A VRAI DIRE
Le froid d’un tant passé on ne sait où
dénude le métier à tisser
il fait nuit dans le jour
le coq n’a pas encore sonné à l’écorché
pas une feuille n’est à l’encre
Cachées les unes aux autres
les maisons font silence
un doigt sur l’apporte
Serait-ce si horrible à dire l’intérieur
que la peinture des façades s’efforce à mentir ?
L’esprit feint d’un jaune rire sec comme un suaire
colle aux marnes des langueurs d’automne jusqu’à fin d’hiver
clouant au sol le passage des palombes bleues
d’un double coup sec de canon scié de Péchebel
Ô mon âme ne fuis pas tes yeux
ne les émascule pas de l’invisible espérance dressée derrière le décor d’un quotidien harceleur
La terre est rongée d’un vitriol qui fausse-couches la moisson
trop poilu pour être ô net
Ô j’ai M ni strate ni fossile
mais lisier algues vertes au doré des plages d’un vieux 33 tours
ton chant crevant le mal blanc a marqué les luzernes d’un signe extra-terrestre
j’y suis monté par les cordes d’un haut-de-contre sexué
pour en découvrir l’étendue sans limites au travers de tes dents
la palpitation sans bretelles des chiens fous de ta poitrine
sans ignorer
en toute lucidité mon état rêveur
qui m’a initié dans le texte au vol des oies sauvages
Je plaide pas de n’être que moi exclu des autres.
Niala-Loisobleu – 26/02/18

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