LA BOÎTE AU L’ÊTRE 23


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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 23

 

PARCOURS POETIQUES MOSNAC 2014 – 4

La table est dressée, tout autour les arbres se mettent à chanter
Au pied du promontoire
les fourmis sont aux fourneaux
Un levé d’odeurs
alléchantes
ondule les cheveux des branches

Les tasses
en avons-nous bues….souviens-tu tant ?
Derrière un tronc il y parfois pire que l’obole à donner
Le coeur cogne au coing des haches

Ces ombres ont beau vouloir étendre leurs prises
me voici au seuil de la cabane
Le gros arbre s’est ouvert le bas-ventre
accoucherait-il d’espérance
qu’il ne s’y prendrait mieux
de son vagin réconcilié avec lui-même
l’utérus germe
les sèves qui porteront le cri de la vie au plus loin

J’ai mouché les flammes des girouettes
trop d’étincelles font artifice de leur bois
en galbant le mollet du jambage
pour dire vois ce que j’ai pour toit sous le manteau
Antre entre donc en moi
je suis la sorcière de ton bûcher

La mer partie de l’autre marée
vient à grands seaux laver l’impureté
Du balai
maudite sirène
ton chant naufrageur ne lanterne que le malheur
Je me jette aux écumes pour changer mes jours de destination

La clairière vient d’ouvrir son dôme
un bain de soleil descend
pour m’indiquer la route
le ban publié
fait annonce
il y aura mariage entre la
Poésie et l’Absolu
Le Chevalier, hérault porte la nouvelle sans recours avoir aux anges

L’Araignée silencieuse
omniprésente
ne s’est en rien laissée distraire
Les mythes du monde sont sans dents contre sa toile
Tu peux la maudire comme autant que tu voudras
elle s’en fout
Elle tisse
tirant de l’au-delà un temporel où l’éternité se retrouve

Nous avons du feu pour tous les hivers
la forêt nous couvre de ses flammes chaleureuses
la ressource de l’amour est naturelle
ce que tu coupes repousse en corps plus fort

Niala-Loisobleu
16 Septembre 2014

La trace en corps saignante, impossible de se perdre en ce Dimanche réconcilié avec le paysage. Il m’a suffit d’entrer dans l’estuaire pour ôter des façades la partie fausse de leur architecture. Aux trumeaux le miroir est d’un tain qui dissipe l’ambiguïté du doute contaminé. Quant aux tables saillantes de la pierre, j’ai senti que les colonnes les laissaient parler en raison de leur connaissance du silence. Paix d’une joie simple qui vous prend par l’intérieur. Bonheur macéré dans la confiance. Un Autre matin est à poindre. Sans que les torpilleurs d’une escadre pirate puissent en gâter la pulpe. Il n’y a de vent que celui qui a appris le dessein du sillage en ayant su garder le premier signe de la voix.

Niala-Loisobleu – 7 Août 2017

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Voix lointaines en rapproché


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Voix lointaines en rapproché

Sous leurs

Ombres ailes

Harpies et Furies

Se chevauchent vents agités

 Une violence gratuite tombe en pluie

Au soleil d’une autre légende

Ma voie bronze des reins

Les tuiles rient

Ma foi cale plusieurs images à l’écran

C’est vrai que je préfère de loin ton visage

A la mire aux serpents

Selon l’accent qu’ont certaines minutes

Les heures n’ont plus les mêmes kilomètres

Tout est question de parts à mettre

Et la rue du tant qui passe ses odeurs de pissaladière a rejoint la plancha

Grillant d’un cri de guitare sèche

La jupe haut relevée

Des chants de crevettes remontent du môle

Les odeurs de criée sont ouverte

Pendant que les enfants jouent à saute-mouton

L’estran s’amuse à chatte-percée

Bulles plein gaz sur des mots décoincés

Que la bande-dessinée hisse au hit-parade

.Niala-Loisobleu

29 Janvier 2017

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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 4


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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 4

A LINE PAR COURS POETIQUE

Avant de frissonner d’hiver,
des derniers rayons d’un été au soir des ânes,
la forêt sortit une essence d’arbres du placard
ne sachant parler que l’enfant

Bien avant
ils avaient commencé par connaître la peur au vagissement natal
mais à quoi cela importerait-il de savoir pourquoi certains s’en souviennent
et pourquoi d’autres grandiront tout à côté de cette empreinte ?

Les arbres qui font des parcours de conversations en ne parlant que l’enfant
s’en sont lavés le premier jardin pour s’éviter de devoir culpabiliser jusqu’au delà de la vie

Toutes les feuilles n’étant pas tombées

il était possible de noter au passage certaines fantaisies sans que l’incongru ne s’interpose
comme dans chaque prise de parole des grands

A la souplesse des branches on en voyait immédiatement la différence
pas de bois raide aux fruits moralisateurs
mais des oiseaux pleins de soleils de toutes les couleurs
aux mouvements d’Elle
et cerise sur le gâteau
le chevalier sur son cheval
allant d’un repas de l’ogre à la chambre de la mariée
sans que le serpent rendit toute digestion impossible

Line
sortie d’un autre monde
comme un de mes dessins qui griffonne avant d’attendre la question
et colorie pour éviter les fausses réponses,
en se tenant du fruit naturel
ces églantines que l’horticulteur n’a pas trafiqué en rose trompeur
allait bien à ma main
toute belette
et porteuse d’une assurance que le mystère poursuivait son existence

Aujourd’hui
Line
elle a 9 ans
j’ai rien à lui offrir d’autre qu’une humide trainée de joues
qui lui rappellera peut-être qu’au bois nous avons marché
en ne regardant que les glands dont le ventre se perforait d’une pousse
comme pour ne retenir que ce qui n’était qu’amour.

Niala-Loisobleu
18 Décembre 2014

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NOCTURNE EN PLEIN JOUR


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NOCTURNE EN PLEIN JOUR

 

La chaleur descendue en dessous de zéro, monte. Les rues sans bonnets toussent portes closes, brrrr les affiches se décollent la goutte au nez des murs. Qu’il fait froid . Sur la rivière on ne voit plus le moindre couple de canard couper la dérive. La désinformation peine à tisonner sous la cendre, un ersatz de braise, d’ici à ce que le rédacteur du courrier du coeur infarctuse il n’y a qu’un tout petit fusible.

Nocturne en plein jour

Quand dorment les soleils sous nos humbles manteaux
Dans l’univers obscur qui forme notre corps,
Les nerfs qui voient en nous ce que nos yeux ignorent
Nous précèdent au fond de notre chair plus lente,
Ils peuplent nos lointains de leurs herbes luisantes
Arrachant à la chair de tremblantes aurores.

C’est le monde où l’espace est fait de notre sang.
Des oiseaux teints de rouge et toujours renaissants
Ont du mal à voler près du cœur qui les mène
Et ne peuvent s’en éloigner qu’en périssant
Car c’est en nous que sont les plus cruelles plaines
Où l’on périt de soif près de fausses Fontaines.

Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes,
Les uns parlant parfois à l’oreille des autres.

Jules Supervielle
(Extrait de La fable du monde)

Les 29 coups ont sonnés derrière ton entretien de la moto et de l’arbre mon vieux Coluche. Malédiction ou bon choix ? On se demande si t’aurais pas eu la prémonition angoissante du visionnaire de l’à venir de la machine infernale à broyer dans laquelle tu s’rais corps et âme passé à table d’un resto infernal…aspiré par un rire se retournant contre son auteur.

L’ire au nid, couve. L’indécence sort du chapeau.

Mais dame dans cette absurde comédie, pourquoi pas, on est pas à un dessous merdeux près.Au point que je pense que ça permet au fromager, sinistre roi faits néant,  de laisser croire qu’il est aux manettes. Curieux cette façon d’être partout sauf à bord du France, pour diriger le pays. A moins que ce nom ait été repeint sur l’épave du Titanic.

J’ai gardé ma fenêtre ouverte, m’aime si dehors y a que du froid, de l’absence et de l’ingratitude, la chaleur qui sort de chez moi vaut mieux que les bonnes paroles d’un brin de muguet que tu payes au prix fort. Je refuse de réserver le bonheur aux nantis. L’amour n’est pas à vendre.

Niala-Loisobleu – 1er Mai 2016

 

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COMME UN P’TIT-COQUELICOT


COMME UN P’TIT-COQUELICOT

A première vue tout semblait courant, les nuages, la pluie et le vent étaient dument à leur place, rien à priori ne disait tu vas voir Bouffi je vas te foutre la merde dans ton amour de l’amer.Mouais seulement ça c’était avant. Avant qu’un peintre qui cheminait genre secrétions de Fées, ne se mette à laisser libre cour à la vérité. Ainsi ce jour de chandeleur, que tous les nez se mouchaient seulement de morve, pas de rétablissement des choses à l’authentique, voilà t’y pas qu’il hissa un de ces putains de soleil en promo à faire rougir un tour opérator te vantant une plage pourrie dans un club infect au milieu d’un circuit en autocar  de la croisière Jaune. Ah le merdier. C’est que la fantaisie on aime mieux en causer, voire se plaindre de son absence, que devoir la vivre impromptue. Pour râler c’est toujours complet, pour l’acte, même à la 4° démarque, c’est toujours sans clients. Un petit coquelicot, minuscule et une petite fille, c’est mieux qu’une rosière qui en a vu passer des trains pour fêter le premier retour manifesté de Marie. Hein, badour, en plus y a des crêpes. Le tout avec un poil dans la main, voilà qui fait mieux que les 35 heures de Martine. Vive le soleil, aimons-nous mon Tit-Bout, t’es belle comme une flamme qui brille !

 

Niala-Loisobleu

2 Février 2016

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