Et tape
Passant sur un vélo une hirondelle s’est mise à plusieurs
et le printemps s’est fait le mal comme qui rigole
Défaite ?
Non, état cale à miteux quand on veut
N-L – 11/09/17

Passant sur un vélo une hirondelle s’est mise à plusieurs
et le printemps s’est fait le mal comme qui rigole
Défaite ?
Non, état cale à miteux quand on veut
N-L – 11/09/17

Balancé d’un nord au sud décalés, voici un bruit d’aile émoi parti dans les allées du vent.
Le Boulevard du Crime, ça m’étonnerait que ça parle encore à quelqu’un, sauf s’il reste un ciné fil dans le nécessaire à couture. Peu importe, Les Enfants du Paradis vont devoir se protéger grave, les malaises d’amour n’ont pas besoin de rapport MST pour surgir. Une simple analyse de sans suffit.
Barrault à la fenêtre. Manière de retrouver d’beaux yeux Vers…
Emmènes-moi Garance ! Accroché aveuglement au Visage de ce rêve-mien sans doute n’ai fais-je que divaguer. Hypersensible à tort. Meurtri par son taiseux, cousu des lèvres à dire rien qui vous mains tiennent debout au créneau d’un siège subit
Niala-Loisobleu – 26 Octobre 2016

Des embruns dont tu éclaboussas les rives d’une chimère, j’émascule ton jardin sous la mer
Ô abyssales plongées.
Sable doré où les galets ricochent sur leurs rides pendant que l’oeil noir de l’anémone lascive joue l’ouverture de la marche nuptiale. Des enfants-morts-nés sortis des bocaux de l’Institut Médico-Légal, tiennent la traîne de cette fourbe pensée au sourire de circonstance. Le témoin de la mariée est assis au premier rang en qualité d’amant. Sur l’autel les bouquets jaunes ardents soupirent à petits cris sous la garde du Suisse. Tout a été arrangé la veille chez le Notaire. La noce est conforme au rite trompeur du savoir-vivre.
Tournoie l’algue à tordre, ses fragrances s’essorent au buvard des phalanges
Doigts humectés couleurs coquillages, l’aplati d’un sein disparait sous l’aventure des ongles sales laissée aux aréoles tenues non sans peine par les bretelles molles
Surgi au-dessus de l’arène dans le tonitruant des cuivres
le râle sourd des ténèbres
Il entame la musique qui sera avalée par abstinence. Je sors par la porte principale, face au soleil, la venelle est large.
Niala-Loisobleu – 3 Septembre 2017

Le corps et la rêverie de la dame
Pour qui tournoyaient les marteaux,
Se perdent ensemble et reviennent,
Ne rapportant de la nuée
Que les guenilles de la foudre
Avec la future rosée.
L’Expérience mon Petit, l’Expérience…. Ah que me l’a-t’on dit…et pourquoi ? Ma foi jamais ô grand jamais de tous mes coups foireux celui qui se prend vraiment comme unique est bien celui de cette année. Au point que les garde-fous sont à revoir au sens dimensionnels afin d’éviter la nullité de sauvegarde. Ouah, la tartufferie… là elle dépasse les prévisions les plus pessimistes…
Mais quoi demeure quoi ?
Qui reste qui ?
Le vieux train à la fumée théâtrale, nostalgie, mais rien qui garde le mouchoir en dehors de l’escarbille. Je pleure, oui, mais affligé des coups par derrière. Je marche pas au bouche-trou, simplement, très simplement au besoin.
Tricheurs de tous pays, faut que je vous vomisse et vous laisse à vos comédies. Petits, tous petits, petits. Allez de l’air !
Niala-Loisobleu – 27 Août 2017

Avant la sortie du journal, le goût de la bouche dit le ton du jour au réveil. La langue est une mémoire sans failles. Rien qu’à la façon dont elle pèse, on sait qu’il ne faudra pas compter sur un traitement de faveur. Tant qu’elle parle pas à l’encan, elle reste entière. A poil d’une vérité toute mouillée, qui ne joue pas à la pucelle outragée. Ô que c’est bon la langue de vos…
Icelle qui se prend pas pour une autre, qui roule pour soie. Qui n’entre pas toujours en représentation, pire cabot, jouant de la pédale ouah-ouah. Ainsi le dédoublement pour cause d’excès de vitesse est pas dépassé. Faut dire que la manie de vouloir se prendre pour un autre, est le moyen le plus usité par ceux qui n’arrivent pas à devenir eux-mêmes. Pas en corps débarbouillé, que la plume d’un chapeau de paille vient offrir son prête-nom. Le couard se lance à l’escalade des sommets à l’aide de son fantasme d’homme-araignée. Biloute ouvre un sex-shop. Et que je t’en tartine à l’ombre portée…Bon jour Frankeinstein ! Liches-moi !
Niala-Loisobleu – 19 Août 2017


Le couteau tombé sous la table des cartes
A laissé le brouillard intact
Où pointe le compas
Le sexe tant dressé
Confond la lune et le soleil
Au beau milieu d’un océan désalinisé
L’albatros nage en solitaire
Je me souviens des troglodytes de Cadix
De la roche percée
Sur laquelle six cordes tendaient leurs voies
Le ciel andalou sentait les épices d’un comptoir d’Inde
En fumées saurées par les gitanes de Gainsbarre
Que des gosses dans les fortifs
Brinquebalaient à coups de pieds
Dans les gamelles
Noir corbeau coeur de colombe
Les claquements de la faena rebondissent
En ricochets sur le plateau de la Messa
Grenade n’endors pas tes lions
On cherche fortune sur la Plaza del Sol
En rangs d’indignés
Quelque part existe-t-il assez d’amour pour taire l’insupportable injustice ?
Vent des globes
Ruisselant de larmes
Tire les galères
Aux rames des RER
L’odeur d’ail saucissonne les cauchemars du matin
C’est la traversée de la manche au quotidien
Dans des remontées lointaines
D’un flamenco en corps sauvage
Niala-Loisobleu – 10 Mai 2017

La solitude est un état qui, pour être gardé intact en tant que vertu – car s’en est une – doit se découvrir enfant et être cultivé en dehors de tout intervenant. N’est-elle pas l’image de soi que le miroir nous renvoie. Je n’ai que faire des fausses solitudes, bien qu’elles soient les plus nombreuses. Elles sont quasiment toujours négatives. En fait leur vrai nom c’est atermoiement de l’égo. Manifestation d’une détresse dépendant de soi-même. Le monde n’est pas toujours responsable. Certes il a le don de sale gueule, mais enfin soyons honnête. Que ferais-je de personnellement créatif dans une réunion de personnes. Il y aura l’esprit classe d’école où le sujet ne sortira pas des diverses influences l’entourant. La solitude est l’épreuve initiatique fondamentale. Elle est formative. Dans la solitude l’amour est sublimé, il devient alors le solitaire qui navigue pour atteindre le but qu’il s’est fixé. Les souffrances lavent les faux-semblants pour montrer la moelle. Quelle lutte dans laquelle la frustration doit démolir le jouet et parvenir à l’extase du transcendé plus charnel que l’os jeté au chien.
Mon vélo pour destrier, je fus par bois, flotté au-delà d’un échouage provoqué par l’accoutumance de déchets-mangroves multiplié par le gâchis de consommation humaine. Abondance égocentrique indigeste l’humilité au point de la néantiser. Point n’est besoin forcément d’une morale enseignée. En tant qu’homme la nature a tout prévu. Ses tares, ses vices, comme ses qualités. Mon rivage accepte la diversité de communion spirituelle, j’y séjourne où m’en écarte, sans mettre le feu ni poser des mines dans le cas où il est contraire à mon individu. Parce qu’étant unique, nous pouvons avoir une pensée personnelle qui n’en appelle pas au pouvoir des autres.. Connaître voilà bien le sens d la quête. Je t’aime alors prend tout son sens.
Niala-Loisobleu – 7 Mai 2017

Mot à Mot 1
Louange des insoumis
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À profusion se lisent aux fenêtres Est un signe de connivence Pour que s’abolissent les poncifs Avant longtemps auront disparu Albert Ayguesparse Comme le mort cérébral qu’on refuse de reconnaître mort, le paysage d’un monde qui a peut-être eu une âme, mais…me sourit de toute l’absence de ses dents. Il conviendrait certainement de reconnaître que j’en suis mordu tout seul. En l’absence de la réciproque. Les fruitiers d’un jardin n’ont de fruits que par la greffe de la semence au sillon qui trace au creux de la veine. Sang lui, rien. L’amour, élément vital de toute espèce, est incompatible au mariage pour tous. Marier son coeur à un cliché décharné de vie, c’est vendre son âme au diable. Il y a tout près, bien plus près qu’on ne le voit, ce qui ne fait pas de bruit, battant d’énergie rentrée. Et dans ce qui ce montre sur une scène constamment ouverte, rien que du factice. Regarde en toi, la lumière ne fait pas clinquant, elle sourd de l’ô, naturelle, comme source vitale cachée. A force de courir d’un bout à l’autre du rien tu apparais comme une imagination sans scrupules, je te laisse à ton inconséquence, toi qui m’as trompé dès le début, tu ne seras pas ma fin. Être bon rime à tort avec con. J’aime le silence qui n’a rien vieilli du vrai malgré les années. Leur manque, leur vide apparent. Ce qui ne se montre pas est ce qui est visiblement intègrement pur. Niala-Loisobleu – 7 Avril 2017
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Rien ne grandit ici qui n’ait le poids de l’ombre.
La nuit même se cueille avec des gants de suie
Et son bouquet se fane entre les mains des pluies
Et l’on dit que son cœur est plein de graines sombres.
Le monde surprenant des bêtes endormies
Glisse dans les chemins et laisse un long remous
De sueur et de lait à la robe des loups.
Les pieds dans les cailloux, je t’attends, mon amie.
Car sans toi ma journée est perdue et s’en va,
Comme tant de journées, se mêler à l’oubli,
Si tu lèves le bras, les murailles d’orties
N’arrêtent plus le sang de couler sous pas.
Je ne vois pas tes yeux mais je sais comme ils brillent.
Le vent noue à ton cou son collier de fraîcheur.
Tu pousses les verrous des portes de la peur
Et tu n’écoutes plus ce que les soldats crient.
L’un a perdu la voix et sa besogne est faite;
L’autre reste les bras ballants devant la vie
Et défait le cocon d’un sommeil de charpie.
Pour moi le jour s’avance avec ses chants de fête.
S’il se mêle à cette aube un goût de tragédie
Il vient d’un souvenir que nulle eau n’effaça
Ton amour s’il me manque est un jeu de forçat
Et mon cœur pique au mur sa triste broderie.
Il pousse au bord des champs de grandes feuilles rouillées
Qu’aucune main n’arrache aux mortelles caries.
Les pâles tournesols surveillent les prairies
Et penchent leur œil noir vers les herbes mouillées.
Quelle fronde a brisé le fil des rêveries?
On n’entend plus le bruit du vent dans les villages.
La guerre a devancé dans la plaine l’orage
Et disperse ses morts sous des terres fleuries.
Il ne se passe rien, mais on ne sait quel feu
Réveille dans le chant d’un oiseau la folie
De la terre et des cieux. Les désastres s’oublient
Trop vite et la lavande enlève ses bas bleus.
Albert Ayguesparse
J’ai bien arrosé les espaces secs, binné les mottes racornies, filtré les zones polluées, enfin mis, sans intercaler, sans doute, le doute suffisant, la volonté d’aimer au-delà de la raison. Pareil au sens qui m’anime dans le concept de mon coeur. Qui s’en souvient, parce que demander qui s’en souviendra serait pour le moins totalement dément…Ce monde ne sait que prendre, donner est au-dessus de ses moyens.
Niala-Loisobleu – 5 Avril 2017
Que de brouillard accroché aux poignées des portes ce matin. Il faut dire qu’après ce qui c’est passé hier, le doute ne pouvait planer. Je ne me ferais jamais à cette conduite en zigs-zags, qui ne promet que ce qu’elle ne tiendra jamais.
L’arrosoir percé a laissé momentanément sa paume sur le coin de la margelle qui retient la pluie, le seau scellé dans la cire d’un corps mort.
Qui va rouler les maux hors de l’aire de stationnement afin que le fléau batte le bon grain ?
Si le cuir méconnaissait la langue française, les chemins calcaires craieraient l’Amour en relief sur la surface plane des tableaux noirs tannés.
Des flèches mises en piste laissaient croire que cette fois l’acte jaillirait d’un liquide amniotique à croupis enfin régénéré par nos mains, de la forge à l’enclume, jusqu’au faire forgé.
Seulement voilà, pour ça, le bateau dont on avance le symbole de renaissance doit quitter le port. Ceux qui passent leur tant à se balancer à l’amarre, comme ces faux-drakkars de St-Tropez, sont justes bons à l’exhibe à quai et fondamentalement inaptes aux traversées.
Niala-Loisobleu – 2 Mars 2017

La Mémoire des Muses 6 – 2016 – Niala – Acrylique s/toile 80×80
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