QUE JE T’AIME, QUE JE T’AIME


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QUE JE T’AIME, QUE JE T’AIME

Estran demander d’oublier la méfiance ?

L’amour serait-il sans illusion ?

Allier la lune à en défaire

Colombine et Pierrot

c’est la décrocher des nues

pour l’encrer à taire

Quelques tâches plus loin sur la candeur, un matin en apparence pareil aux autres, l’amer me tira du lit, trempé comme un acier découvrant sa paille

Alors qu’à la baguette de sourcier je glanais le sel dans l’ô douce

je sentis venir dans mon dos ce que je m’étais caché de face

De papier l’armada paradait pour la fête de la mère

des compliments en veux-tu en voilà

emballés dans des rubans de couleuvres grasses comme des oedèmes de pâques

promesses en tortillons à ressorts garantis bolducs

pour vrais canulards

que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime

Pliées comme un ex-voto à qui on enfonce le cou dans l’ô

les roses fanées d’odeurs

descendaient aux abysses amarrées par l’épine d’un cheval de trois

resté dans l’ombre de la vérité

vive la saint coq hue

que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime…

Niala-Loisobleu

31 Mai 2015

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PAONS DE BRUME


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PAONS DE BRUME

Habitants des encoignures

que des ronces à fleurs de watts illuminent

ils guettent au trou comme des faiseuses d’ange

prêts à tricoter

Faites vos je

chante en boucle l’épi du poêle de carotte

Finie la misère

finie la solitude

faites vos je c’est votre jour de chance

L’ô tôt ça tisse faction

Le lapin qui sort du chapeau

fait pas autre chose que son rôle de rendez-vous manqué

Dans la fumée des cierges l’an chair capote

si da

peut-être

un polichinelle ou une MST  à gagner

Mame Irma c’est pas toujours Larousse qui s’aime à tous vents…

Niala-Loisobleu

19 Mai 2015

Diana Dihaze  42f54c9b0bd9f720476c

LES SURDITES D’ESCARPINS 1


wilde-600x410LES SURDITES D’ESCARPINS 1

Suivant les dalles du couloir de la circonstance-attitude

les talons d’escarpins

font des bruits de garotés

muselés comme il se doit

que je les crois plus réservés

qu’une paire de charentaise au pas étouffé

Un oeil voué au strabisme divergent

observe en catimini

(nuisette rose-ras-du-bonbon)

que pas un poil de trop passe sous l’apporte

Faut dire que chez ces gens-là

Monsieur

on se dévoile pas

on porte que des cas leçons longs

En dehors du curé

personne n’a jamais vu leur cul au naturel

Tant que j’y pense

faut que je rajoute des navets aux paumes de taire

pour donner du goût  à la soupe

La maîtresse de mon mari a mis dans son carnet de notes

« Doit faire ses preuves »

nos gosses sont plus en avance

question attouchements mineurs

grâce à leurs téléphones

ils ont les doigts téméraires

A leur âge quand je me mettais à genoux s’était pour prier

maintenant avec les horreurs qui mettent sur la cigarette

y commence à la pipe

Faut dire qu’au lieu d’aller à l’école s’ils faisaient les ponts républicains

à chaque fête religieuse

vu qu’on a des pratiques de plus en plus étendues

ils retrouveraient le morale saint sans la hic

Niala-Loisobleu

15 Mai 2015

Moth

NOTES PERDUES


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NOTES PERDUES

Décousus d’un duo

à cordes cassées

sur l’attache d’un marigot

lâchant un gaz d’échappement

le twoo disparate

d’un pied de cul-de-jate

marche à côté des godasses

Tout sépare

de ce qui fait l’attache

qu’on en pêche

en partouze

des amours batards

et rondes libertines

Où est ce silence qui dit

dans ce bruit qui étouffe

Indifférence unisexe

qui congèle les fusions

pour se faire croire

habiter au soleil….

Niala-Loisobleu

8 Mai 2015

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GLISSADES


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GLISSADES

Tarie entre les grosses pierres du gué

l’eau a perdu tout pouvoir de mirer la lune, le lustre a du tomber en  entraînant la boule

La météo du tant c’est plein soleil qui gribouille une parole en l’air

D’un seul coup, on n’a plus rien  vu de l’herbe drue

les promesses de déjeuner : tondues et emportées au fond du panier

Sous la pluie, dos voûté, le jour prend une gueule de parapluie noir

l’ordinaire reprend ses droits  de cuissage

Bon Jour la frustration

Il va falloir changer de chemise sans retourner sa veste comme on met un bouquet de désodorisant dans la toilette

Dire un sourire à la dame

faire sans blanc

Genre tango qui se pâme comme un bandonéon au bord de l’expire, sanglot long de vie au long

ou corriger

une peine qui peine depuis avant, empêtrée dans l’incompréhension du dialogue de sourd

sempiternel rapport qui pense que c’est mieux d’être muet et sourd aux questions

Seulement faire semblant pour certains ça n’existe pas

Mieux vaut le dire

si ça change rien au fond, ça lave quand m’aime d’être pris pour un con

Sur le pont d’Avignon je n’irais plus jouer…

Niala-Loisobleu

11 Avril 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=kigoRVhyaf4