Ö FLUVIAL


The Farewell

Ö FLUVIAL

Pose où tu bouges

cheveux en roulé-boulé au creux de ta nuque

De ton aisselle je peigne le lobe d’un sein

ma langue pour ruban

J’entends battre l’écorce à la porte

j’ouvre l’orée des couloirs

aux fontaines et laisse les chevaux boire

Comme je t’entends, te vois, et te sens tout contre moi

de ce silence publié

mis à l’eau des perles

tes bras en collier autour du coeur

Mais bien sûr qu’à minuit rien ne mourra

de ce que nous avons voulu naître

J’entends nos bals rebondir

aux parquets des pistes

d’un ballon à l’autre de la route des crêtes

Rien à craindre

les boules des sapins ne sont autres que blanches

à

l’Arbre de Vie

Il neige au-delà des frasques, une virginale hyménée

dans l’encoignure d’un café noir

qui tient nos corps en cuillères, bien éveillés l’un dans l’autre

Pavées de ma jeunesse

les rues de Paris valsent

grand-écart d’un pas de deux

qui ne marche pas aux pas perdus des attentes

Nâitre qu’aquatique espoir

Est-ce qu’au pied de l’âtre

ce ne sont pas nos enfants-nés qui chantent de toutes les couleurs

du seul vert bu à tes yeux  l’Amour demeuré ?

Niala-Loisobleu

18 Décembre 2016

Pleuvait-t’île il y a…ô…(un certain temps) ?


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Pleuvait-t’île il y a…ô…(un certain temps) ?

Quand on a le vent, qui ne vous a pas quitté de la nuit, on peut pas s’étonner d’avoir eu un rêve dedans, encore frais au matin. Les choses c’est mouvant. Le cheval que je suis sait pertinemment qu’il est un train qui va sans cesse des quat’-ça-beau.

A cette époque, tous les ans sont remuants. L’Atlantique se met à mouliner en tirant les chasses. Nettoyage intégral.Donc il y a…(croyez-moi ça fait un temps certain) y devait tromber fort d’eau en rafales, tout comme aujourd’hui.

Et alors ?

Racontes, ne nous fait pas sécher…

Ben,

dans mon tout petit coeur c’était grand soleil, lumière bain d’amour, innocence au point que ça n’allait pas dérailler de mon p’tit-vélo du début à la fin (je la retarde tant que j’peux). Un vrai Sagittaire pétillant d’un feu pouvant faire l’impasse de fait nix.

A l’acte et que ça saute !

a gravé mon subconscient dans le mode d’emploi joint à l’expulsion du bassin maternel…il y a…

Oh, tout bien conté, c’était hier, mesuré à partir de l’esprit qui, lui, s’en tape l’oeil de la course à pied et du saut à la perche.

Les records c’est juste fait pour tomber.

Mais à l’exemple des fourmis, transporter c’est une autre perspective. Il y a du roman, de l’origine langue d’oc dans ce symbole. Une architecture sans cesse en construction. Un chant grégorien qui s’élève sur la voûte étoilée…L’Amour au bout du doit. Du Sacré…

J’odysse

au tracé

du flottant de ma Dame.

Que j’en ai les yeux qui mouillent de bonheur

de la savoir…

au milieu de cette construction de ruines en tous genres

et sous la pression des tortures que le bulbe impose à la nature

Entière et toute Blanche…

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mon incapacité à dire cette émotion

ce Tout

d’un seul Je t’Aime manifesté

Immense

Colossal

Magique

the Mystère ouah…

Vivre ô le cadeau !

Merci de m’avoir laissé venir allumer d’un chant de fleurs cet Autre  jour sans souffler de levure, l’humble pâte du peint pétrie de mes mains. Chair à chair.

Je suis sûr qu’il y a…83 ans…tombât de l’ô à sauts au point que chat tisse en corps aujourd’hui !!!

Niala-Loisobleu – 24 Novembre 2016

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TOUTE D’ECUME NUE


TOUTE D’ECUME NUE

 

Une chaleur de peau, velue d’ailleurs s’interpose entre l’appeau et l’habit.

Suint métronome, after-shave d’un faune après midi recréatif.

L’amour se la joue contre joue, serre yeux ; l’abrupt, le bon et le tuant avec les ongles pour seule cordée.

Au pourri d’un sol de feuilles jetées, des maux froissés traînent leur peine sur un Toi glissant. Si les souches n’accrochaient pas les cheminées, les mitres railleuses faucheraient les flammes avec des rafales de suie. Bistre blanc, pathologie nuisible de nitre, couvrant la respiration sous ses goudrons.

Faut-il en taire où convient-il d’en dire ?

Les dents jaunies des faux-sourires ne mordent qu’en caries.

L’Arbre Lui,

gardien du tant

fait étape aux vols libres

du premier cri

La petite-fille pousse et grandit. Son ventre, fruits-seins, épanouit l’océan pour dire le verger est là, gardant aux vagues et blancs moutons tout le sel du seul encrage. Au marais les carreaux ouverts, plongent leurs yeux amoureux dans la manche à air .

-Ma mer est rapporteuse de nielle à nos planches de salut, empreinte en soufre ornant la Lettre par chemins empruntés, chantonne-t-ailes…

 

Niala- Loisobleu – 14 Novembre 2016

 

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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 6


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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 6

Ô MA BLANCHE

Moi je voulais tout connaître des Hommes pour tendre à mes lèvres la compréhension de leurs animales postures

Savoir l’union qui de deux ne fait plus qu’un

Voulu

Désiré

Consenti

Faire parler ce que l’homme dit être l’amour

Pris d’un rut soudain aux détours de leurs Boulevards du Crime, vices en devanture

Dans l’écart des fentes du bas des riens

Au rose des touffes les plus noires

Emporté par le flot de torrents de cyprine

D’ô rages

Dans le viol des espérances les plus infantiles

Le nez collé comme un chien à casser les tringles des maisons d’abattage

Pour aimer l’autre versant de la déclarée putain

Son coeur vibrant au rythme du mien

Je reste l’enfant qui depuis le premier jour où il vit l’autre beauté du sein qui s’affaisse

Et vient se poser à la pointe du ventre qui a enfanté

D’une virginité volée

Je reste l’enfant qui tendit sa main à l’écart des aumônes

A cette infinie beauté qu’est l’âme de la Femme que trop d’hommes souillent

Sans jamais la désirer autrement que d’appêtit cannibale

A la lune déchirée des nuages

Loup jusqu’au gland de ma griffe ventrale je hurle je hurle

Ô ma Blanche que je t’aime

Que je t’aime libre de me vouloir

Que je t’aime libre de me choisir

Pour un bonheur sorti de ses clotûres

Niala-Loisobleu

22 Septembre 2014

 

Tourne son manège. Hier j’annonçais un retour renaissance, ce matin nous revoici en Novembre, viens petit Sagittaire. Ce n’est pas vraiment la fête des morts qui s’avance en ce jour, tous seins dehors où je ma lettre à plaine bouche en ta boîte ma Blanche.

N-L – 1er Novembre 2016

 

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Lune dans l’Autre


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Lune dans l’Autre

Dans ce rien bougeant en corps, la lune garde sa langue collée aux étoiles. Du garage où le moteur s’est éteint, l’odeur de cuir chaud reste aux sièges de la dernière randonnée.

Tout dans cette alternance a séparé la matière de l’esprit, abordant l’orée du nirvana.

L’immobilité que les vagues horlogent au balancier de la franc-comtoise océanique fait vivre un mouvement autre.

Les aquifoliacées du chemin se sont limées les ongles , tant en houx allons-nous qu’en que qui sommes n’houx . Crécelle abusive du veilleur de nuisances. qui s’imagine qu’avec du ruban autour on rend la vacherie comestible.

Des minutes contées je n’ai entendu qu’agréments des bretelles des dentelles et soies élastiques shorty respirer le large  au grand air de la nature hôtelière.

D’iode toute humide ton pore me garde à son flanc incliné

les grands oiseaux blancs veillent au calme des herbes

pendant que l’oeil du phare fait manège aux hippocampes

Quand l’herminette déshabille le bois, tu me dis que tu sens mes mains te mettre au chenal chaque vertèbre de ta charpente maritime, pour que nous nous ah marions l’un dans l’autre sans les bossoirs !

Niala-Loisoblu – 06/08/16

 

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INITIATION


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INITIATION

C’était avant…

à vent quoi

les mous lins

aux fils à croiser

pour en tirer l’étoile

Sur l’enlisé un songe bulle hors de la vase…

 Le jour viendra la nuit aussi J’ai peur, tout à coup, de ce qui gronde en moi comme un chacal en proie au mal de faim. j’ai peur de toutes mes faims de vivre, inassouvies et prêtes à me dévorer. Je suis la proie de ma propre faim. Je meurs de ce manque immense de l’univers: non désir, non échange, non transparence. Je meurs de froid dans le négatif du soleil.

Il y a pourtant, quelque part, des embrasements, des mots vibrants comme des violons, et des sources où boire à longs traits la lumière.

 

La pierre, comme nous, résiste, s’use, s’effrite et meurt. Elle est notre miroir. Elle porte nos désirs, et nos peurs aussi, d’immobilité, de densité, de pureté. Elle nous interroge sur des valeurs fondamentales, le lourd et le léger, le dur et le liquide, l’indifférence et le frémissement, la vie est la mort. Ces textes tentent d’explorer quelques-unes des correspondances entre le monde minéral et le monde humain, entre le rocher souffrant et l’homme qui cherche vainement à bâtir des murailles contre la douleur et l’Émotion, et qui les revendique pourtant.

Colette Gibelin

 

Lapidaire mon chemin de pierre taille le brut. Mes mains saignent de tant de larmes quand montant le rang, je vois s’ériger l’édifice à l’accroche d’une Lumière qui se débat.L’instant où l’on voit son souffle envahit par l’apnée bat aux tempes à décloisonner l’indistinct en posant les premiers traits de l’esquisse. La question-clef tient en corps la serrure au coeur de son mécanisme. Il faut dévérouiller la gangue pour toucher au seuil.De quel pigment minéral l’arc-en-ciel épure-t-il l’opaque ?

Niala-Loisobleu – 17 Juin 2016

 

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L’ECHOTIER DU VERGER DU BORD DE MER


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L’ECHOTIER DU VERGER DU BORD DE MER

 

Calots roulant d’une case à l’autre

 Cheveux blancs filant l’haleine

Ma crinière galope enfant

T’auras sur ta route le soleil que t’y naîtras

Soufflé nez pas jouet

Au piano des bretelles s’épaulent

Le rêve herbe air borde le chemin de faire

Quelques pieds d’oiseaux pattent la neige

Modelés printemps qui se la joue d’hiver

Des fumets de nos cheminées

Frottons nos doigts sur la glace dont nous sommes miroir

Une sente mène plus loin qu’un boulevard

Echine

Vertèbre

Hume et russe

Home eau plate

L’intestin de la nature gazouille

Sa tripe pousse et repousse

Né nu phare

Pieds des stalles

D’une fesse un soupir rejoint l’autre

A travers seins

Je me tais d’ô rayé

Pore débarque au marais tous les matins du monde

Sur la leçon de choses ton étreinte m’a fait sentir l’odeur de ton pistil

L’histoire remonte les chemins dans sa roulotte

On était partis d’un dessein rupestre

Quelques bisons, une arbalète, des chevaux sauvages demeurent l’empreinte de mes mains dessineuses qui t’ont laissée éternelle de nos cendres, sanguine et ocre de roux sillons de ton tronc de bois flotté

Sur l’échelle de corde on a grimpé en voyage lunaire un chant d’étoiles

Bassin de marelles, cabanes ostréicoles, dunes piquées d’oyats, ta moule a le charnu de l’huître autour de ces longs cils

Je l’entends tant qui perle

Echos, échos, échos

Voguant sur les vagues des draps bleus

Tels des oiseaux blancs

Niala-Loisobleu – 14/06/16

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ARBRE DE VIE


 

 

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ARBRE DE VIE

Catalin

robe blanche

à fleur de chant bleu

tendue sur mon chassis

dans ton ombre

la lumière

va-et-vient

à force de racines

Tissage

gros grain

qui vibre d’un sensible à l’autre

Caillou gardant le chemin

sans jamais percer

le fond d’une île

entre deux pyramides

du sable d’un bocal

Du fond des âges

s’en revient toujours la berge de naissance

accrochée

aux ficelles d’un théâtre de marionnettes

que le soleil lèche

tout au long du long

Plaine-saison

fais battre ton tambour

Niala-Loisobleu

25 Novembre 2015