
ATTENTE DE REPONSE
Saupoudré de fusain, la feuille écrue
sanguine
dans un soupir
La salle est debout face aux fauteuils vides
d’un théâtre à l’italienne en panne de rideau.
Les loges gardent des frôlements de mains épars,
esquisses anonymes,
gestuelle murmurante,
sous la couverture des fougères en stuc.
Promenoir discret des mots tus,
bus au Foyer,
par l’éponge de la moquette épaisse
que les lourdes tentures essorent
avant que les glaçons ne les mouillent de bruits de couloirs
Les peintures des plafonds jouent au baccarat
avec les larmes en verre du grand lustre
Qui sait où les décors sont remisés,
l’imaginaire dans un sursaut de panique, roule des yeux fous.
La concierge sort les poubelles côté cour,
une sonate inachevée tombe du programme illustré.
Côté jardin,
un choeur de nurses refait ses comptines, chercher l’erreur.
Entre les spirales du bloc à dessein, le chariot de la grande ourse déambule,
dans la veine perfusée
, sous l’oeil attentif du souffleur.
qui annonce la nouvelle-lune
Niala-Loisobleu – 28 Mars 2017

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