LA BOÎTE A L’ÊTRE 18


main-header_father-nature

LA BOÎTE A L’ÊTRE 18

LOISO SANS FUMER CHEMINE….

La route droite

Comme un faux-rebond de balle

S’est tordue les arbres

Pour regarder les bornes dépassées

Sur les ondes d’une radio l’eau cale

J’entends grésiller

Ma canne à pêche

Qui mouline en tire-bouchon

Allo quelle nouvelle

Fait une voix off

Au bout du fil

Nylon ni court

De mon fleuve tranquille

C’est coulant c’est cul l’homme

A cloche-pied

D’ile en oeuf de Pâques

Et de poisson en Avril

Sur les berges étalées

Comme un jour de foire

Quelques puces font leur marché

Devant des cages abandonnées

Des lapins prennent rendez-vous

Sur un cheval en bois

Un enfant tire la natte

De la rouquine

En criant

Maman chat mord

Tant mieux pour toi dit le Père

T’auras bientôt un p’tit frère

On entend un grand bruit d’Elle

C’est le p’tit t’oiso qu’est sorti

Dans le ciel la lune a tout enregistré

Au bout d’un tunnel d’épais nuages

Des anges malicieux font la queue devant un sex-shop

Hier au loto ils ont gagné une prothèse

Sur un grand panneau publicitaire

Devant le cimetière on peut lire

La vie est belle…ne la ratez pas

N-L Février 2010

calb685P1000290_JPG

 

 

Le Bras Peau Blanc


PORTRAITS DU 9 JUIN 2013 050

Le Bras Peau Blanc

L’heure était à me glacer, dans ses sueurs froides, retenu sans défense aux draps froissés. Par le rayon du phare lunaire, les formes en s’agitant du dos sur le ventre, donnaient à la campagne un visage de remous du passé. Ces ombres, en même temps qu’elles me remettaient leurs images d’angoisse dans l’âge du présent,me faisaient entendre les hurlements de leurs instruments de torture. La nuit on perd plus facilement la victoire contre les assauts de ses mauvais souvenirs.

Quand le grincement des roues fige ses rayons dans l’ornière, tout semble s’enliser

le coeur saigne à ne rien trouver

seules les spectres de l’idée qui s’impose

occupent tout le terrain de la pensée

En même temps que le sentiment fort crie au menteur

le loup carnassier mord dans le charnu de la confiance

Quel jour était-il donc du malheur, qu’hier se conjuguait au  présent, arborant sa fenêtre aux accents d’une musique militaire en état de guère ? Où suis-je, de quel cauchemar il me faut espérer pouvoir sortir  me psalmodiaient ces années noires?

L’Amour tombé des nues

Un samedi du moyen âge

Une sorcière qui volait

Vers le sabbat sur son balai

Tomba par terre

Du haut des nuages

Ho ho ho madame la sorcière

Vous voilà tombée par terre

Ho ho ho sur votre derrière

Et les quatre fers en l’air

Vous tombez des nues

Toute nue

Par êtes vous venue

Sur le trottoir de l’avenue

Vous tombez des nues

Sorcière saugrenue

Vous tombez des nues

Vous tombez des nues

Sur la partie la plus charnue

De votre individu

Vous tombez des nues

On voulait la livrer aux flammes

Cette sorcière qui volait

Vers le sabbat sur son balais

Pour l’ascension

Quel beau programme

Ho ho ho voilà qu’la sorcière

A fait un grand rond par terre

Ho ho ho quel coup de tonnerre

Il tomba d’l’eau à flots

Et l’eau tombe des nues

Toute nue

Éteint les flammes tenues

Et rafraîchi la détenue

L’eau tombe des nues

Averse bienvenue

L’eau tombe des nues

L’eau tombe des nues

Et la sorcière se lave nue

Oui mais dans l’avenue

L’eau tombe des nues

Qu’elle était belle la sorcière

Les présidents du châtelet

Les gendarmes et leurs valets

La regardaient

Dans la lumière

… et un éclair qui brille

Et c’est vos yeux qui scintillent

… et votre cœur pétille

Nous sommes sourds d’amour

Et nous tombons des nues

Elle est nue

Oui mais notre âme est chenue

Nous avons de la retenue

Nous tombons des nues

Sorcière saugrenue

Nous tombons des nues

Nous tombons des nues

Qu’on relaxe la prévenue

Elle nous exténue

Nous tombons des nues

Et je…

Mais tombe des nues

Tu tombes des nues

Le monde entier tombe des nues

L’amour tombe des nues

Et vive les femmes nues !

Robert DESNOS (Recueil : « Les Voix intérieures »)

 

Voilà un Autre Jour entrant par mon oeil droit, il se promet de l’ordre dans le flou. Posant les pieds hors de la tranchée du front où s’était déroulé mon combat intérieur, je vois chauffer l’ô hors de la boue noire.

Entre la mie du peint et les fruits encore pendus à ta poitrine, je sentis en premier la vue du bleu avant que me parvienne concrètement l’odeur des autres couleurs qui font l’harmonie.

Que s’est-il donc passé ?

Simplement la vie avec son amour à côté du coeur.

De ce retour d’exil du chemin tracé, le soleil en se levant mains tenant, ne veut pas retenir la blessure pour seule enseigne.

Niala- Loisobleu – 4 Septembre 2016

111