DU FOND DES YEUX


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DU FOND DES YEUX

Tiroirs en des ordres

voeux non prononcés

juste un souvenir d’un com encens

Sur les tubes des orques

qu’y fit s’taire et haut

on a flèché label dans l’do

ça va pas du bateau

Granit rose bleu et trous de bruyère

le crépis de la lande bat l’anse embruns foncés

entre deux berniques qui tirent la gueule à la route de l’arum

Dimanche la rosière confessera sa position préférée

ave ses arts

Sur les restes d’un falot

flottent .des mouchettes

entre les étocs d’un théâtre de guère

Avant l’aube les judas auront mis une croix sur l’écueil de l’étoile du verger

Par une nuit pleine on aurait vu la lune en phase inachevée sur un coït interrompu

disait un ex druide

la serpette luisant sous le ment tôt

l’ombre de la forêt abritant des trafiquants d’y voir

Une fillette sortie hors de ses yeux

échappe mi-raculeusement à une tournante d’adeptes du new-âge

Les ondes dînent

les cailles luisent

les canes actent

les amarres hâlent l’armoricaine

les bites haient Cheun

les cochonnes aillent

l’ânesse de minuit en langue de j’expire broute sans mots dire

et si mon cul c’est du poulet souffle dans un ballon d’occis gènes

sans poser l’espoir de côté

ça couve comme l’eau rage en amas jauni

des indiens dans mon coeur

avec des plumes à écrire en corps la nature

Raoni j’aime ta couleur cas fait

tes sarbacanes et tes arbres à médecine

La colombe court au faucon

ils sont tous devenus fous

gardes-moi de nous dans ta canopée

Niala-Loisobleu

6 Mars 2015

Why by Sweetlylou

DROIT DANS SON ENVERS


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DROIT DANS SON ENVERS

Fugace, le décor environnant se dépêche de se maquiller. Sans doute est-ce par crainte de se montrer sous son véritable aspect, ses rues bien devant les maisons, ses ponts sur le dos des fleuves et ses magasins de souvenirs à la bonne adresse.

Pris dans le déroulement de nos désirs, dans l’effort mis à les mener à bien, nous ne voyons pas toujours arriver le moment où, dans le confort du bien-être, le vent a tourné. On continue d’avancer sur une lancée qui n’est plus exactement à la bonne heure. La vie c’est sans doute encore plus instable que le temps. La vie on a ce défaut impardonnable à son égard, d’oublier qu’avant toute chose, en tout premier lieu c’est nous. Le tort étant de compter toujours sur les autres pour nommer le responsable de ce qui va pas.. Alors t’imagines comme ça devient « énorme compliqué » quand tu t’arrêtes à compter le nombre de personnes qu’un seul de nos projets met en cause. Hein tu vois ? Non j’suis pas sûr, car objectivement je me dois de reconnaître que j’erre plus souvent que je m’en tire. C’est que le Bien et le Mal, sont en tout, c’est les jumeaux infernaux de toute notre odyssée. Ils nous collent au train comme des morpions qui, en pleine possession de leurs moyens, ne sauraient s’accrocher à nous.

Je me suis approché de la fenêtre pour regarder comment le paysage m’apparaissait ce jour. Ben côté maisons, déjà j’ai vu que je voyais cabane par goût, et j’ai compris que je voulais entendre le sel chanter sans que le vent soit contraire au piment. Je n’en voulais plus de cette fadeur qui squatte sans scrupules. En tournant le dos je découvris que j’avais scié les barreaux de l’échelle au lieu de ceux de la cage. Comment avais-je pu faire une si grande erreur ? Il me fallut avoir le courage de me laver les yeux. C’est dur à brosser l’illusion, ça tartre et pas vraiment à la crème. Et une fois de plus arriva le foutu dosage, mais bordel de diou ya donc plus d’apothicaires aptes à évangéliser le parcours sans masquer la vérité ?

Le bruit des pierres qu’on casse me transperça l’abdomen. Quand on décapite une statue à la t^te d’une civilisation, en fait c’est toute l’humanité qu’on vide. L’Histoire Humaine c’est que de la tripe, rien d’autre.

Mais quand il n’y en a plus faut pas demander à l’espoir d’avoir de la moelle.

Tout se pétrifie.

Et ce qui se pétrifie c’est de la fausse pierre avenir..

Niala-Loisobleu

1er Mars 2015

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LEVITERAI-JE ?


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LEVITERAI-JE ?

La question se posant de savoir si je me la sors ou si je me la rentre, toute mon éducation est mise au pied d’un mur plus empreint à la lamentation qu’à la réjouissance d’appartenir à la race humaine.

Autour de moi les bateaux vont et viennent sans plus avoir le moindre pilote à la passerelle. Je passerai rapidement sur l’assèchement de mon païs, qui n’a plus que des zoos artificiels pour naviguer, où comble d’insanité on détruit toutes espèces à l’inverse du rôle fondamental de tout parc de conservation reproductive.

Le phénomène de néantisation touche l’ensemble de la planète, les plus au fait s’occupant principalement de foutre la merde dans le système de base élémentaire, une forme de sabotage des organes moteurs. Arriver, par incapacité de se faire reluire en cinoche, à envoyer Cotillard aux Philippines bordel c’est le seul moyen laïque de reconnaître le port du fou l’art. Mais ça demeurerait risible si au fond de lui-même, le roi faits néant ne se prenait pas pour l’Histoire en entrant dans le jeu pervers d’une fin programmée.

L’Homme traîne avec lui le pire de ses microbes, les grandes épidémies l’ont bien mis en exergue, il est sa propre peste et que quoi qui passe ou advienne, il se la soigne pas de peur de la perdre.

Malgré les efforts des fabricants de vaccin, ce ne sera pas la grippe qui sera le péril de cet hiver. Non il y a beaucoup plus efficace en matière de destruction totale. Il y a le monstre barbare qui ne trouvant pas la décapitation humaine assez florissante a décidé de s’en prendre à l’Histoire des Civilisations.

Malheur à celui qui touche à la pierre, elle est la trace indestructible de l’existence humaine.

Niala-Loisobleu

27 Février 2015

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Ô MA BLANCHE


Ô MA BLANCHE

Moi je voulais tout connaître des Hommes pour tendre à mes lèvres la compréhension de leurs animales postures
Savoir l’union qui de deux ne fait plus qu’un
Voulu
Désiré
Consenti
Faire parler ce que l’homme dit être l’amour
Pris d’un rut soudain aux détours de leurs Boulevards du Crime, vices en devanture
Dans l’écart des fentes du bas des riens
Au rose des touffes les plus noires
Emporté par le flot de torrents de cyprine
D’ô rages
Dans le viol des espérances les plus infantiles
Le nez collé comme un chien à casser les tringles des maisons d’abattage
Pour aimer l’autre versant de la déclarée putain
Son coeur vibrant au rythme du mien
Je reste l’enfant qui depuis le premier jour où il vit l’autre beauté du sein qui s’affaisse
Et vient se poser à la pointe du ventre qui a enfanté
D’une virginité volée
Je reste l’enfant qui tendit sa main à l’écart des aumônes
A cette infinie beauté qu’est l’âme de la Femme que trop d’hommes souillent
Sans jamais la désirer autrement que d’appêtit cannibale
A la lune déchirée des nuages
Loup jusqu’au gland de ma griffe ventrale je hurle je hurle
Ô ma Blanche que je t’aime
Que je t’aime libre de me vouloir
Que je t’aime libre de me choisir
Pour un bonheur sorti de ses clotûres

Niala-Loisobleu
22 Septembre 2014


UTERINE APPARTENANCE


UTERINE APPARTENANCE

De chaque côté de la rivière

le lit des mots

phrase comme il pleut dans les débris

d’un tout qu’a les goûts du fade

La langue et ses écluses coincées dans la mécanique du t’chat

la mère miches-ailes décolle plus du rase-mottes

T’as beau dire

t’as beau faire

Mon P’tit-Gars

le bio dans le lisier

ça reste toujours et encore de la merde de cochons

comme les seins tétiques

en PVC

Quand le poireau de Gennevilliers

croissait dans la vraie

celle des vrais hommes

ben la saveur bistro qu’il avait

le légume

qui soit

à la vie n’aigrette

vapeur , au fri-fri ou à la voile

te foutait la plume hors du ramage

d’étroits étals

des « Oui Chef »

qui ont les assiettes plus grandes que le brouet qui est dedans

J’suis pareil à l’Indien

qui a la grosse lèvre

Je choisis

la couleur du pigment végétal

le minerai de la gangue

ça sarbacane autrement que le nie strates

Tiens si tu peux

ferme un instant les yeux

voilà

on est au fond de la Grotte Chauvet

ça buffle à te renverser

Te rends-tu compte

3600 ans que ça fait

une femme aux gros seins

au cul de pleine lune

a resté debout

en ouvrant ses cuisses

pour que les mains du peintre

puisent le feu d’écrire la vie

du plus fantastique cri que le silence

a scellé à jamais

…Et ils bavardent, dégoisent, pérorent,

pour réformer les réformes scolaires, les départements, …

Ma mère primordiale s’appelle Chauvet…

Alain Niala alias Loisobleu

29 Juin 2014