UN CAILLOU NEUF DANS LA POCHE


 

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UN CAILLOU NEUF DANS LA POCHE

 

Elle fermait les yeux, les branches en se mettant à courir n’arriveraient pas à rattraper ses cris qui resteraient sans signature. Seuls sans que l’encre ne les ramènent au port par la plage que la marée tenait largement découverte. Quelle aube, dans l’épaisseur de cette nuit noire, aurait le pouvoir de faire scintiller les vagues , accrochant les grains d’un sable humide à la sécheresse de la perception du langage poétique ? La brise gonflant les cheveux des bords de grève n’avait pourtant pas omis de vaporiser les embruns chargés des parfums récoltés  sur la route des épices. Pendant des heures l’accordéon ivre se tordit d’un bord à l’autre des cordes de la guitare sèche , refusant les pièces d’une aumône inopportune. On ne mande pas la quiétude à main tendue. La douleur d’airain ambre déjà sans le dire au poignet du nouveau-né. Le cri des mouettes trempe au pinceau qui cercle et remonte le phare de chaux éclats intermittents pour passer entre les dangers qui bordent la côte. Quelques voiles en ailerons sur l’horizon rassurent les petits-baigneurs qui font la planche sur leur squale gonflable. Elle n’en finissait plus de courir, les yeux fermés sur la pointe de l’isthme. Elle savait qu’elle ne retoucherait la terre-ferme qu’au bout du percement du mur ruisselant qui n’affichait que saudade et fados sur son panneau publicitaire au néon. Le froid, l’abîme, les ténèbres pris dans le cercle du suiveur qui ne lâchait prise. Elle vit le trou du souffleur et nagea à même le pavé portée par le souvenir des yeux noirs allumés que le peintre  plaçait sur la piste lunaire du bouquet de l’écuyère

Niala-Loisobleu – 3 Décembre 2018

 

Du haut de la nuit


Du haut de la nuit

Jardin suspendu aux courbes d’un arc-en-ciel,

qui va cerf-volant

Au bout de ma ficelle vagabonde, libre, je vais vers une tolérance,

ouverte à nos mains jointes,

recoudre la déchirure de nos poitrines malmenées.

Je franchis  les ronces cachées dans la transparence du simulacre.

Niala-Loisobleu 16 Octobre 2017

 

CAMBALACHE


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CAMBALACHE

 

L’où y es-tu ?

Au vide creux nié

les vitrines zonent

l’amer roule ses gars laids, entre aide et générosité  quel est le plus déductible d’un pot ?

Je ratisse l’écume pour bourrer ma pipe

sans vouloir venir aux rives dans l’amer t’hume

Il ne manque pourtant pas de fanes à la carotte du sentiment

Si tu te fais une rencontre avec tes hiers, vois si c’est lavable en machine ou mieux à deux mains d’masseur dans la culotte d’un zouave en période de crue. Un foutoir à caresser dans dans le sens de la peluche.

Mystère Lapin a son chat peau bien en main mon Canard

Mais moi

qui suis-je autre chose que le con que je façonne

 au grand brique-à-braque de fausses églises ?

Les quat’-saisons sont sorties de leur réserve, il pleut été comme hiver et fait froid dans l’do, printemps comme automne. Bordel de la tendresse, qu’on nous remette un tango dans le brasero des cuisses de la chanson des rues. Marrons chauds – non c’est la frite qu’je préfère, avec la moule à nue sans moucharabieh pour le dispositif de ventile action

Beurque ah

Le jour ça se met à la voile sans cacher le  visage pour laisser appareiller l’air et les paroles du sentiment prononcés des yeux. C’est quoi la foi: un île était ? Je refuse de croire que c’est à la va peur des deux mains qui déchantent qu’on avance

La cause d’un coup tôt en planque à l’entrée du jardin ou l’arrivée brutale de violentes rafales un soir qui se voulait gay n’est pas recevable

Rock-attitude

troc Madoura

le rêve s’effrite à Vallauris

Rien à vendre en corps à donner

j’aime les seins oints et leurs Puces

 l’absence d’indifférence suréquipée en arrivée massive pour promo

Les beaux yeux des promesses politiques qu’une campagne pousse en vils, ça fait pantalon Garance un triste matin de sortie de tranchée d’assaut à Verdun

le canal St-Martin où c’est y qu’il a foutu l’hôte, tel du Nord du berger qui guide ?

Niala-Loisobleu – 15/06/16

Titre d’un des plus célèbres tangos des années 40, dont l’auteur est Enrique Santos Discépolo, le mot Cambalache désigne aussi en espagnol l’échange, le troc, la boutique du brocanteur, le méli-mélo et le bric-à-brac….