaux dos

mais desseins qui tombent sous la ligne de flottaison

la misaine qui poupe à tente accule

proue que dalle à la carène des galères

Les chemins de croîs de faire passent pas par ceux des croix de bois

Roulement de tambours

et tartes aux fraises

épouvantaillent les grandes orgues de la marche nuptiale

comme Capitaine du vaisseau fantôme.

agent-double qui trompe

la brume et la blonde

Ou t’es

ou t’es pas

point barre

arrête la con plainte des chieurs de long

Niala-Loisobleu

19 Mars 2014

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PAS DE DEUX


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PAS DE DEUX

Glissades

les planches du parquet vont embraser la boule du plafond

Fléchissements de je nous

mouvement d’yeux papillons

Eclairs

Laser

Les couleurs liqueurs du piano-bar

menthe à l’ô grenade in

ambre chien et Lou

se mêlent ange et démon

Un soir de soie

noué dans l’hôte

raye les pantalons au bas du dos du bandonéon

Griffé d’un trait fauve par une odeur de corde bandée

l’archet glisse entre les cuisses d’une cambrure

au bout des bras nylon gantés d’ergots

Quand l’aréole échappée du décolleté

pose son disque de feu au milieu de l’arène d’un fessier

les cœurs font olé

Animale attitude

Eternel premier matin

Le fleuve sort du lit

à ria

Cri de l’estuaire

La solitude d’un pas de deux tisse ses ailes en delta

Niala-Loisobleu

18 Mars 2015

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DE NOUS A LA


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DE NOUS A LA

D’un bout de lagune au ponton d’embarquement un instant nous voici en mode pose

Nos chemins d’ardoises auraient-ils atteint la côte d’alerte

conduisant le tavernier à fermer le robinet ?

Que nenni mes Beaux

vos gorges en craies ne sont que momentanément à sec

la fin d’hiver peine à mettre le printemps à bas

A flan de ventre trop de neige dans temps avalanche le nerf amoureux

Le sol entre mou et dur se fraie la jacinthe contre l’envie de gagner des narcisses

Parfois les nuages ont besoin de faire escale

heureusement les arbres gardent toujours une chambre libre pour que le rêve se revitalise

Le rythme scolaire en cale sèche et la grippe en java

dans leur tour de France ont freiné la crise  en posant des chicanes sur l’itinéraire

Le cheval fourbu se démêle la crinière aux bons soins des verres de taire

Je vois le grand  rocher de Vincennes se parer des premiers bourgeons d’espaces ouverts

l’embrun qui me vient de derrière la ligne

m’a dit en un tour de langue

que tu n’as rien perdu de ton sel d’encre

Au sommeil d’hivernage tes seins ont retissé de la toile

tendu le quai frétille

l’accordéon des soirs en relevant les draps soulève la chanson de ton corps

plus loin de vent

A la montée des mâts

Je t’as sise chat peau point tu…

Niala-Loisobleu

5 Mars 2015

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AIR RANCE


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AIR RANCE

Un jour levé par une poussée d’aérosol

en baume

te fout la grand-voile

et le spi

dans l’amer des sarcasmes

Où que pas une anguille sous-roche

aurait la moindre idée de traversée

Noyée dans sa route du rom

mon humanité

se brûle à l’alambic d’un putain de ratafia

de licence IV à strophes

On n’a des adversités qui grouillent comme un nid ovipare

plus indénouable qu’un SAC à méfaits de conspiration politique

La poisse d’une toison rabotée à l’aimerie

est autrement plus accrocheuse de morbacs

et

plus vorace qu’une nuée de sauterelles d’un centre d’abattage pour phallocrates

Amour où es-tu donc ?

Pauvre petit ange à l’arc bouté

Le sentiment mis en boutiques d’accessoires pour farces et attrapes

devient le confondu  de la santé avec une politique de la prothèse

c’est contrat sceptique pour l’énergie solaire

que vaste chantier de construction d’éco-logis pour poupées gonflables

L’oeil joint à la pierre du fronton d’un sommet de colonnes

jette ses cils au loin

le sable  ne peut retenir les dunes que les chameaux mettent sur la route de soi

pendant que les peaux tendues s’associent au bois de violes

sans que les cordeS puissent faire autrement que libérer

les champs d’encre

au do des cotons du blues

je trépigne

Niala-Loisobleu

4 Mars 2015

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ça

ABÎME


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ABIME

Chacun est trop pour être seul.

Henri Barbusse

Je suis l’endroit précis d’où je suis parti

je suis les hommes, en raison de leur nombre

les turpitudes, comme les pages déjà lues

je suis le plant qui croît dans les décombres

le fou encourant le soupçon de savoir la vérité

l’accalmie rendue à la moindre anicroche

je suis le sac de nœuds qu’on tranche à l’épée

les griffes qui s’aiguisent contre les troncs

l’ouï-dire furtif rasant les murs

je suis le peuple fiévreux qui gémit

peut-être le doute, que cela me vienne vite

le concert donné vers l’aube du jour

je suis la flèche, telle est la règle du jeu

le migrateur dont il reste un bref passage

la puce élastique, inutile de le dire

je suis la revendication de déambuler nu

la caillasse qui fait saigner les arpions

la vraisemblance tombée en désuétude

je suis l’insomnie pour ce qu’elle tire de ce monde

le pansement de fortune sur un état de l’âme

le rythme lent gravé dans la mémoire

je suis les soubresauts, et sans fin ils s’ensuivent

l’antilope qui ignore la marche arrière

la cécité devenue héréditaire

je suis l’accroche quasi hypnotique

le boxeur qui sonne les heures

le clignement d’yeux continu des idées

je suis, en son esthétique, une double hélice

l’anartiste dans un cachot, prostré

le condor raflé par une trombe soudaine

je suis le souffreteux gêné par les délabrements

le croche-pied aux habitudes

l’Orient à l’affût, mais un autre le dirait mieux

je suis l’empressé qui se mêle de tout

l’invité du marquis de Couille-Verte

l’adresse du facteur restée secrète

je suis un fragment en queue de la Grande Ourse

l’œil qui rit avec afféterie

l’accent mis partout sur les performances

je suis la ruse de l’apache, j’agis avec prudence

la résistance du mineur devant l’autorité

la nuit qui plane jusqu’en Islande

je suis l’innocent comme le présumé

le rameur d’une galère congénitale

la jouissance en quête de disparition

je suis l’aire trouble où les femmes racolent

celui qui marche nettement mieux qu’il ne court

la poire d’angoisse si bien avalée qu’elle ne crie

je suis le motif obsédant dans le réveil des pensées

la térébenthine où se dissolvent les peintres

un fouillis de flammes, d’une indicible rage

je suis une levée en masse, jamais égalée

le gigantesque essaim lâché en arrière des talus

l’affirmation aiguë des lesbiennes

je suis l’asphalte de qui n’a nulle part où aller

l’adieu d’une grand-mère à sa petite fille

la libération des contrées opprimées

je suis l’eau et la brassée de paille

la parole, c’est si dur d’être mis en sourdine

le flair d’une bête pourchassée

je suis le visible qui se dévoile autrement qu’hier

l’arbre abattu qui a roulé au bas du ravin

le silence advenu dans le cri des larmes

je suis le cheval surchargé de vaincus

l’achat d’une conduite payée au rabais

l’os luxé par des coups de pelle

je suis le gueux, ni plus ni moins que lui

la toile abstraite couverte de poussière

l’achèvement de travaux lilliputiens

je suis plus un enfant qu’un arbre

le phraseur qui renvoie le son vers le sol

l’image déformée par un miroir cylindrique

je suis le va-et-vient, sans arriver jamais

le lieu qui met les proies en sûreté

la détonation dans les nuages

je suis, en imagination, chaman ou détective

la quatre-vingt douzième année d’une vie

le livre où l’on espére se désaltérer

je suis un piaf, sans aucune espèce de souci

le silence, pas question d’y échapper

le mur d’enceinte des cimetières

je suis l’acceptation des obèses dans le monde

l’horizon, et ce n’est pas le moindre miracle

l’être dépourvu de bouche et d’yeux

je suis le six amené d’un coup de dés

l’exigence de celui qui n’attend rien

le rastaquouère dont on ne peut se soucier

je suis l’orbe d’une terre cuite

le clochard qui manque de soutien

le détour de l’eau dans les salines

je suis l’hôte qui connaît la marche à suivre

la lente traversée d’une ligne de crête

le religieux qui renonce à ses vœux

je suis la plèbe sagouine qui grouille

le ricochet ininterrompu dansant sur l’étang

le paysage échappé de son cadre

je suis le coma béant de l’éternité

la rondeur d’une boule carrée

le nez qui s’essuie sur les revers

je suis le passage obligé de toute crise

le court-circuit, comme chacun à son tour

et dans l’ombre perfide un lâcher d’oies

je suis l’œuf d’or tué par cupidité

le sol qui s’ouvre par le retrait des eaux

le calme ensorceleur précédant l’orage

je suis la façon rare de passer inaperçu

l’abandon plongeant et sans issue 

l’injure en équilibre sur un pèse-lettres

je suis un pic large par le haut et étroit par le bas

une tempête filmée à Ouessant

l’ambition de rendre les gens heureux

je suis dans l’oreille celui qui enseigne à mal dire

le classement par âge d’une flopée de gens

le tournoiement de la porte en plusieurs endroits

je suis la femme abordable par les sans-abris

l’encauchemardé plein de plaies et de bosses

la fille délicieusement allumée

je suis l’allure soutenue quand l’on cesse d’espérer

un Cupidon jeté à la gribouillette

la furie soudée par la force des cuisses

je suis le problème des monts et merveilles

le sang et la sueur dans l’arène

la statue changée en mariée de la main gauche

je suis le faux pli des draps roulés

le bleu vu au plein de la lune

mais serais-je jamais plus exempt de souffrances

je suis les raisons de faire croire que je suis mort

l’anguille de Melun surprise à Saint-Malo

l’apaisement sans lequel je ne pourrais tenir

je suis le composé de rêves dont nul ne se lasse

le matelas fait de pétales odorantes

la rafale et le froid jetés pêle-mêle

je suis les mots que l’on suspend

le taux d’abstention qui chute

le repaire où se cachent les détrousseurs

je suis le sansonnet de la roupie

les genoux piqués en terre

le retrécissement des trous

je suis le cri répété par cinq cents poitrines

la cibiche fumée à l’arrachée

les fleurs qu’on vole sur les tombes

je suis la vase destinée au vinaigre

le nuage qui fait paraître le ciel plus sale

le bois noueux, difficile à polir

je suis la truffe irritée par l’odeur d’encens

la captive dont le bien-aimé s’éloigne

l’impulsion d’un mécanisme miniature

je suis une nonne en habit d’Ève

la corde des bassons et des violons

l’agent double qui se trahit lui-même

je suis le bonjour échangé de burlesque façon

la neige qui semble rire des frayeurs

l’incurable, mendiant une gorgée d’air

je suis la salle des pas perdus

l’ajout approximatif des phrases

l’homme aux cent yeux, n’en fermant que la moitié

je suis la hantise des nombres rangés sous vitrines

les dents du griffon limées en pointe

l’aile de l’avion qui s’arrache

je suis la couleur affichée comme atout

la rosée suintant sur les vitraux

l’œil bandé qui distribue la chance

je suis l’austérité sans qu’elle ne soit à portée

le destinataire des lettres de Cracovie

la chevelure dénouée et sans racines

je suis le zéro qu’on ne peut atteindre

la ville sortie méchamment de terre

les futilités qui se sont infiltrées

je suis la monture à des émeraudes d’occasion

l’Eldorado des boucs émissaires

le rire à la vue d’un dieu boiteux

je suis le vélo dans les têtes azimutées

le train bondé au châssis chancelant

l’idée qui se bat mais n’en vaut pas la peine

je suis l’allégresse qui se mesure en kilomètres

l’hérésie jugeant préférable de se dérober

la difficulté qui, une fois résolue, paraît simple

je suis l’être qui avoue ne pas exister

l’abîme, comme il fallait s’y attendre

quand bien même serais-je cette seule réalité.

Henry Chiparlart (2006)

L’autour dans les changeurs est en impasse de devenir.

Sa tête me faisait l’effet d’une tourelle de char, rien qu’à le regarder je ne pensais qu’au bourrage de crâne, oh faut dire que de ce côté là il était armée à lui tout seul. J’ai remarqué que les êtres qui en fond le moins sont ceux qui dans la frime débordent de par tout. Ce mec c’était une prothèse à tous les maux, pas un qui ne tombaient en panne. Fallait voir comment le vent peinait à le remonter sans jamais pouvoir parvenirà le dépasser. Une omniprésence intercontinentale qui fatiguait l’avions (nous) à l’extrême, plus le temps de faire le plein, les lents on en avait pas besoin.

Dommage que son noeud de cravate était toujours de travers, il aurait mieux valu que ce soit son appendice qui le soit. La représentation diplomatique à tous craint,  genre (mariage pour tous,montre davantage d’attachement au stérile que d’intentions aux actes concis mais réels.

L’abîme sépare …définition la coupure…

Niala-Loisobleu

28 Février 2015

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Ô MA BLANCHE


Ô MA BLANCHE

Moi je voulais tout connaître des Hommes pour tendre à mes lèvres la compréhension de leurs animales postures
Savoir l’union qui de deux ne fait plus qu’un
Voulu
Désiré
Consenti
Faire parler ce que l’homme dit être l’amour
Pris d’un rut soudain aux détours de leurs Boulevards du Crime, vices en devanture
Dans l’écart des fentes du bas des riens
Au rose des touffes les plus noires
Emporté par le flot de torrents de cyprine
D’ô rages
Dans le viol des espérances les plus infantiles
Le nez collé comme un chien à casser les tringles des maisons d’abattage
Pour aimer l’autre versant de la déclarée putain
Son coeur vibrant au rythme du mien
Je reste l’enfant qui depuis le premier jour où il vit l’autre beauté du sein qui s’affaisse
Et vient se poser à la pointe du ventre qui a enfanté
D’une virginité volée
Je reste l’enfant qui tendit sa main à l’écart des aumônes
A cette infinie beauté qu’est l’âme de la Femme que trop d’hommes souillent
Sans jamais la désirer autrement que d’appêtit cannibale
A la lune déchirée des nuages
Loup jusqu’au gland de ma griffe ventrale je hurle je hurle
Ô ma Blanche que je t’aime
Que je t’aime libre de me vouloir
Que je t’aime libre de me choisir
Pour un bonheur sorti de ses clotûres

Niala-Loisobleu
22 Septembre 2014