BRIBES (X)


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BRIBES (X)

« Le pas nu et chantant dans les bouches… »

B.A.

Le clouté du passage n’ayant pas de fakir pour maintenir le serpent au fond du panier par sa flûte, les braises firent barbe cul à la plante des pieds

tout est bon pour briser la guérison quand le roi et sa cour s’affolent

la paranoïa est mise en avant

Non je ne suis pas un demeuré à qui il faut expliquer que c’est pour le bien qu’on taxe comme  on éradiquerait une fausse maladie par un mal à côté

Dire à tout va que le prix des casseurs et les victimes incombent aux gilets jaunes, c’est comme si le dément me disait à part moi ils sont tous fous

Mon sens prémonitoire se joue de l’ignorance

hier j’ai senti l’attente à la manière dont mon cheval m’a tiré au labour, quand il a cette force de semer alors que le chant a tous les aspects d’un lieu de Gobie, ça signifie que l’espoir n’est pas un rêve passant…

Niala-Loisobleu – 27/11/18

LA FAUTE NON ACQUISE


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LA FAUTE NON ACQUISE

 

Être mis au plus pressé, s’acide, goût de citron, comme vie-naigre soumise à esclavage. Les oliviers malades se tordent stériles de fruits, faut se passer d’huile, pour ça pas de problème côté grince ça marche pour moi. Des fois le jardin a des secrets qu’il aurait pu garder pour lui. J’lui en aurai pas voulu.

Et comme si la barque était pas assez lourde de derrière la maison éventrée que j’adore pour les odeurs qu’elle garde d’amour a fallut qu’un jeu de colin-maillard fasse l’erreur en croyant reconnaître c’qui était pas derrière le bandeau.

Bof y a des jours pour se lever et d’autre pour pas. Seulement voilà quand on aime pas traîner au lit faut trouver moyen. J’avais sentu que j’avais guéri en me levant ce matin. J’avais faim donc je mangerai et tant pis pour les contre tant, après tout j’ai toujours dit qu’on était décideur de soi, alors merde à vos bans, j’vais côté lumière…

Niala-Loisobleu – 2 Septembre 2018

IDOLE


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IDOLE

Idole devenu d’adorateurs d’idiots,

Monsieur
Machinouti n’aime pas les poètes:

Je vous entends venir avec vos gros sabots.

Ces fieffés paresseux, il faut qu’on les étouffe.

A quoi sert, à quoi rime, à quoi vise après tout

ce sifflotis d’oiseaux de pluie au bord du toit?

D’avoir atomisé
Madame
Chrysanthème

Monsieur
Machinouti yoyote de la touffe:

Saperlipopotame,
Saperlipopoète,

Monsieur
Machinouti, c’est son droit le plus strict,

préfère le confort du fauteuil à roulettes

aux desiderata de ces joueurs de flûte.

Faut se dépatrouiller de tant d’entourloupettes,

et non pas cultiver comme un plant d’artichauts

le goût de l’apocope et de l’anacoluthe.

Saperlipopotame,
Saperlipopoète,

le
Belge est fait du bois dont on fait les trompettes,

le
Belge est fait du bois on fait les gibets.

Idole devenu d’adorateurs d’idiots

Monsieur
Machinouti yoyote de la touffe.

Adieu, plus n’écrirai
Herbier ni
Melonnière.

Monsieur
Machinouti fait un trou à la lune.

Monsieur
Machinouti prend la fille de l’air.

La femme de l’huissier en est toute saisie.

Adieu, plus n’écrirai
Herbier ni
Melonnière

car le fruit du poète a le goût de l’aveu.

Paul Neuhuys

Maurane – Des graines d’immortelles


Maurane – Des graines d’immortelles

 

Des Graines D’Immortelles
 
Ce n’est plus la peine
Même plus la haine
Il n’y a plus de flamme
Plus de larme
Tout est à l’usure
Devenu trop doux
Pour que les choses durent
Entre nous

J’ai plus la patience
T’as plus la violence
On manque d’impatience
D’envie
La passion, souvent
Fait passer le temps
Mais le temps
La fait passer aussi

Qu’est-ce qui nous retient
Qui nous abîme?
Des manies, des riens
De routine
Si l’amour revient
Cet assassin
J’suis plus la victime
De ces crimes

Mais si les problèmes
Ont coupé nos ailes
C’est toujours la fuite du temps
On sème quand même
Des graines d’immortelles
Qu’on laisse au gré du vent

Tous les courants d’air
Cachent les mystères
Qui changent la poussière
En lumière
Nous, c’est la même chose
Ce s’ra autre chose
Comme la pluie, le vent
Le printemps
Depuis des millénaires
Dans l’univers
Tout revient vraiment
Tout le temps… 
Tout revient vraiment
Tout le temps.

Pourtant, m’aime avant que tu viennes chanter Nougaro à Cognac, j’avais compris que quoi qu’il advienne…
Mais à quoi bon…
Maurane
Te voilà devenue immortelle
N-L – 11/05/18

 

 

 

A UNE PERCHE SANS FIN


A UNE PERCHE SANS FIN

Henri Michaux

 

Je vois là-bas un être sans tête qui grimpe à une perche sans fin.

Tandis que je me promène, tentant de me délasser, d’atteindre ce fond de délassement qu’il est si difficile d’atteindre, qu’il est improbable, quoique ayant tellement
soupiré après, que je l’atteigne jamais, tandis que je me promène, je le sais là, je le sens, qui infatigablement (oh non il est terriblement fatigué), qui incessamment
grimpe, et s’en va grimpant sur son terrible chemin vertical.

Souvent il me paraît comme un amas de loques, où se trahissent deux bras, une sorte de jambe, et ce monstre qui devrait tomber de par sa position même (car elle n’a rien d’une
position d’équilibre) et plus encore par l’incessation de son dur exercice, grimpe toujours.

Pourtant de cette montée aussi je dois douter, car il échappe assez souvent à mon attention, à cause des soucis de toutes sortes que la vie a toujours su me présenter
et je me demande lorsque je le revois, les repères manquant complètement, s’il est plus haut ou, si loin d’avoir accompli des progrès, il ne serait pas plus bas.

Parfois je le vois comme un vrai fou, presque sans appui, grotesquement écarté le plus possible de cette perche qu’il hait peut-être et il y aurait de quoi, encore que l’espace
lui doive être plus haïssable encore.

Henri Michaux

 

La raison d’être fou, j’ai fini par la trouver dans l’équilibre de mon Moi respectueux et irrévérencieux. La société n’est pas franche elle est fourbe sans le moindre scrupule. Je dis les mots les plus crus avec une pudeur totale. Je n’exhibe pas une attitude de faire croire à tous les passants. Je ne me cache pas derrière mon doigts pou mettre la vérité à s place. Et pourtant je suis celui qu’on traitera de perverti, d’infréquentable, de malsain, tout sauf bourge…

Alors comment pourrais-je être autrement que lucide et fou à la fois ?

 

C’est comme l’intelligence, la folie, tu sais. On ne peut pas l’expliquer. Tout comme l’intelligence. Elle vous arrive dessus, elle vous remplit et alors on la comprend. Mais, quand elle vous quitte, on ne peut plus la comprendre du tout.

Hiroshima mon amour – Marguerite Duras

Niala-Loisobleu – 28 Mars 2018

Un vide grrrrrrr nié ça te dit ?


 

Un vide grrrrrrr nié ça te dit  ?

« A te regarder devant la glace du quotidien, tu ne vois que l’image en partie déformée par l’interposition de la pensée des autres à ton égard, lui dis-je in petto avant que la faune des réseaux sociaux ne déboule dans la conversation. »

Je vis un grand reste de chandeleur parti du coin de son oeil droit embraser le gauche . Et pas que le regard, à ses défroncements frontaux, décontraction des zygomatiques que le courant serein était en marche dans ses creux privés.

« Ben oui tu es unique, ne l’oublie pas  »

Il y a le ciel et l’amer, dans une proportion où le principe inéquitable est majeur. Alors les abus, les tromperies, les trucs qui trahissent et qui trompent, qui abusent et t’abusent, excuse-moi on va passer dessus en ne retenant que ce qui seul doit compter : le principe de ton individuation.

ÊTRE OU NE PAS ÊTRE, l’english au crâne chauve qui erre en cent pas dans sa chambre n’a toujours pas été enlevé du programme des terriens. On le joue non stop à la Comédie Humaine. Si tu pars du seul absolu qui compte : le temporel, qu’est-ce que tu vas aller t’emmerder avec un truc éternellement fondu comme la névrose et ses possibilités d’ouverture sur la paranoïa. Enfin mets donc sur le devant tous ses trésors que tu tiens à l’ombre dans ton intérieur.Un simple compte montre que dans les kilomètres du parcours, y a davantage du con battant en retraite que du combattu par k.o….

Un vide grrrrrrr nié ça te dit  ?

 

http://www.jrcoaching.fr/coaching/chemin-individuation-jung.php

 

Niala-Loisobleu

3 Février 2016

 

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ETAT DES LIEUX 1


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ETAT DES LIEUX 1

« Il est souvent tragique de voir à quel point d’évidence un homme gâche sa propre vie et celle des autres sans pouvoir, pour rien au monde, discerner dans quelle mesure toute la tragédie vient de lui-même et se trouve sans cesse alimentée et entretenue par lui même.»

Jung

LA CIUDAD DE LAS DOS PACES


L'attente d'apres Patrick Jannin

LA CIUDAD DE LAS DOS PACES

Lame acérée du rai, murmure d’un voeu haletant que l’heure égraine, heur après heurt

racines au fond de poumons gorgés de crues de sang,  que des mains décousues de promesses tiennent

il pleut des éclats de rires au regard d’enfants abattus en plein vol, lestés d’éclats d’obus

le missile est là,

visible,

en lieu et place du Messie attendu

psalmodiant ses sermons de chaire à canons qui labourent pour l’épuration raciale

L’étron d’oliviers enfume la virginité de la colombe au fil du couteau

mains en prière dans une parodie d’amour

c’est ainsi que les hommes disent vivre

Il fait désert

je vois l’oasis tarir

Nous nous y étions plantés source bleue

doigts noués aux matins qui tissent

loin des dattes et de leurs régime

qui obturent les estuaires et leurs confluents

Pourquoi tout ça pour ça ?

La surdité de l’inconstance hurle le manque d’amour

en se jetant des quatre membres dans l’imposture

à force de mots étirés en phrases à maux discourant hors sujet

Dans l’ombre de l’au-delà, le chant de Montserrat vole de ruelles en ruelles

sorti d’une même voie innée des deux camps

débouché

que la réalité humaine rend impossible par la fragilité de son passage à l’acte

au nom d’un éternel remake de ses anciennes erreurs

comme s’il n’y avait d’autre solution que celle de mourir pour continuer d’aimer

avec sa connaissance, sa dignité, sa foi, sa probité, son humanité

sauvegardés des pirouettes de la lâcheté…

Niala-Loisobleu

21 Juin 2015

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ECUMES POETIQUES


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ECUMES POETIQUES

J’avais sorti ma tête de ses poches percées,

ma rétine n’imprimait plus qu’en boucles tes longues mèches.

Qui sommes-nous, où n’irons-nous pas?

Telle était devenue sans matraquage

ma pensée-unique

Cogito ergo sum

Des rouleaux se brisant, les embruns d’espérance fracassent l’obstacle d’une seule volonté.

Le temps qui nous est donné à vivre n’a pas mis de montre à notre poignet.

Je vis en Toi,

tu es l’une et l’autre de mes oreillettes depuis que nous avons fait m’aime sang.

A l’amble des chevauchées où les marées nous portent,

nos pierres sont à bâtir.

Il leur reste toujours à faire, il faut sans cesse hâler.

Nous, sans les autres deviendrions réduits à l’exclusion de l’ensemble vital.

Il ne saurait battre seul.

Les couleurs se mélangent en une seule palette aux multiples nuances.

Ta parole est tienne comme ta foi.

La religion du plus fort est fanatique, le cri des illuminés plonge dans l’obscurantisme.

Libre de croire ou de ne pas croire,

sauf en l’espoir

par-delà tous doutes portés par le chaos entretenu du quotidien

Solaire l’araignée tisse à l’infini le symbole cosmologique de la plus haute importance.

Epiphanie lunaire, dédiée au filage et au tissage, artisan du tissu du monde, l’araignée est maîtresse du destin.

Elle le tisse, elle le connaît, . Ce qui explique sa fonction divinatrice, universellement reconnue : elle détient les secrets du passé et de l’avenir (Seghers)

Galopons à la foulée des flux et reflux,

galopons, nos poulains accrochés par le flair que nos odeurs leurs auront révélés.

Il n’y a pas dheure pour venir, d’heure pour partir,

il y a que l’l’heur d’être toujours.

Le chevalier se découpe sur l’orée d’un soleil à révolutions.

L’écharpe qui ceint son avancée porte la nourriture spirituelle de l’amour .

L’échelle est dressée pour franchir le tunnel du nuage noir, du bleu est là ne demandant qu’à s’élargir.

Sur la toile vierge, J’entends l’encre crisser, de sa plume active,

la musique des mots ouvrant sur la poésie.

Passe la lumière à l’infinité des possibles

Viens danser mon Amour

Niala-Moisobleu

11 Juin 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=IEVow6kr5nI