Des trains fantômes croisent des bateaux sans hommes à bord…


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Des trains fantômes

croisent des bateaux

sans hommes à bord…

Le vent qui cherche à soulever le silence dans l’espoir de trouver le son de sa voix, cogne aux incertitudes des carrefours où les panneaux indicateurs manquent

Un jeu, une inconscience, des empêchements, la panne d’un orage privant de connexion ? Voilà autant de possibilités parmi le nombre illimité d’interrogations que le coeur cogne dans sa poitrine. Sur la table, le couvert non débarrassé entasse l’évier de plusieurs repas inachevés. Plus d’écoulement. D’autres priorités ont fait leur tri pour établir l’ordre d’importance réelle qu’on peut avoir.

Des trains fantômes croisent des bateaux sans hommes à bord.

Quelques citations et maximes, se joignent, pèle-mêle,  aux commentaires à côté de la plaque flottant en surface. La conduite fait du slalom pour les traverser en zigs-zags. Que de paroles d’outre-tombe s’alignent en haie au long d’un parcours s’évertuant à faire se perdre dans l’incompréhension…

Des verres progressifs sur le né de chaque jour, rapprochent la nuit à la loupe. Zoom sur le trou d’aiguille, je donne ma langue au chas pour que le fil repasse et me recouse au bien-être qui ne pensait pas chanter faux en s’étant défait du mal de do.

Niala-Loisobleu – 14 Septembre 2016

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Et pourtant il s’en faut toujours de peu


Et pourtant il s’en faut toujours de peu…

La lune
est là qui nage et le feu est en corps
sur la ville piquée d’étoiles à la boutonnière
safrans de la ville bleue où le numéro des singes est pas dans l’annuaire
par chameaux vous êtes venus des Indes rauquer les cordes nomades d’Andalousie
accrochant la chaux senteurs de casbah tapie de souk escalade hibiscus
La nuit éclate mûre comme Grenade qui explose flamenco au coeur des patios
chant des fontaines aux jets d’eau passant au travers les grilles de la Reconquista
couleur géranium patio
roseurs gambas
poussière nevada aloès
noir de fumées des cuisses cigarillères
tapas nocturne des Plazza Mayor indignées
Sur la chaise un pied joue, j’écoute des talons. Des pois du tissu vont et viennent du décolleté de la danseuse. Je ne sais plus où pourraient aller mes mains en dehors de taper dans ma tête la chaleur du feu sous ta robe ouverte à franchir la Méditerranée. Qui crie ? Sans doute le premier prénom de cet enfant que nous aurions pu faire avant que le jour revienne tout gâcher avec son mal chronique
Et pourtant il s’en faut toujours de peu…
 
Niala-Loisobleu
17/03/16
 
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