Estrans de Cabane, mon Île 3


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Estrans de Cabane, mon Île 3

L’épine

écartée

le bouton

s’est éclos

tant dit

que nous courrions

nos pubis

main dans la main

nos pas latins

nous ont logé

aubaine

au fond de ta grotte

Ô Vénus

savoureux petit coquillage

grâce

te soit rendue

Niala-Loisobleu – 14 Février 2017

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Les lupercales

Pour comprendre  les origines de la Fête des Amoureux, il faut remonter au temps de la Rome ancienne.  

Le printemps débutait le 5 février, c était pour les romains un moment de purification et d’ expiation de toutes les offenses qu ils avaient commises envers leurs dieux.

A cette occasion, les maisons étaient traditionnellement nettoyées. Après avoir balayé les pièces intérieures, on les aspergeait de sel et de blé. C est ce rite de la purification (februa) qui est à l origine du mot : « Février ».

 

Les Lupercales ou Lupercalia

Chaque année le 15 février, les romains rendaient un culte païen à la louve romaine qui avait allaité Romulus et Rémus dans la grotte de « la Lupercal ».

La fête très populaire des lupercales (Lupercalia) était un hommage à Faunus, dieu de la nature et de la fertilité, appelé également Lupercus.

Cette fête se déroulait sur les flancs du Mont Palatin en souvenir de Romulus qui avait tracé, jadis, l enceinte de la ville en creusant un sillon avec une charrue, autour de ce mont.

Cette fête comprenait trois temps forts :

  • le sacrifice d un bouc
  • la course des Luperques
  • un grand banquet final

 

Le sacrifice

Le collège des Luperques était constitué des  fils des cinq plus anciennes familles aristocratiques, descendantes des fondateurs de Rome. La cérémonie avait lieu symboliquement dans la grotte de la Lupercal.

Après avoir immolé des chèvres, des boucs et un chien, on conduisait deux jeunes gens devant l autel.

Le prétre touchait leurs fronts avec le couteau sanglant et les essuyait avec des tampons de laines préalablement trempés dans du lait. Après quoi les jeunes gens devaient éclater de rire.

 

La course des Luperques

Puis les deux jeunes gens lançaient une  course à travers la ville.

Après avoir fait le tour du mont Palatin pour purifier l ancien site, ils se répandaient dans la ville en riant et en buvant.

Les luperques, à demi nus et couverts seulement de la peau des chèvres sacrifiées, frappaient les spectateurs avec des lanières de peau de chèvres. Les femmes enceintes, pensant s éviter les douleurs de l enfantement, s offraient à leurs coups.

On dit que les coups de lanières apportaient aussi fertilité et facilitaient la montée de lait.

 

Une loterie amoureuse…

Les romains aimaient les jeux de hasard.

Avant le banquet, chaque jeune fille inscrivait son nom sur un parchemin qu elle déposait dans une grande jarre, puis, chaque jeune garçon tirait au sort le nom de la jeune fille qui devait rester avec lui pendant tout ce banquet.

Parfois, les jeunes gens tombaient amoureux et se mariaient.

Cette tradition était dédiée à Junon, déesse du mariage, chargée de protéger la sainteté du mariage et de présider aux accouchements.

 

La fête de l’Amour

Les hauts dignitaires de la religion chrétienne détestaient cette fête païenne, ce culte à la fertilité et cet étalage publique de nudité.

Les papes successifs tentèrent de la faire disparaître, mais en vain.

En 495, le pape Gelase 1er décida de célébrer en grande pompe la fête de Saint Valentin, le 14 février, un jour avant la fête des Lupercales.

Et c est ainsi que la Saint Valentin, favorisée par l église, est devenue une des plus belles fêtes de l année.

 (Source Internet)

Certainement très juteuse…N-L

ECUMES POETIQUES


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ECUMES POETIQUES

J’avais sorti ma tête de ses poches percées,

ma rétine n’imprimait plus qu’en boucles tes longues mèches.

Qui sommes-nous, où n’irons-nous pas?

Telle était devenue sans matraquage

ma pensée-unique

Cogito ergo sum

Des rouleaux se brisant, les embruns d’espérance fracassent l’obstacle d’une seule volonté.

Le temps qui nous est donné à vivre n’a pas mis de montre à notre poignet.

Je vis en Toi,

tu es l’une et l’autre de mes oreillettes depuis que nous avons fait m’aime sang.

A l’amble des chevauchées où les marées nous portent,

nos pierres sont à bâtir.

Il leur reste toujours à faire, il faut sans cesse hâler.

Nous, sans les autres deviendrions réduits à l’exclusion de l’ensemble vital.

Il ne saurait battre seul.

Les couleurs se mélangent en une seule palette aux multiples nuances.

Ta parole est tienne comme ta foi.

La religion du plus fort est fanatique, le cri des illuminés plonge dans l’obscurantisme.

Libre de croire ou de ne pas croire,

sauf en l’espoir

par-delà tous doutes portés par le chaos entretenu du quotidien

Solaire l’araignée tisse à l’infini le symbole cosmologique de la plus haute importance.

Epiphanie lunaire, dédiée au filage et au tissage, artisan du tissu du monde, l’araignée est maîtresse du destin.

Elle le tisse, elle le connaît, . Ce qui explique sa fonction divinatrice, universellement reconnue : elle détient les secrets du passé et de l’avenir (Seghers)

Galopons à la foulée des flux et reflux,

galopons, nos poulains accrochés par le flair que nos odeurs leurs auront révélés.

Il n’y a pas dheure pour venir, d’heure pour partir,

il y a que l’l’heur d’être toujours.

Le chevalier se découpe sur l’orée d’un soleil à révolutions.

L’écharpe qui ceint son avancée porte la nourriture spirituelle de l’amour .

L’échelle est dressée pour franchir le tunnel du nuage noir, du bleu est là ne demandant qu’à s’élargir.

Sur la toile vierge, J’entends l’encre crisser, de sa plume active,

la musique des mots ouvrant sur la poésie.

Passe la lumière à l’infinité des possibles

Viens danser mon Amour

Niala-Moisobleu

11 Juin 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=IEVow6kr5nI

MON PAUVRE AMOUR, JE T’EN REMETS AU VENT…


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MON PAUVRE AMOUR, JE T’EN REMETS AU VENT…

D’avoir voulu vivre avec moi
T’as gâché deux ans de ta vie
Deux ans suspendus à ta croix
A veiller sur mes insomnies
Pourtant toi tu as tout donné
Et tout le meilleur de toi-même
A moi qui ai tout su garder
Toujours replié sur moi-même

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T’En Remets Au Vent

Toi tu essayais de comprendre
Ce que mes chansons voulaient dire
Agenouillée dans l’existence
Tu m’encourageais à écrire
Mais moi je restais hermétique
Indifférent à tes envies
A mettre sa vie en musique
On en oublie parfois de vivre

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T’En Remets Au Vent

Tout est de ma faute en ce jour
Et je reconnais mes erreurs
Indifférent à tant d’amour
J’accuse mes imbuvables humeurs
Mais toi ne te retourne pas
Va droit sur ton nouveau chemin
Je n’ai jamais aimé que moi
Et je reste sans lendemain

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T’En Remets Au Vent
Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T’En Remets Au Vent

Hubert Félix Thiefaine

https://www.youtube.com/watch?v=lQb7TqXBh9k

Simplement mon vieil Hubet Félix,

moi, je ne mets pas de noms à mes incomprises

pas plus que ce soir je ne mettrais de non à l’amour

C’est bien à lui que je m’adresse au travers de ton beau texte

à lui que je m’en remets au vent

de ses mots que j’entends tous jours venir

sortit de leur coquille au bon moment..

Niala-Loisobleu

30 Avril 2015

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ton

QUAND LA MERE MONTE


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QUAND LA MERE MONTE

Au chevet du lit des heures décalées peu importe où fout le temps,

les pores sont tatoués comme pour délimiter les quais dans le dédale des grues,

le grincement des plaignants, l’air ébahi des véhicules accus, chaises pliantes, génuflexions, signes de croît plus en rien.

Le sac sur l’épaule des aiguilles sorties des mailles ne peuvent plus rien pour les moutons, les nefs prennent l’eau à contresens depuis fort longtemps, les apaches chassaient le bison genre naturlich que c’était déjà la Bérézina pour les retraites

Caler au clocher les clavicules d’un cadran lumineux ça relève de l’intox politique

au moment où les serpents à sonnettes des élingues dansent jour et nuit

dans le roulis désabusé d’un charme faisandé de flûte enchantée,

requiem, requiem

Les bretelles d’un accordéon à lunettes noires mendiaient quelques miettes dans un tube de hit-parade au son des mirlitons d’une bande d’escorts girls au moment où le commissaire-priseur affirma « Ceci n’est pas une pipe » au grand dam du proxénète qui fut débouté con co mithe amant avec un reste de morue dont le rimmel fondait.

Au sommet, des pierres s’éboulant sous la poussée de séismes de forte magnitude laissaient les moulins à prière gémir autour des morts.

Reste-il un lieu où le divin pourrait s’oser à l’abus moral ?

La criée largue des râles ayant franchi la date de péremption.

Où s’étaient planquées les pochettes-surprises de la pythonisse commanditée par le roi faits néant, quand les stats avancèrent de ressortir de Gaulle du radoub ?

Il se pourrait que des picpockets les aient fouillées à corps et à cris en disant que tous voleurs mène à roms

Peu importe le chemin dès lors qu’il est le sien à soie.Des soies pour peindre, puisque faute de pouvoir le faire on sombre vers-le-gris, les interludes accompagnés d’orgues, psaumes tendus, tentatives de voix sorties de mirages divins c’est que du bleu à gnon pour queue de billard.

Quand les bouées mettent les mouettes au lit des voiles, on ne reconnaît plus les rues dans l’ombre des mosquées.

Ailes au repos d’une escale, sur la couchette de la cabine téléphonique des sauveteurs en mer, le self-contrôle est dans le couloir de l’amor.

La marée se voyait traverser l’océan à dos de baleine entourée des dauphins de Neptune, transat en tête, gorges étraves coupant le vide.

« L’évent qui s’engouffre par la porte du cabaret ça chambre à erre comme qui rigole »

railla la goualante d’une boule à paillettes en éclaboussant le décolleté de la rade que l’amour à trois balles lardait d’étoiles.

Sous la lune complice qui cacha les amants d’une éclpse au regard de la marée chaussée

de chaussettes à clous en quête d’identité.

Qui sommes-nous lamellibranche-moules-pétoncles, gaz volatile, fumet de bison, note dans la marge d’une genèse, que sais-je….à moins, à moins qu’on soit sans le savoir au paradis, ce qui donnerait du sens au cash…

Bon c’est pas tout d’élucubrer, là faut qu’j’y aille, la cabane m’attend pour une toilette, je file, bonne journée et à bientôt…

Niala-Loisobleu

29 Avril 2015

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LES RUES SOMBRES


Shichinohe Masaru

LES RUES SOMBRES

La chaise est si haute à regarder du bas de soi quand on a le noeud dans les cheveux plus bas que l’assise et que l’épi accroche les toiles d’araignées des dessous d’armoires. Petit enfant qui se retrouve là, au monde, au milieu d’un film de Gulliver, tiré par toutes les ficelles de géants plus dépourvus d’esprit que des nains hydrocéphales. La nuit a couleur du corbeau à serres de de vautour. Il fait peur au moindre pas, dès la sortie du parc…

Des jeux d’enfants ?

Non une invention de grands à desseins parfois, mais trop souvent, machiavéliques

On trompe par ces saloperies de déviances qui infestent le corps humain avec un grand besoin de les développer sordidement suivant la règle ancestrale de la chasse. L’instinct grégaire jusqu’au haut des chaussettes et le dessous de la ceinture, l’homme-prédateur est friand de chair infantile. Les petites filles et petits garçons imberbes en dessert ça croque sous le dard quand ça perfore le rire et son cristal à en faire un hurlement de biche qu’on finit au couteau après la poursuite.

Le regard fou révulsant les yeux d’un gosse dans la vision des dents de lait ça porte au plus haut du plus bas…au point que ça peut s’organiser en movies-party sans se limiter à l’expérience individuelle. Pratique tellement bourgeoise qu’elle rassemble d’ailleurs des notables au rang desquels, masqués bien entendu, le juge des mineurs et d’application des peines comme le psychiatre se retrouvent à l’office avec monseigneur et dame-patronnesse.

Viens mon cher petit, tu es si gentil, je vais te donner un beau cadeau, j’suis un gentil lapin, regarde bien mon pendule…

J’aime pas le mélo qui sert tous les matins, multi-usages, prêt-à-porter, unisexe…il est permanent c’est le pain quotidien de la société humaine. Sauf que cette société n’a plus rien d’humain. Les marches blanches remplacent les roses blanches de ma jolie maman, dans un essor qui fait défaut à l’économie, qui ,sans nul doute en dépend puis qu’il en découle. La crasse se déploie couverte à grand renfort de lois, de créations de mesures, d’interdits inutiles étant donné qu’on se fout totalement de leurs applications. Un pays où les députés toujours absents de l’Assemblée voudraient rendre le vote obligatoire, c’est à pleurer de tristesse. Rien n’intéresse en dehors du fric.

Je déteste ce monde pourri et j’ai mal aux autres, comme le Grand Jacques qui s’en ait brisé la voix à montrer ce tas d’ordures. J’suis un chien qui nomade la roulotte au poignet, sa guitare et sa musique en bandana…

Niala-Loisobleu

18 Avril 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=4G5-Ihpmw3A

CHEMINS DE TAIRE


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CHEMINS DE TAIRE

Où que ce soit, il y a toujours un violon qui cogne dans l’étui,

des brûlures de cordes en mal d’archet.

L’âge n’est rien, pas plus que la provenance du sable,

les grains de quartz déambulent sur le tapis lapidaire du tant

un  manque mis en boucle.

Les oreilles des voies romanes semblent refuser l’érosion naturelle, bourdonnant de gestes, fraîches de vieilles peintures, empreintes malgré l’athéisme  naturel de symbolisme religieux, architecture, fresques, sculptures à intention pédagogique : tympans et chapiteaux, demeurant la « Bible des Pauvres », comme au Moyen-Âge toujours illettrés malgré les efforts de Jules Ferry.

L’espace lui s’est aboli des constructions de la simplicité.

La lumière y fait défaut, le rythme des colonnes a été tronqué en même temps que les absides

Le style reste néanmoins en accord avec la sensibilité d’aujourd’hui.

Il s’illustre par l’absence absolue.

Un outre-noir dressé à l’orient a coupé les cordes vocales du coq made in taïwan.

La ceinture verte des fortifs de mon enfance est interdite à la libre circulation, plus plombée qu’une hors d’âge de la rue St-Denis que le sidaction contrôle,

L’an pire décence est atteint.

Bien sûr il y eut des ô rages, comme seul le Grand Jacques demeure témoin, du Jef coincé dans la paume d’Adam.

Sans doute y avait-il comme dans l’amer, cette fonction naturelle de cycle propre à lever la tempête, pour épanouir les premières fleurs du printemps que la Poésie tient au cas où.

Contrairement à la vie, la mort n’a jamais portée de liberté.

Mes yeux voguent aux gouttières des ornières, l

le droit plus que l’autre, une escarbille le squattant,

tous deux tendus dans la quête de la larme espérée,

un demeurant de sel venu de l’iode

collé à la planche blanchie du dos de la cabane

des verdeurs de cheval dans l’amble espérée

et des vols d’oies sauvages à la rencontre du continent d’ailleurs.

Toujours porteurs de résurrection.

Niala-Loisobleu

28 Mars 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=MlfjWtHbRkc

HALEINE HALEINE GROSSE HALEINE


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HALEINE  HALEINE GROSSE HALEINE

Gris vert le sable s’avale les galets

mi-ombre mi soleil

la gueule grande ouverte des moules à qui manque le couvercle baillent à jamais

quelques coques enrouées ne chantent pas non plus le levé du jour

c’est pas un changement d’heure qui donnera de la voie à l’à venir

Les années a ronger la côte ont changées la place que les oyats tenaient à me piquer les pieds quand,

dans ma nudité autorisée d’enfant, j’allais faire des châteaux à Oléron

sans qu’une arrière-pensée puisse mettre l’oeuvre en contestation

pas plus philosophique qu’architecturale

Faut dire à la décharge des adultes qu’ils engendrent plus souvent

pour donner la vie aux rêves qu’ils n’ont pu mettre à terme

que pour apprendre à grandir d’eux-mêmes

Parents c’est le repentir d’un enfantement non demandé

Une peinture neuve glisse entre bois et écaille

des odeurs de peint frais remontent la carène

sur son ber la coque devance la marée

elle tressaille à l’idée de mouiller

autrement que comme il se doigt

se laissant hâler aux oublis des raideurs d’un quotidien rouillé

Petit bateau deviendra grand

personne ne pourra lui interdire de se faire les plus beaux voyages

au plus près

ou

au plus lointain

c’est jamais la distance qui fait la découverte de soi

personne ne peut être plus près de son égo que son alter

quelque soit l’endroit où on le pose

dans quelque décor

quelque musique

quelque pêche miraculeuse

quelque roi mage

quelque mais si

Je péniche

tu chalands

île hirondelle

Ce bout de ficelle

auquel on accroche son destin a des dons élastiques inimaginables

si t’as pris soin de te munir du couteau

un ô-pinel

tu seras à m’aime de graver, tailler, façonner ta nourriture spirituelle

en coupant que les barbes

Que ferions-nous sans nos merdes

l’espoir ne servirait même pas à s’en torcher

Haleine haleine grosse haleine

toi la fille qui m’accompagne

t’es bonheur de te mettre en mon air d’accordéon au ton du jour bon

que rien des orages, malheurs des chemins défoncés, impasses, bifurcations, détournements,

changements de cap, guerres d’influences, programmes menteurs, réformes à réformer, contes à rebours

ne pourraient mieux me faire denser

Haleine haleine grosse haleine

fais le bon poids et Jonasse moi bord d’aile

Je t’aime tout simplement pas compliquée,

au contraire de ce qui m’a été proposé par temps d’autres…

Niala-Loisobleu

27 Mars  2015

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https://www.youtube.com/watch?v=S8tMIHmYkTs

A L’ENCRE DE MES PALETTES



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A L’ENCRE DE MES PALETTES

Par les carreaux de la communale,

fleurissent les odeurs de bois saignés,

persiste la cire des pupitres où les petits encriers blancs se tenaient à l’encre des embarcadères en attendant de partir au loin.

Mes premières traversées de Verneuil et St-Benoît,

ports transocéaniques menant aux Beaux-Arts.

Elles attendaient au coude à coude, dans leurs bassins respectifs,

réunis dans un mouchoir de poches, mes écoles de voile.

Du vaurien au transatlantique.

Mon Père en prenant ma main, me fit faire les premiers bâtons.

La craie courant aux pavés des rues

mit des flèches dans les cases du damier

Elles crient toutes voiles dehors

les charrettes des quatre-saisons

cernées parfois de grands draps noirs

aux portes-cochères

Les métiers se rejoignent par quartiers

l’ô range les pécuniaires motivations au fond des chaussures qui ne marchent pas ailleurs que dans leurs boîtes.

A qui pouvoir faire croire que l’amour du travail faisait l’unanimité, au point que la permanence des différences ne pourrissait pas l’ambition.

Accompagnés par un rabot qui cisèle un chant de haut-bois

des doigts cousent la dentelle d’une cathédrale

taillée dans la pierre de l’art de bâtir

venu de la mer avec un long cortège d’oiseaux blancs

Le savoir-faire traverse les déserts en caravanes

ouvrant de larges sillons d’un soc brisant la stérilité

les grains qui s’éparpillent n’ont pas encore mutés

ils savent la douleur des tranchées

l’enlisement des boues aux cratères du feu des obus

Dis l’Oiso arrêtes

tu dors debout

tes contes sont à refaire

réveilles-toi on est plus d’hier

regarde t’as jusqu’à ce soir pour vivre

demain c’est quoi

à quoi ça pourrait servir demain ?

On fait plus d’enfants pour écrire l’histoire

L’encre a appris à lire sans porte-plume

elle a balbutié ses premiers mots

en se trempant l’empreinte dans l’encrier de la pierre

C’est comme ça qu’en écrivant « racines »

elle a fait des phrases de forêts tout en ignorant le Jean scéniste des Plaideurs

pour l’apprentissage de la greffe et de l’ente indélébile

qui ont fait des tomes d’oiseaux

que les ailes ont confiées au vent

qui les ont parsemés d’embruns

qui d’alluvions en torrents ont descendus des lacs

aux puits des oasis

Tu parles comme une couleur dénommée Amour

C’est pas un tantinet ringard ?

J’ai jamais j’té mes culottes courtes

en fouillant mes poches des craies me sont tombées

la bleue c’est la plus grande

pourtant c’est celle qu’à fait le plus de marelles

et alors

tu t’imagines qu’elle va devenir sèche comme une ancre

qui immobilise les bateaux au cimetière ?

Faut pas croire que j’ignore qu’on me prend pour un jobard

ça sert toujours d’avoir un illuminé d’amour dans sa proximité

surtout les jours de cafard

L’idiot qui encre en haut des pages

le fada qui encre en soulignant qu’on lui ment

le gogo qui encre dans le rêve des maux

le naïf qui encre tard bercer une nuit d’espoir

Ils sont à eux tous seuls la boîte de toutes les couleurs grand teint

m’aime si les ânées passent et que Buridan demeure…

Niala-Loisobleu

12 Décembre 2012/21 Mars 20i

 http://www.niala-artiste-peintre.com/

DU SANG DES PIERRES


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DU SANG DES PIERRES

Du jour

où sous les pieds

des plages de notre disque

le sable a cessé d’écrire

l’encre

dans la pierre s’est mise en quête d’absolu

indélébile au tuf

buveuse au schyste

opiniâtre au granit

gardienne à l’ardoise

jusqu’au dernier plein du délier de sa signature

aiguille dans la cire

verticale à l’épitre

d’une chanson de geste

répétée à l’infini

Niala-Loisobleu

13 Mars 2015

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LE JOUR VIENDRA


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LE JOUR VIENDRA

Allonger le jour à toucher les soirs en matins avenir

Sur la pointe des pendules découdre les aiguilles

pour qu’entre deux quarts à demi nu

tout reste lin comme l’autre dans la trame du tissu

Ne marcher qu’à l’intérieur des yeux pour aller au coeur de l’âme

Ricocher au premier écho sans sortir de la vibration

Deux mains aujourd’hui c’est l’espoir
Là où le gué d’un galet traverse

le courant continue

sans couper la jeunesse du calendrier des ans

J’ai les doigts d’une peinture fraîche

aux écailles de pensées qui nagent…

Niala-Loisobleu

11 Mars 2015

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