NÔTRE TAIRE QUI EST Ô CIEUX


 

NÔTRE TAIRE QUI EST Ô CIEUX

Nous avons une terre avec nos paysages qui ne sont a personne d’autre qu’à nous.Nos petits vélos font l’à cheval sur mon bidet qui s’en balance de la gueule de circonstance qui  fait pencher le ciel du côté qui pourrait vomir. En face des fois, plus souvent m’aime qu’on voudrait, l’icelle ou i-celui qui a une moitié de l’ensemble et plus que ça subséquemment, n’est plus bon. Un signe d’erreur non dissimulé. Se refaire les paramètres à la taille de nos ambitions en voilà une idée qu’elle est bonne. Qui que tu sois tu referas pas le monde.

Une seule solution vivre dans le sien mis en jardin dans la friche collective.Je suis venu ce matin, encore pas lavé d’hier. Au moment plein qu’on passait entre deux cabanes, dans les fleurs où jamais personne n’entre. Elles sont là. Devant tout l’monde. Vécues comme le mauvais trottoir d’une rue commerçante.

Avec du papier ciel

j’ai frotté un bout de bois flotté

d’où qui venait, j’en sais rien

je l’ai entendu parler

Quand j’ai posé l’oeil sur le son

j’ai entendu que t’avais rien sur la peau

On cause en corps à l’heur qu’il est

Quand je regarde l’eau aller d’un bout à l’autre du sel, je mélange tout de mon âge. La peur pousse ma témérité à se prendre pour un flibustier. J’aborde ta coque par les deux bords, faut dire que ton architecture navale me transforme en bouteille de champ boulimique de baptême. Tu vois ces vignes de sable font peut-être une mauvaise piquette, on s’en fout, parce qu’à courir sans palisses on a les pinèdes qui rendent bon le pin quotidien.

Niala-Loisobleu – 08/06/16

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Tu peux tirer l’échafaudage m’est avis que tu tiens debout en corps


Tu peux tirer l’échafaudage m’est avis que tu tiens debout en corps

Je ne me laverai pas les pieds. Trop marché ce après-midi  dans le regard que tu me disais en me montrant l’éclat de rire de la mouette qui laissât aux vases du chenal la marque du tampon de vie. Simple trace d’un visa pour l’amour vivant bien au-delà de la mort. Un grand bateau blanc passa sur la route. Allant à la cale prendre l’ô à deux bras.

Tu peux tirer l’échafaudage m’est avis que tu tiens debout en corps. Vu comme les fleurs passaient au-dessus de l’ombre, il te reste de la lumière en tige.

Niala-Loisobleu – 07/06/16

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Rivage


Rivage

L’air sableux où filtrent mes rins

ravigote le cri des mouettes en spirale

Passé la ligne des pinèdes

juste au pied du s’aima fort

le sable moule en corps nos fesses

Amour qui pique des deux

Oyat, oyat

braves gens des fleurs mauves

bougent aux vents marins

la lune est plaine comme une mère

Niala-Loisobleu – 23/04/16

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CE VENDREDI


CE VENDREDI

Au tant passé présent répond un champ s’aimer de petits cailloux

Pierre qui rouille n’a masse que dalle

Naître mousse a du Capitaine dans la voilure

Quand j’ai appris le Bleu

J’ai su que ma vie ne suffirait à le savoir

Rose est fait de blanc au laiteux répandu

Jaune cocu ?

Non c’est le soleil qui baise la lune sur la bouche

A marée basse comme hôte de marque

Après un parcours reste des vers à hâler voir

Rien n’entoure le monde d’un corset de rétention

A preuve

Selon le vent où tu pisses

Ou t’es à rosée

Ou arrosé

Les grandes formations symphoniques ont besoin de solistes

Le kiosque du théâtre de verdure

n’est pas le clown blanc c’est l’Auguste

Chui là

Qu’à les yeux qui soulèvent les grandes godasses du chapeau qui pleure

Pour les journaux et les grands magazines

Remontez l’impasse de la cover-girl si vous pouvez

Un poète est toujours isolé mais jamais perdu

Sa folie lui tient compagnie

Aujourd’hui n’est qu’un Vendredi ordinaire

On est pas obligé de prendre du poison

On peut manger sein

Suis fatigué d’avoir astiqué le pont

mais la cabane est prête pour l’an 16 !

Niala-Loisobleu – 22/04/16

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Art niversaire


Art niversaire

 

ART ABSTRUS

Désagréablement surpris de vivre à peine satisfait de ne pas être mort jamais il n’adresse la parole à la vie

Il y a une nuance entre dire et demander merci

Et la tête entre les mains et les pinceaux tout prêts mais la couleur si loin

debout devant son chevalet de torture picturale il se regarde et s’observe dans le miroir de la toile où la mygale de la mégalomanie tisse et retisse à l’infini la

décalcomanie logogriphique de ses spéculations esthétiques

Abstraire une vache pour en tirer du lait et tirer de ce lait le portrait d’un brin d’herbe que la vache a brouté

Pourtant

des tournesols de fer voltigent en

Provence dans les

jardins de

Calder pourtant sous la pluie contre un poteau télégraphique un vélo de

Braque dit

merci à l’éclaircie pourtant

Claude et

Paloma

Picasso ne prennent pas la

peine de pousser le cadre pour sortir tout vivants

du tableau

pourtant la bohémienne endormie rêve encore au douanier

Rousseau

pourtant des éclats de soleil blessent encore l’oiseau tardif des paysages de

Miro

pourtant à

Florence

cette haleine de fleurs peintes entre les lèvres de la bouche d’un visage de

Botticelli

a toujours le même parfum que le printemps de

Vivaldi

pourtant aujourd’hui

en pleine lumière d’Antibes

dans une galerie d’art à

Parie

l’enfant du sang des songes

frémissant et meurtri

devant une toile de

Nicolas de

Staël

chante sa fraternelle ritournelle

La mort est dans la vie la vie aidant la mort

la vie est dans la mort la mort aidant la vie.

Jacques Prévert

 

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Car né de bord d’aujourd’hui n’est déjà pas n’importe qui dès le départ, serait-ce-t-il de ceux dont on fait les deux vins.

Avec une pointe de blanc de plain-pied dans le rouge la rosée mouille le cul sec de Provence fauché comme les blés.Ventoux et garde rien que la nue-propriété de l’abondance.

On ira où tu voudras en corps à Vesoul m’aime si tu l’aurais pas vu comme il fallait quand il était le bon moment de naviguer sans bagages.

La polaire est bonne conseillère

Quand j’ai vu les moutons à perte de vue

j’ai sorti mon crayon et mon tableau de bord

l’abstrait m’est devenu connu

rien n’était plus clair que les vagues

faisant place au grand A de l’Amour

Le bleu n’avait eu jusqu’alors cet éclat noir sans désir

pointillé qu’il était des poings rouges, jaunes, verts, mauves

de qui Seurat Seurat

L’amour qui se trempait la moitié du soleil

dans la tombée du jour

fit un bond d’ô fin

à faire flipper

les grands classiques du ras d’eau

comme qui dirait médusés

Ce visage nouveau de mon âme

en abstrait

n’avait jamais eu de plus figurative représentation

au point que je dus reconnaître m’avoir reconnu

pour ce que m’étais jamais dit

Se parler effacé de soi

à un bon éclairage que sur Toi mon Autre

Je te reste dans  tes odeurs de garrigue de bonbon anniversaire

 

Niala-Loisobleu 27/03/16

Point de Départ


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Point de Départ

Rose matinal la mer a lissé ses algues d’un bleu que les aciers des coques fendront à l’envie. Aussi loin que l’oeil peut courir, rien de rauque ne laisse entrevoir le plus petit signe d’alerte.

Pas de toux, pas de toux, chantait du tronc, un oiseau couleur de rêves pêchés toute la nuit.

La douceur est à l’étale, attendant quelque chose pour la remonter. Il doit bien rester un cabestan à louer quelque part.. La brume entre ciel et terre, ne laissera  sur le chemin grimpant entre les vignes que la vue de quelques vieux ceps tenantnt droits sur les épis d’une tignasse d’arbres. Là est le bois, ici le vélo. Entre les deux l’attente penche du côté où de l’autre. La mer laisse venir le sel. Si le vent porte, le bagage contiendra le nécessaire à changer le peu crevé.

Les marins savent que la mer est plus inquiétante lorsque pas un seul mouvement d’ailes bouge. Avant l’orage sur l’eau l’ondulation des vagues se défrise brusquement, les goélands semblent scotchés sous les nuages, et un tampon ouateux bouffe le moindre bruit dans un silence verrouillé.

Pendant ce temps là, le littoral continuera à se la jouer qui veut gagner des millions, plus préoccupé par la côte des actions en bourse que par le geste qui donne gratuitement un sens humaniste à notre présence. Un jour en somme comme parmi n’importe quel autre.

Accroché aux filets lumineux des bleus, sans doute irai-je d’un rocher à l’autre, sans faire remarquer ma présence. L’atelier a des odeurs du monde. Elles se sont trouvées l’endroit où se poser. Pour la partie animée, des voix chaudes se baladent dans les pas que je puis faire en soliloquant. A la hauteur  suffisante du soleil, les petits lapins du voisinage sortiront de leurs terriers le musc de la journée. L’ambiance se tournera  à la rencontre de ce qui se découvre, sans bruit, sans foule, à la fenêtre de son désir personnel d’échappée. Le tableau un peu fatigué d’avoir beaucoup dansé, pourra s’asseoir et laisser ses larmes prendre les étiers de ses joues. La cabane les versera dans un fond de saumure afin d’en retenir le meilleur.

Niala-Loisobleu

22 Mars 2016

 

 

 

 

 

 

 

Ma destination


Ma destination

Nul autre bruit

ne montre

la moindre idée d’un trouble

Mon coeur

pourquoi irait-il regarder au dehors

il sait que le feu quand il brûle

n’éteint que les forêts sans voies

des trains taris d’ô

Au bois flotté

blanchi par le sel

il s’en remet

aucun hasard

allongé clair

sur fond noir

de la ligne

d’horizon bleu

tracé à son cap

Niala-Loisobleu

8 Février 2016

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REFLETS D’ESTRANS 11 / Le Grand A d’Amour mis à flot / Algues Longs cheveux Flottants


REFLETS D’ESTRANS 11 / Le Grand A d’Amour mis à flot / Algues Longs cheveux Flottants

ALGUE

la relance ici se fait

par le vent qui d’Afrique vient

par la poussière d’alizé

par la vertu de l’écume

et la force de la terre

nu

l’essentiel est de sentir nu

de penser nu

la poussière d’alizé

la vertu de l’écume

et la force de la terre la relance ici se fait par l’influx plus encore que par l’afflux

la relance

se fait

algue laminaire

Aimé Césaire

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GO AIMONS
Tresse des fonds
racine
des mauvaises herbes
que tu arraches  des abysses
Ce ruban des chapeaux d’illusion
se débande de ta frange
pour que tu l’abandonnes
au sable-philtre de ta plage intime
go aimons
Niala-Loisobleu
8 Janvier 2016
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REFLETS D’ESTRANS 11
2015
NIALA
Huile et collage s/toile 50×50

Adresse de mon site officiel : http://www.niala-galeries.com/

 

D’UN ESTRAN A L’AUTRE


 

19.12.15. - 1

D’UN ESTRAN A L’AUTRE

A l’horizon l’eau

bain de nuages

balise soleil

chenal lune

En tiret

quoi

à part en thèse principale

des points de suspension ?

Rien d’autre que le mouvement démarré

Phare sur son socle granitique

on est pas assis au ban de sable

aujourd’hui signal muet

qui ne cesse d’émettre

la lanterne des mors plantée

sans bolduc et papier-cadeau

Cordouan corde touée

faisceau continu d’ondes fortes

nous fait la bonne passe

gravant au burin des ongles

l’encre qui nous tient à flot

d’un estran à l’autre

sans les boules

à l’étrave

Niala-Loisobleu

20 Décembre 2015