
Vois les feux
Les saules mettent la main aux tresses des vanneries pendant que tu noues la laine au métier. J’aperçois des chevaux revenus de croisades. Je me demande s’ils vont vouloir bénir l’abreuvoir avant de laisser les conteurs dire l’odyssée. La palme bat le vent à tour de bras, si une branche point à l’Orient ce sera le signe du désir d’allumer les étoiles. Dans les mots du ciel, les pensées courtoises sont restées vierges dans le harnais. Elles vont pouvoir décadenasser. Ce soir laisse ta fenêtre ouverte, le cracheur de feu que tu tiens en sommeil entre tes cuisses sera rejoint par le faiseur de ripailles. Au milieu de la clairière, la terre est initiée au rite solaire. Le gardien de la forêt ouvrira la danse. Le polythéisme restant au profond des campagnes pourra taper du pied jusqu’à l’aube.
Niala-Loisobleu – 22 Novembre 2017
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