ALGUES AU RYTHME


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ALGUES AU RYTHME

Là, devant, la nuit coupée au chalumeau tord sa ferraille, le chiffonnier l’ajoutera aux peaux de lapins, une pierre sonne au loin, le pouls bat au-devant de l’horizon

Le regard de Marthe porte en première vague, la voix profonde de mon père me dit: « Peins frais »…

Niala-Loisobleu – 3 Novembre 2018

BOUT DE MINE


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BOUT DE MINE

 

A plat le vent se forge de battre le faire

le pain qui déploie son odeur par la levée du matin

accompagne un désir d’aller sans cravate chemise ouverte.

 

Glissant sans bruit vers la toile le paysage s’adoucit

au pied des maisons endormies  la rosée trempe  les mots durs de la vie

de son décolleté un sein pastel porte son bouton à sentir.

 

Niala-Loisobleu – 14 Août 2018

Toi et moi en aria ça fait une m’aime voix.


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Toi et moi en aria ça fait une m’aime voix.

 

On a du faire nuit à bord d’un bateau non fantôme, moment idéal où la forte chaleur s’écrase pour redonner respiration au corps. Les caprices de la lunaison ont peut-être joué mais comme on avait pas un seul pied dans  la merde….on est resté à l’abri.

-Halo, ici le grand chariot, détèle d’une voix mise en étoiles si filantes qu’on en percevait les mots en syncopé.

En fait si quelque malice s’ingénie à déguiser la nudité pur en ayant l’art machiavélique de la perversité accomplie, ce s’ra tant pis pour elle. C’est la vie reprenait le choeur des groupies stigmatisé par le prompteur. Toi et moi en aria ça fait une m’aime voix.

Au matin, je te réveille sans un maux, bon jour…

 

Niala-Loisobleu – 30 /06/18

 

RALENTI


 Pentax Digital Camera

RALENTI

Fiché sur sa pointe de compas
Le temps oscille
Dans l’herbe mouillée le chêne a parachuté ses glands
Froidure de passage entre nudité et peau d’ours
Pas en corps le givre
El le feu en attente dans l’âtre
A la pointe des rochers  le désir se dresse
La vague en battant la base d’un mouvement perpétuel
Plage languie sous les pattes de l’oiseau de mer
Le silence s’étend sans vouloir entrer au sommeil du couchant
L’eau pure n’a jamais cessée de tomber
Sur le miroir de la fontaine luit le dessein du soleil
Les crevasses gardent tout l’hiver le frisson du printemps
Le temps ne se départit pas de sa promesse
Le coeur est resté battant au milieu des branches
Niala-Loisobleu – 5 Octobre 2017

 

SOUDAIN TRAVERSE UN JARDIN


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SOUDAIN TRAVERSE UN JARDIN

Soudain traverse un jardin
Au bord de tes lèvres. Eden
Mon coeur te plaque sous le porche

Adossée au froid bleu des fresques
Tu es là. Délice
Le tremblé d’un rose la pierre d’iris

T’ai arraché pull jupe et bikini
Ai mangé d’emblée le blé
De ton sexe d’or, et ma bouche

L’a pénétré à moins
Que ce ne soit ton corps
Qui ait fondu dans ma bohème. Ma main.

Je ne sais plus qui est le monde
Dans ce moment-là
Mais le jardin fut de chair un verger

Et de l’esprit qui rit
Sous le porche ton cri chant
Le plus beau que j’entendis

Sous le dôme du kiosque
Dans les tresses de saules
Dans les pleurs naturels

Ton cri nous délivra
Outremer noir de bougie
Sont des couleurs de toi

Lorsque je ferme les paupières
Que se reflète sur leur tain
Ton corps en transe dans mon âme

Martine Cros

De cet endroit ancien le puits n’est pas sec. Aux odeurs mêlées, des doigts pincent les instruments à cordes. Les fleurs de ta robe ôtée ont laissé des chemins dérobés entre les plis de tes pensées. Là, sans que le vent ne pousse à tomber, le grain continue de germer. Quelque oiseau siffle. Un autre va pêcher. Je n’ai rien vu qui trouble la profondeur de l’ô. Pas une ride ne strie le bleu du ciel. Tiens bon la ficelle, nous ne nous déplacerons qu’en tapis-volant d’un jardin à l’autre.Ignorant la tentation de montrer à l’encan la grandeur innocente de l’enfant. Sa voix chante une histoire qu’elle a écrite en nageant dans sa mère. Paroles du premier silence à demeurer protégé. Mes cils peignent ta toison, dort. L’Arbre-Gardien est à la tête de ce choeur d’hommes de bien.

Niala-Loisobleu – 19 Octobre 2016

OUVERTURE


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OUVERTURE

L’eau coule, sous des ouates de brouillard, je suis entre ici et Toi en plein centre de Nous.

Bravant la paresse du soleil, le jour se monte à la courte-échelle. De la cuisine du fourré se devine un parfum de civet. La garenne joue avec les glands au pied des yeuses. La barque du nautonnier s’enfonce le nez dans les iris, tirant sans envie sur sa chaîne.

Quand le journal sortira ses fadaises habituelles, il y aura un moment que nous nous serons tenus au loin des maux du quotidien. Je t’emmène au chais où les vignes ont mis leur dernière vendange à mûrir au chêne. Dans l’obscurité l’arôme s’apprête, déboutonne ta pensée que je te peigne. Sans rien démêler des passages de mes doigts quand tu me disais de te mettre le jour à l’oreille. Goutte de baiser, derrière le lobe, jusqu’à la racine de l’épaule.

Il me reste assez d’ocre rouge pour entendre le premier cri se renouveler.

 

Niala-Loisobleu

12 Décembre 2015

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NASCENTIA


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NASCENTIA

Sur la bande d’enduit faite en raccordement à la cimaise de l’orée, la poutre manifestant sa charpente, jeta son Bon Jour en vertèbre.

Commença à apparaître la voûte

Assise au reposoir des bons corbeaux

De certaines plates-bandes au circuit des croisées, déchirant l’opaque tenture, vînt la nascentia, bruissante chair de poule, en mélange odoriférant émanant de la poussé native.

Humain silence du cri.

L’église en jetant sa flèche aux marches de l’arc-en-ciel se fit pure, non-bigote à l’instar du sacré libre de toute obédience.

J’en eu le pouls ceint de l’union par le couteau aux deux veines, buvant au sein gonflé de cet amour sans comparable possible, Tout de l’Autre, un Bleu Double.

Il se peut,

nôtre volonté n’ayant pouvoir que sur nous-mêmes, qu’alentour l’orage meurtrier gronde avec ses sinistres assujettis, oui, certainement. Raison impérieuse de ne pas taire l’éveil de l’amour qui vient à nous.

Amour je t’embrasse des dix doigts, lèvres à tes aréoles en communion !

 

Niala-Loisobleu

29 Novembre 2015

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