TOUT CONTE FAIT, SUITE A…


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TOUT CONTE FAIT, SUITE A…

Quand le sabre en lui pénétrant les reins se retourna, il avala sans boire l’eau de là. Une idée défaite du passé. Dans les étuis, les cuivres ternissaient sans plus se prendre la tête à vouloir retrouver l’âme des violons. L’ocarina colle aux quintes, de son air cucurbitacée qui aurait percé ses fonds de culottes, sur un piquet d’école trop fréquenté pour imaginer sans tirer avec une mention très bien.

Son choix presque à terme, juste à deux pas du mûr, montrait comment sans coup férir, on peut se sortir du bilieux mal fréquentable. L’ictère cornue de la famille du crotale au sein se reconnaît aux bonnets 95 B, qui au premier signe de fugue, vous met en moins de 30 secondes, sur le carreau d’un ô cul us des polis tout à la main.

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Marcel à force de vouloir offrir ses pôles sur la poitrine et plus loin que les avant-bras de l’entrecuisse, au vu et au su d’un monde ouvert (que dans sa tête) comme un lit-clos en période de congés annuels, s’en était sans doute pas assez pris dans la tronche, pour qu’à chaque fois il remonte à l’assaut de l’infortune, qui veut gagner des biles lions.

Tout ayant une faim, Marcel, sans que rien ne l’ait laissé paraître se mit à regarder les étiquettes, pour voir ce qui entrait dans la composition du plat du jour. Le profiteur se reconnaît des autres, à ce détail près, qu’il s’imagine pas un instant plus pouvoir se gaver de son légume préféré :le naïf, qu’on trouve en tous climats et en n’importe quel potager du monde.

Sa Grand-Mère lui en avait eu beau montrer les différentes espèces, il en avait pas tenu compte par excès de bonté, probablement une séquelle judéo-chrétienne, qui avait réussi à l’infiltrer, lui le mécréant consacré (il est prouvé que le vrai mécréant est un croyant souvent plus sincère qu’un pratiquant de la messe du Dimanche à 11h). Son vieux copain Achille, l’étalon, comme l’avaient surnommé les filles, ne manquait jamais de lui réitérer entre deux stations, lorsqu’il voyageaient ensemble.

Je tiens à ma santé, lui renvoya son image depuis la glace de sa toilette, ablution psychique.

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A force de mirages de leurs belles paroles sauf les chameaux, que voyaient ses yeux ? Eh ben rien que des cars à vannes, sans qu’un chien s’y hasarde. Troublant, non ? En un éclair il défoudrayât d’un coup son an blême. Frappé par une brusque apparition du Vésuve, lui projetant un documentaire sur Pompéi, ses maisons closes ouvertes aux partouzes, et où, à présent, l’or gît sous la cendre, sans qu’un phénix ait remédié à la situation depuis l’Antiquité. Surprenant non ?

Ton oeil droit ne connaîtra plus d’amélioration, l’intervention subie il y a maintenant quatre ans, a réussi en ce qui concerne la destruction de la capsule qui l’obstruait, mais a causé un affaissement de la rétine, qui en réduit la vision. Quant au gauche, c’est statu-quo, sa capsule ne s’est pas développée depuis ce même délai, restera-elle ainsi, ou proliférera-elle d’un coup, les deux sont possibles. On ne l’opère pas en l’état, chui là. Nous nous reverrons donc dans un an, si rien ne se produit entre temps…..merci Docteur., cligna-t-il des deux, acide.

Marcel, s’arrêta un instant devant son passé. Il vit dans un coin de la vitrine, une image de cabane, qui se tenait à l’écart des belles peintures à faire croire et des mélis-mélos du Grand-Guignol du quotidien. Il entra et vit un espace ouvert donnant sur la mer. Il avança vers son vélo en chantonnant que la mer on en voit jamais l’bout en apprenant à la prendre par le bon.

J’ai écrit ce billet en réponse à celui d’Océan de Couleur: « Sommeil d’une Vie »

Sommeil d’une vie

Niala-Loisobleu – 14 Mars 2014

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L’Instant, entre et puis…


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L’Instant, entre et puis…

Ils sont là tout autour, des deux genres, habillés de leur humeur et j’en passe. Parfois, se poser ne serait-ce qu’une question, entraîne ailleurs, plus loin que la destination qu’on avait choisi d’atteindre.

Penser à l’une ou l’autre, dit:  » je te sens, tu vas bien comment. »

Et le bruit d’une circulation difficile à débrouiller en distinction, au point qu’on finit par fermer les volets pour s’entrer dans son jardin que la mer borde de cette écume qui vous isole. Parfum boisé, la cabane sifflote, des oiseaux marins jouent à faire des châteaux, qu’est-ce que ça peut foutre que l’Espagne soit pas loin. Tu t’appelles Personne, tu ne ressembles pourtant qu’à une seule quand t’es Toi. Mais, il y a un mais.C’est pas tous jours.

Rien que voir les vagues me suffit pour voir naviguer la cabane en faisant la planche. J’ai pu qu’à planter le mât et carguer la voile. On appareille comme personne ne possède. Mais tu ris ah, l’aubaine !

Comme il y a la bonne et la mauvaise herbe, il y a le vivant en moindre quantité, qui le prouve sans flafla et l’autre, plus répandu, qui fait semblant, sauf pour faire chier, où là, il ne lésine pas ses efforts.

Ainsi la vie reprend les bonnes couleurs. L’espoir ne sent plus la merde journalière. Toutes les combines du pouvoir on s’assit dessus et on dégaze.. Il n’y a pas de plan B. Où tu te repeins où tu sors pas des désespérés qui vont devoir attendre leur mort, quelque soit le temps qui lui faudra pour arriver.

Loisobleu – 19 Février 2017

MON CAP SUD-OUEST


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MON CAP SUD-OUEST

 

Enfant, je découvris la  Charente-Maritime, ce large, qu’adulte resté innocent je ne cesse de voguer vers l’absolu. J’ignorais alors combien ma vie y serait liée…

1936 – Les premiers congés-payés, les trains de plaisir allaient me faire entrer  au bonheur des vacances familiales…

1939 – De St-Trojan où nous passions l’été, mon père et mon grand-père furent mobilisés…nous rentrâmes à Paris…

1940 – L’exode. Ma mère chargea la grosse C4 et en route pour l’exode…péripéties d’un chemin surchargé, ponts sur la Loire plus qu’aléatoires, Jeux Interdits…on finit par arriver…à Marrans où quelques jours après je vois les premiers soldat allemands entrer…

1945 – Fin de la guerre retour aux premières vacances depuis cinq ans…Mes parents choisissent l’Ile de Ré, où j’irai durant des années au Bois-Plage….

1972 – J’ai définitivement quitté mon Paname et m’installe à St-Georges-de-Didonne, suivront La Rochelle, St-Jean-d’Angély, Cognac et enfin la cabane en Moëze-Oléron…

Tour de Brou le gros noyer garde les pierres, debout au coeur du Marais de Moëze-Oléron, tout près, ma cabane s’y appuie la joue, yeux fermés sur un large tous jours grand ouvert…mon Île, mon Asile de Paix…parmi les oiseaux, le sel et le ciel qui n’en finit pas de joindre son bleu à la mer…

Le Ras d’Eau et Le Tiki à Royan  plus que ma Côte Sauvage, un temps fort de mon épopée, ma mue.

On ne sait jamais combien une histoire d’amour ça peut vous hâler votre tour de vie…

Niala-Loisobleu – 30 Janvier 2017

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/emissions/cap-sud-ouest

PERCEE BLEUE DE TON OEIL VERS


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PERCEE BLEUE DE TON OEIL VERS

Pour te trouver

tendre la main ne donne rien

il y a l’être là

tout entier

plus vivant

que le rasséréné donné par l’objet présent

Au-delà du calme bousculé

que les pas écrasent du trop pressé

collée à dermes

toi tu es

où que je sois

Au banc des phoques d’une sortie en mer

au carrefour du monde dans une rue du Luxembourg

au parvis d’un forum des halles

aux soupirs des gondoles

propres à la place St-Marc

Et en corps juché sur le rocher

battu par un vent rapprochant

aux oliviers de Filitosa

Ton odeur longe les pierres

grimpe

en se frottant aux marques humaines

froissant la graine à l’ouvrir

pour aller au bord de la rivière boire le ponton

embarcadère de l’estuaire

Qui mieux que toi

saurait extraire le goût du fond de la chair

dans la souillure du sédiment

et m’en enduire

couchée à plat-ventre

à chacun de mes pores

Qui sauf toi

ne laverait pas les draps de nos ébats

pour garder sous les yeux le cerne de leur bleu

et les plis de leurs écumes

Je te garde loin

pour t’avoir en tout

intégrale en moi

plus près

marquée des lignes de mes mains

peintes à l’aquarelle de ton désir

sur mon châssis tendu de lin

Réalité-vraie

de la fission cellulaire d’un noyau

toujours en germe

en dépit des apparences d’une fausse notion du sentiment vif

de l’absolu

Tu es la porte d’une cabane suspendue

où l’énergie bâtit la rampe de l’escalier

Eternité transcendantale

que la mort incorpore sic

sans éteindre les feux

du Tout

que nous sommes devenus

par notre seule volonté

de nous tenir près loin

pour nous rejoindre au plus vite

Niala-Loisobleu – 9 Janvier 2017

Présence


 

Présence

Accrochés sur les lèvres de l’horizon

les pôles languent le vent

Où l’astre du jour va-t-il balancer sa marée ?

Des oiseaux marins tirent le chenal

des cartes à jouer

on entend le s’aime à  fort émettre

Retenu par les palisses la canicule ne déborde plus

la dune ronronne en ondulant du do

Roulis

les mots bleus en guinguette

fleurissent à la crête  des alizés

Niala-Loisobleu – 28 Août 2016

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ÎLE ETAIT UNE FOI


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ÎLE ETAIT UNE FOI

Je n’ai pas eu à mettre l’air en flacon pour garder le sel
la chanson de marin qui cherche son pore va au gant pas dans ma main
le grand A amarré à l’embarcadère du Sacré ne s’est point tassé.

A l’encre se tend l’orin
les haubans cliquètent
en suivant des yeux
le tourbillon des mouettes

Je manège à rab andalou hors du cadre noir. La mantille par laquelle tu me fais voir le poids de tes seins brise la ségrégation du moucharabieh. Ton corps me parle de toute son en vie que le tant garde hors du temps. Sur les pointes de tes saltos l’arabesque musique monte et descend au rythme du roulis de tes hanches.
.
Sur les pavés que la pluie fait briller
des sépias sont restés sous les casiers
qu’en sortira-t-il
un corps mort où le n°5 de channel ?  Non l’iode qui nous émet

Voilà le coefficient qui monte
jours de grandes marées annoncés
les estrans remonteront ta jupe
jusqu’au haut des cuisses du rivage pour mettre la fente de l’estuaire en chenal J’entends déjà la cloche des balises
sortir l’enfoui en surface
la vraie couleur du fond exècre les formules chimiques
dans l’habillage des mots qui dissimulent l’origine pigmentaire.
Le silence jauge l’exacte profondeur de l’expression orale en n’ôtant rien de l’haleine du cri quand de l’Atlantide nue tu surgis. 
La plage peut alors étendre tout ton corps à la rencontre de l’horizon que nous n’avons pas remis en question.

Niala-Loisobleu – 7 Juillet 2016

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LIBRE-ECHANGE


LIBRE-ECHANGE

Là où les vagues ne sont plus qu’entre ailes

l’oiseau

bat mot né

Île d’Amour

très loin au large  des trottoirs du négoce

Niala-Loisobleu 6 Juillet 2016

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Gorgebleue à miroir. Famille des Muscicapidés. Ordre : Passériformes

L’ECHOTIER DU VERGER DU BORD DE MER


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L’ECHOTIER DU VERGER DU BORD DE MER

 

Calots roulant d’une case à l’autre

 Cheveux blancs filant l’haleine

Ma crinière galope enfant

T’auras sur ta route le soleil que t’y naîtras

Soufflé nez pas jouet

Au piano des bretelles s’épaulent

Le rêve herbe air borde le chemin de faire

Quelques pieds d’oiseaux pattent la neige

Modelés printemps qui se la joue d’hiver

Des fumets de nos cheminées

Frottons nos doigts sur la glace dont nous sommes miroir

Une sente mène plus loin qu’un boulevard

Echine

Vertèbre

Hume et russe

Home eau plate

L’intestin de la nature gazouille

Sa tripe pousse et repousse

Né nu phare

Pieds des stalles

D’une fesse un soupir rejoint l’autre

A travers seins

Je me tais d’ô rayé

Pore débarque au marais tous les matins du monde

Sur la leçon de choses ton étreinte m’a fait sentir l’odeur de ton pistil

L’histoire remonte les chemins dans sa roulotte

On était partis d’un dessein rupestre

Quelques bisons, une arbalète, des chevaux sauvages demeurent l’empreinte de mes mains dessineuses qui t’ont laissée éternelle de nos cendres, sanguine et ocre de roux sillons de ton tronc de bois flotté

Sur l’échelle de corde on a grimpé en voyage lunaire un chant d’étoiles

Bassin de marelles, cabanes ostréicoles, dunes piquées d’oyats, ta moule a le charnu de l’huître autour de ces longs cils

Je l’entends tant qui perle

Echos, échos, échos

Voguant sur les vagues des draps bleus

Tels des oiseaux blancs

Niala-Loisobleu – 14/06/16

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CE NE SONT PLUS CES SILENCES STERILES


 

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CE NE SONT PLUS CES SILENCES STERILES

 

Ne reste plus suspendu aux crochets d’étal que le poids accablant de l’odeur lourde des eaux mortes que des murs avaient suées. Sans clous remettre les toiles de l’horizontale attente à la verticale de la chanson de geste. Appareille, nulle ressemblance restera en place. Ce ne sont plus des silences de cons plaisances qui peupleront les bassins de mouillage.On ne retient pas l’air de la musique qui veut s’écrire. Le bateau était debout bien avant que le sable ne se mouille. Un accordéon replié n’a qu’un souffle prêt à danser. Quand pris de scorbut du manque le marin se penche aux pores de sa Belle, il croque à pulpe que veux-tu dans sa pensée charnue. Dans tes cheveux-nid un village fait accueil par la mue de ton visage, joues en tête de chenal.

 

« Costesoulane attendait les perdreaux et c’est la mort qui vint. Et la mort qui était pour les perdreaux servit pour lui. Et les perdreaux qui devaient être froids et l’œil voilé à l’heure où le soleil se couche, ce soir étaient encore chauds et vifs, et leur sang qui devait rougir le gravier bleu de la forêt était encore tapi dans la ténèbre de leurs veines et courait sous la peau à chaque coup pressé de ces cœurs serrés comme des poings de colère. Mais les pierres eurent leur part de sang rouge, celui de Costesoulane, parce qu’il était dit et écrit qu’en ce jour le sacrifice du sang devait s’accomplir dans ce lieu désert de notre terre, sous un ciel mourant, et dans le souffle d’un vent qui a vu bien d’autres drames. Costesoulane vida sur les pierres toute la chaleur de ses veines, son sang venu de l’obscurité de son cœur et comme surpris de tant de lumière et de tant d’espace, coulait doucement sur la roche et serpentait comme un voyageur de hasard — il s’accrochait aux fils de l’herbe, aux brindilles du thym, il descendait dans les creux entre les pierres et il fumait doucement et l’air en était tremblant. Costesoulane attendait les perdreaux et il ne savait pas pourquoi il était là, couché sur le ventre, avec cette tendresse qui lui faisait regarder de si près et avec tant de patience les herbes, les pierres et un trou de fourmis. »

Max Rouquette, extrait de La mòrt de Còstesolana (Vert Paradis I)[/i]

 

Le tilleul déployé sur la Chaume ignorera la tasse. Il renage à remonter sans endormir à bord du Gulf Stream, les deux continences atlantiques.

Chaume sans éteules hérissée de bois mort au regain tend le cou

Les eaux sales emportent en exode les files de jardins blessés aux tombes des déchetteries. J’ai tuilé ma chaumière sans que la moindre fumée me donne le nom d’une absente.

Après les trois coups, le rideau bloqué par une extinction de voie – impasse l’autre perd – oeuvrez pour le retour de migration du champ marin des oiseaux blancs au bleu du matin retrouvé.

Je m’enfourche en sel tout au long de sa ligne de flottaison. La vague retournée entre terre et ciel s’avale la matière du sablier. Je cours.

Niala-Loisobleu –  10 Juin 2016

 

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