ENTRE TIEN EMOI 30


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ENTRE TIEN EMOI 30

 

CREPITEMENTS

 

 

Les arcencielesques dissonances de la
Tour dans sa

télégraphie sans fil
Midi
Minuit
On se dit merde de tous les coins de l’univers

Étincelles

Jaune de chrome

On est en contact

De tous les côtés les transatlantiques s’approchent

S’éloignent

Toutes les montres sont mises à l’heure

Et les cloches sonnent

Paris-Midi annonce qu’un professeur allemand a été

mangé par les cannibales au
Congo
C’est bien fait

L’Intransigeant ce soir publie des vers pour cartes postales
C’est idiot quand tous les astrologues cambriolent les

étoiles
On n’y voit plus
J’interroge le ciel
L’Institut
Météorologique annonce du mauvais temps

Il n’y a pas de futurisme

Il n’y a pas de simultanéité

Bodin a brûlé toutes les sorcières

Il n’y a rien

Il n’y a plus d’horoscopes et il faut travailler

Je suis inquiet

L’Esprit

Je vais partir en voyage

Et j’envoie ce poème dépouillé à mon ami
R…

Blaise Cendrars (Septembre 1913)

 

De mes amis rien n’erre. Les feux éteints ne brûlant plus que de leurs cendres, pour ce qui est de crépiter inutile d’en parler. L’amour si je ne l’avais pas reconnu comme seul élément vital, que le premier qui voudrait me jeter la pierre le fasse en se demandant d’abord comment je serais là à près de 85 ans de galères ? Si la vie est une merde c’est pour que le transit apure.

 

Niala-Loisobleu – 27/08/18

Quelle rue prendre pour traverser les bars sans risquer de ne jamais trouver la campagne ?


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Quelle rue prendre pour traverser les bars sans risquer de ne jamais trouver la campagne ?

 

Un chapelet de boutiques en abandon, de parkings de grandes surfaces bouffant les prés après les forêts et d’échangeurs avec rocades pour mener où ? Le concept du boire au goulot pour pas salir le vert a été pensé par un né n’arc.Tu vois d’ici la confusion originelle.

Ils ont fait des filles un corps de couvertures de magazines qui marchent par la taille avec leurs hanches, pas avec leurs jambes. Se maquillant trop, le coeur déchiré par des sagas tsoin-tsoin qui gonflent les nichons et rasent le doux espoir d’un sol pubien moussu ou s’enfuir de ses blessures vers une sorte de clémence qu’on cherche sans savoir de quoi y s’agit. Il faut croire que s’étourdir ça représente ce qui fait le vrai fond de l’enseignement scolaire.

Mais pour les julots, quoi qu’ils se jugent au-dessus de tout, faut pas croire qu’ils soient mieux. Je pense même sans hésiter qu’ils sont pires. L’erreur originelle de l’attribut du bas-ventre n’est toujours pas résolue. Quand ça marche comme c’était prévu au départ, rien à dire, hélas l’homme par nature fout en l’air ce qui est normalement merveilleux. Il veut toujours en avoir une plus grosse que l’autre ce con !

Aujourd’hui je ferme la cabane. Moment fabuleux où je laisse mon regard boire ce dernier soleil d’automne. Frisquet mais si pur que ça nettoie du smog des villes de merde où l’on s’ingénie à inventer le dernier modèle paranoïaque qui va chier un cancer dernier cri. Ah tortures-moi, fais-moi mal…

Le matin en se levant, avait ce léger mouvement de tes seins quand après que je les ai provoqué au jeu de paume ils se reposent heureux d’avoir gagné.

Les yeuses égouttent leurs glands, les garennes tirent la langue aux chasseurs, l’herbe flâne, un oiseau remue les feuilles pour que le virtuose de la nature continue à suivre la partition.

Merde à vos bans !

Niala-Loisobleu – 15 Octobre 2016

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« Le bonheur ne se définit pas par un grand calme, mais plutôt par la sensation d’être terriblement vivant. » Tara Depré


« Le bonheur ne se définit pas par un grand calme, mais plutôt par la sensation d’être terriblement vivant. »Tara Depré

Le voici qui s’étire des taillis le retenant dans une tapisserie des toiles couchées sur leur châssis, entre les fesses de la lune assise sur le bord du chevalet. Dans sa tête le peintre n’entend que le tempo de son coeur. Où est-il, où va-t-il, que deviendra t-il ? Métaphysique  du placard de cuisine qui ne peut retenir l’odeur de café qui lui passe entre les gonds. C’est bourré d’instruments de torture un vaisselier d’home-sandwich. Ne servant à rien sauf à à se blesser avec. Hum, t’as d’beaux yeux mon Jour. Après le journal par les berges de la Charente, je t’aurai déjà téléphoné bien avant. Il faut brancher avant de mettre pied à taire. C’est le principe du cheval de trait, il s’attelle au crayon avant d’ouvrir le tube au pinceau. Je sais l’heure à laquelle tes seins attaquent comme une chanson de Louise. Tu n’es pas debout, encore assise sur la balancelle du rêve, l’arbre te rassure, oui tu es solidement accrochée, pas besoin d’un psy pour contrôle technique. Ils balancent de ce mouvement que seule la joie écarte de la peur du vide. Nous voici étreints. Nous partons pour les chemins de nos traverses. Le journal n’en dira rien, ni à la une, ni aux offres d’emploi. Notre bonheur ne regarde personne, il est de nous, pour nous. Pas sage du tout, vif comme le vent des giboulées ne parvient.

Déplions l’ô séant, et roulons les nuages au tri sélectif !

 

Niala-Loisobleu

11 Février 2016

 

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