CE SOIR J’HABITE LE GRAND DEUIL


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CE SOIR J’HABITE LE GRAND DEUIL

Je n’ai pas de mots journalistiques à dire

une immense peine

un pied d’envie de partir à mon tour

si c’était vrai que quelque part on retrouve ceux qu’on aime

ces amours bien trop grands pour vivre en ce monde

étriqué du coeur

Hein Lucille

si le vrai était là

ici c’est sûr que c’est pas le cas

Joue joue joue joue

bordel

joue joue …

http://www.sudouest.fr/2015/05/15/deces-de-b-b-king-les-images-de-ses-passages-a-cognac-blues-passions-1921795-4691.php

Niala-Loisobleu

15 Mai 2015

NOTES PERDUES


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NOTES PERDUES

Décousus d’un duo

à cordes cassées

sur l’attache d’un marigot

lâchant un gaz d’échappement

le twoo disparate

d’un pied de cul-de-jate

marche à côté des godasses

Tout sépare

de ce qui fait l’attache

qu’on en pêche

en partouze

des amours batards

et rondes libertines

Où est ce silence qui dit

dans ce bruit qui étouffe

Indifférence unisexe

qui congèle les fusions

pour se faire croire

habiter au soleil….

Niala-Loisobleu

8 Mai 2015

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AVIS DE TEMPÊTE


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AVIS DE TEMPÊTE

A la corde lisse d’un vent démonté
J’avance en corps niche

Les violons sont sensibles
au métronome de tes talons aiguilles

Devant la maison

le vieux tilleul est dans tous ses états

Il ne peut plus contenir la bourrasque dans le sommeil

Du bateau on ne voit que l’écume du jour

Le parapluie ploie dans ses fanons

Jonas

est arc bouté en baleines

l’eau s’abat à grands sauts

le long de ses côtes

sans laisser un poil de sec

il secoue ses feuilles en diagonale

La chaume se rentre la butte dans les épaules

Quand perdue au quarantième rugissant

elle fit appel au marque-page pour remonter le fil de l’histoire

La corne de brume
debout retient la vague en chancelant
sous la poussée atmosphère hic

Rompue la route enlacée  qui monte au moulin à ô

tangue comme un marin sorti du fond de cale de la traversée

toute solitude bue

plongée dans l’happe nez

érigeant un nouveau soleil

dans une ultime poussée d’étalon

qui casse l’oeuf

de bas en haut

Niala-Loisobleu

5 Mai 2015

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ET ALORS ?


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ET ALORS ?

Epinglés aux fils téléphoniques

des derniers halos

encore agités de la pensée qui les guide

ses mains tiennent

becs et ongles au refus du gris, que bleu, que bleu, que bleu

Rengaine la serinette

on l’a connaît la faconde de la ballade dépendue

portée sur les épaules affaissées , bât tombé

Le tissu élimé efface les paroles

de la boutonnière

l’oeillet tombe

Et alors ?

Au départ

l’amour naît que de la confiance, l’écho ne fait pas de réponse sonore

Les pierres ne s’usent qu’à rien faire

frotte le burin à l’ardoise

une étincelle jaillira de l’ô forte

de l’acide les fumées montrent rien à cacher

J’étais de chair dans un espace désincarné

j’ai ouvert mon coeur

quand elle est venue sortir de sa cage

tenant dans son bec un hommage à l’espoir

tendu sur la corde à vie au long d’une chevelure blonde comme semaille levée….

Niala-Loisobleu

4 Mai 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=HSxZqOpqdcE

LE VOYAGE D’AMOR


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LE VOYAGE D’AMOR

Toi qui aura été une complainte à faire du bien, mettant au monde de furieux p(tits-gars, putain de poètes, que le pavé a fait briller à mots d’encre de caniveau,.

Toi, te v’là en allée, au plus haut, et c’est si triste que la boîte à chaussures de mes souvenirs s’est  retournée.

Tous les oeils devant.

Quel morceau de ruban, si lourd de noms que tu vas retrouvé.

Compensation méritée.

Le jour en a pas pu s’faire l’habit du soleil, il pleut à battre les cernes.

Montmartre

en sera plus propre,

ta Place du Tertre,

nettoiera un peu ces merdes de touristes,

peut-être que les autocars auront la décence de faire une minute de silence.

T’as été ma suite vivante du Bateau-Lavoir et du Lapin-Agile, j’te dois d’avoir mis leur goût irremplaçable

au menu

de mes escapades au cours de toutes les écoles-buissonnières de mes humanités.

La vie avec ses horreurs de guerre tu vois, contrairement à ce qu’on avait cru a fait semblant d’avoir compris.

Elle nous a fait le coup du voyage de noces un peu trop souvent…

Si tu savais, mais tu le sais, je sais…

Là où tu chantes, j’veux que la paix t’écoute…

Niala-Loisobleu

1er Mai 2015

Catherine Alexandre (12)