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MOT A MOT 2

Durant des années, le coeur dans une seule pensée  fait, dès le réveil et jusqu’au coucher, le même chemin, en ne voyant que ce qui d’emblée lui a paru bon. Longue promenade un peu sportive, sans en avoir le moindre esprit. D’abord bénéfique, petit à petit le train en ralentit. Pour finir par être de plus en plus lent. La disparition de son leitmotiv lente mais constante en étant la cause. On a pas de raison de se méfier quand on donne, ça tombe sous le sens. Le doute c’est le crabe, quand on sent sa présence c’est déjà trop tard. On ne voyait que ce que l’on pensait être, mais…Les arbres n’étaient plus des arbres, ils étaient devenus une partie d’un décor d’ensemble, chaque chose en place n’ayant aucune réalité, juste des accessoires collant au thème que le coeur ne pouvait imaginer ne pas exister. Quand le mensonge devient le sordide produit d’une lâcheté qui le laisse se développer. L’oedème finit par imploser. La blancheur peut masquer la tare la plus sombre qui soit. Jeu de dupes, vertige d’une paranoïa machiavélique. Bonsoir.

Selon d’autres hiérarchies

A nier le don de soi
le charme des fictions s’exténue…

Albert Ayguesparse

(Mot à mot)

Adieu monstre d’une fanstamagorie pernicieuse, le mal qui t’anime t’appartenant en propre, je te l’abandonne. Il faudra remonter les vagues scélérates, c’est courant en matière de navigation. Chaque odyssée est un passage de soi. Le voyage est une initiation permanente.

Niala-Loisobleu – 8 Avril 2017

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AUTODAFE


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AUTODAFE

Mur qui chinoise les lascives figures de nos corps
Arrachés aux linges trempés de mes délires

Rabattus des satins
Dégrafés des barbelés de la cellule de dégrisement
Hoquets
Râles
Petits cris déchirés de la poitrine
Chuintements humides
Au chevalet les membres s’écartèlent tirés aux quatre coins de l’oeuvre folle

Serai-je couleur ou suis fus z’un

Pauvre esquisse d’oeuvre inaboutie

L’enfant mort-né de l’artiste abandonné par la Muse
Tes seins trempent aux godets de lin rouge de quinacrodine
Et je dégouline brûlant d’un glacis d’ocres terre de sienne
Les bras gras de tes hanches rouge naphtol
En dégradé tout au long d’une colonne
Qui feule au ruisseau d’émeraude de ta croupe ouverte vermillon
Torrent d’orange jaune citron pressé que ton ventre libère
Sous la pression du couteau qui te zèbre titane en pâte noir d’ivoire
Des orteils au cou par le mélange des cuisses menant les pieds au ciel
Ton jardin moussu des derniers ors d’automne
Voluptueusement ourlé de coulures opalines
En mares phtalocyanine vert cendre et bleu électrique
Cercle con centrique qu’un spalter large jette Kandinsky
Sur ton pubis ondulaire Delaunay
Où la colombe cherche Magritte
Aux seins mûris de bronze Maillol verdis par les Tuileries
Suivant la couleur qui danse avec nos ruades
Violaçant les roseurs éclatées au buisson ardent des soies de mes brosses
Danse sauvage écrite en cris de lumière
Qui arc-en-ciel le sourire de ta bouche balançant sa goutte tyrien du Gange
Au jet d’un hurlement qui transperce la toile
Et vibre au-delà

Mais au-delà de quoi, de qui, de où ?

en l’absence de la complicité de l’élan spontané

on va signer Autodafé au-bas du raté…

Niala-Loisobleu

20 Octobre 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=qzh9ip72ias