AMPUTATION


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AMPUTATION

 

Clarté de la racine du dos poussant des deux pieds

en morceaux déchirés le nuit nous colle à la peau

en claquant sur les doigts le cri étouffé arrache le ventre…

 

Niala-Loisobleu – 26/10/18

SI LE SOLEIL TARDE


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SI LE SOLEIL TARDE

 

Les jours fainéantent, grosse paresse du matin, le froid pousse à rester enfoncé sous la couette. Et puis cette prolongation ramène au vif du sujet. L’instant favorable pour un choix qui nous appartient. Un coin de campagne en pleine ville, le quai d’un départ attendu, pourquoi pas, ce qu’il faut c’est le vivre pas le laisser pour compte au panier à linge sale.

Dans ton visage d’enfant le réveil de tes yeux sur des couleurs n’appartenant qu’à toi c’est une vacance, un coin de cabane juché dans le gros arbre qui ferme le pré aux vaches, un bruit de gamelle d’un jeu à la mariée, ton minois si pur, les mèches de cheveux longs qui s’échappent du rideau que tu fais tenir sur ton crane avec une branche d’églantine, comme tu es belle , le cheval frémit de grelots d’attelage de fête, te voilà vivante dans le rêve de ta .

Le jour se lève comme un spectacle de parade. mené par l’arrière-grand-mère, qu’un jeu de lumière sort de l’ombre des pierres debout du cimetière. où se penche le clocher de cette vieille église où l’on vient pas se mettre à genoux. Si le soleil tarde c’est pas une raison d’arrêter de faire le ménage de son ciel….

Niala-Loisobleu – 24 Octobre 2018

Je me Marie si tu savais combien


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Je me Marie si tu savais combien

Un coq et un levé, que l’odeur du café enrobe, chaude nudité, un petit animal vient de traverser le taillis et tout autour de l’habitude à mentir, franche comme un gant de toilette leur langue ravit assez d’espace de lumière pour rester humbles dans l’infinité des étoiles.

Arboricole attitude que la sève lance pour le bois à cabane, l’écorce liège nageant les océans, tu te souviens petit-garçon j’avais envie de voir sourire ton absence de reconnaissance. Ce qui a manqué traîne comme une cicatrice bornée que la pugnacité de pas virer catastrophe tient à distance. La croisée qui tricote les mailles des fenêtres tient au quelque part de ses aiguilles le lieu de rencontre espérée. Vient l’heure. Combien de fausses essences a-t-il fallut couper pour préserver la vue ?  Pour la forêt vierge le tant ne compte pas.

Il y a vif à parier que ceux qui viendront confirmer l’espoir d’être, connaîtront la récompense de leurs souffrances. L’éventré de cabane planche sur le sujet, tenace comme une vache et son train. La terre est bleue comme une orange et pourtant elle est  infestée de serpents, mais rien ni fait, l’arbre à paumes choisit la vérité, il convainc que les initiés mais que feraient-on de profanes sinon un gâchis de plus. Je mal de voir la bêtise se faire supporter par une majorité grandissante d’individus, que l’Aude soit remisée par la stratégie d’une comédienne de sentiments, sotte et bécasse, est d’une injustice flagrante, mais en cette matière je suis pour l’élitisme  de l’authentique.

Je me Marie si tu savais combien…

 

Niala-Loisobleu – 20 octobre 2018

UNE PETITE-FILLE A V L’Ô


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UNE PETITE-FILLE A V L’Ô

Les derniers lambeaux de brume emportés par le flot sanguin d’un cycle immémorial suivent les berges, sans troubler le glissement du silence. Par couple les canard passent sans se laisser tenter par les bateleurs d’une promo sur le poulet. A quelques pas du fleuve l’hypermarché vante à consommer. Avant de redémarrer ta voix s’étend plus que le porte-bagage ma Petite-Fille. Comme pour me laisser peigner ton innocence de mes doigts. Les miens propres.. In Temporalibus, au réveil d’un tunnel, tu as mis ton regard hors de stationnement interdit, la première intention qui t’a mise au monde fut de te débarrasser de l’accusation d’avoir pas été un garçon. Chacun doit pouvoir se reconnaître comme unique et non comme un choix parental. Jouer comme on mise sur enfant ne mérite que du mépris. Ma Petite-Fille et l’amour une histoire pleine de trous d’un livre qui saute entre la réalité et le roman de friction.

-Je m’arrache disais-tu à ta balançoire tout en te trompant sans le vouloir.

J’ai peint dans une vie pleine de dévastations, j’ai peint à la truelle et au fil à plomb, en faisant levier sur la pierre à Sisyphe, pas voleur, pas coupable, juste observateur de justice et gardien de l’amour. Imagine un monde terre qui ne parle que de vers où aller ? Je sais ça doit pas être facile à faire, vu l’incompréhension que ça traîne derrière. Abuser comme une Laetitia qui monopolise tous les médias pour faire du fric avec un faux-sentiment ça c’est reconnu. Bof, j’me sens pas bien en vil, la campagne c’est meuh y’heur.

D’un trait de plume tu es poésie écrite sous ta dictée de pensée.

Rien ne peut dire à grand renfort de points d’exclamation le frisson qui naît à te lire, c’est si charnel que tu deviens l’ensemble de la cellule à faire l’âme.

Une musique aux cordes de hauts-bois, qui fifre et cloue au son du triangle.

Amour sentiment qui conduit à regarder l’autre en jouir. Plus qu’une conquête c’est le pouvoir absolu de mettre au monde..

Sous le gonflement des veines le tronc descend sa racine plus profond, la vie est une pompe à écoper. La douleur se fait plus visible quand on est remué d’une manifestation de la beauté. Cheval fou je cours sans harnais te prendre à cru.

Niala-Loisobleu – 20/10/18

DOUBLE-PLATEAU


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DOUBLE-PLATEAU

 

L’araignée a pris le ciel en partie dans l’angle du carreau, contre le petit-bois , celui du vélo qui a un caillou dans la poche. Petite-Fille rendue aux portes closes pour bagage, à ouvrir. Non dormir n’est pas que rythme biologique, dormir c’est la menstrue qui remet ovaire . Glissant l’heure d’être dans un passage dérobé, partie du film qu’une forme de censure à bouffé. Il y a eu le moment où sans savoir pourquoi le grillon a été enlevé, quelle rançon . Payer pour ce qu’on a pas fait est la pire mensualité. Les poupées de son peuvent rester dans l’ivraie, ce qu’elle cherche c’est du semis la petite-fille. Boucles raides queue de vache pourquoi ça a pas pu faire meuh ? Manque de train simplement, injuste découpage du paysage. Bataille du raille, pont qui saute. Pas nécessaire de conter Cosette. Les murs ça parle, beaucoup s’en aperçoivent pas. Puis vers midi, le vent d’autan observant sans rien dire à fini par mettre de la couleur dans le suffocant du terne. Un vieux tapis de corde, si tâché de peinture qu’on y trouve l’objet flottant sauvant des trous du navire. Au point de faire naître des montées d’escabeau pour faire prendre le rire aux poplitées qu’un regard caresse du talon à l’aine. comme tout ça danse. L’air d’altitude de l’atelier montre des panoramas sans mort-lente, larges, larges, larges ….

Niala-Loisobleu – 19/10/18

EN CABRURES


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EN CABRURES

Tu viens de ces levers qui couchent la raison

et leurs mi-graines

sous les ruades du sang de l’espoir

cheval absent

aux quais d’arrivées des erreurs de stationnement

présence des mouchoirs

Muselant à la niche les clochers plantés sur les aiguilles

de la férule de Chronos

ne portant plus au poignet que le pouls de l’allant

Libre d’espaces vers lesquels glisse ton ventre coque

tu t’harponnes toutes cales ouvertes

au devant de ta propre découverte

Troussée des habitudes

usinées aux manufactures de guerre lasse

ficelant l’affranchissement

L’interdit laissé au trompe-l’oeil du décor

tu voles de la couleur mimétique des marées montantes

en sel à la conquête de toi-même

Des bois flottants noués aux orées des pontons

font et tapent d’île en île

la traversée de l’anonyme matricule

Niala-Loisobleu

17 Octobre 2018

POÉSIE ÉLÉMENTAIRE


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POÉSIE ÉLÉMENTAIRE

l’eau qui a l’air d’allumer

le feu sur la terre

l’air d’allumer l’air sur le feu

l’air d’allumer sur l’eau ce qui a l’air de s’éteindre sur terre

l’air d’allumer et d’étreindre

l’eau et le feu en l’air :

le cancer tu

questionne la santé bavarde depuis quand sers-tu

dans la maison de sourds? de puits en puits de vérité :

O vide en exil
A mer suave

I mage
E toile renversée

U topique

Ghérasim Luca

D’AVANT T’ÂGE


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D’AVANT T’ÂGE

 

Les trains des quais où sans bagages on a déposé une part de soi, consignent des moments qui reviennent tôt ou tard. Il y a des morceaux qui savent s’auto-détruire, la mémoire n’a que faire des nanars. A quel moment ce qui compte réellement se met met-il au monde ? C’est un merveilleux voyage que celui d’aller regarder en soi. Tout marque, souvent sans qu’on le remarque; à l’empreinte notre jardin n’a pas attendu le progrès de la technique, il reconnaît nos distinctions, nos inclinaisons, nos dégoûts, notre vrai seul vouloir.

Ma rue de Verneuil à Paris 7° m’a propulsé tellement tôt que je suis sûr qu’elle a servi d’instrument à ce qui fait l’évasion qui m’est essentielle. Je sais que je suis venu au monde parce que j’avais à le découvrir. Je ne me souviens pas d’avoir été fatigué de nager, sorti de la mienne, j’ai senti un impératif besoin de recadrage, je me suis trempé dans toutes les mères qui pouvaient m’accoucher pour connaître. Au point de pallier à l’éloignement d’un littoral en ayant la capacité d’en inventer une pour pas rester sec. L’imaginaire est tout ce qui donne accès, quand en plus on appartient comme moi à la race que le matériel ne concerne pas ça focalise drôlement plus.

Le temps de gestation diffère pour chaque type de ses aspirations, pour l’amour, qui occupe le premier rang c’est étrange ment long. L’initiation semble devoir ne jamais se terminer. En fait c’est plusieurs vies qui se juxtaposent pour parvenir à celle qu’on devait suivre à l’origine. Je te connais , bien avant Toi qui sais, d’avant  t’âge.

Que de passages à travers des maisons-communicantes il faut franchir, j’ai du Lyon en moi, ma vie  est une vraie traboule.

http://loges-vieux-lyon.com/decouvrir-lyon/les-traboules-lyonnaises-156150

Niala-Loisobleu – 15/10/18

AU PLAISIR DU JOUR LE JOUR


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AU PLAISIR DU JOUR LE JOUR

La perspective d’une route qui s’arrête porte quoi ?

Un pont sur le rien.

Les pots qui tiennent les pinceaux, les tubes qui vont autre part qu’au hit-parade, un chevalet de poésie, tapis-volant

Ô mon caillou qui poche, à te porter tu sais haler à bicyclette sans polluer. Il faut dire qu’on sait se terre, on aime trop vivre pour se perdre en maux inutiles, ces actes qui n’ont que des mots et pas du tout de parole. Comment en si peu de temps a-t-on pu tomber aussi bas. Ils ont tué Jaurès, et puis dévoré 36, pour une société de loisirs pour oisifs. La gueule c’est rien que p’tits-bras pour tenir la maison propre et solide. En être parvenu à introniser un roi sur sur la chaise-percée d’une république de pacotille qui enterre avec faste faute de vie à offrir en toute simplicité, ça fait pu désordre, ça fait qu’il faut y mettre un terme sans attendre. L’écologie c’est depuis la trouvaille du bio, une façon de s’en mettre un peu plus dans les fouilles. On en parle dans le cadre d’une place à garder et à ne pas perdre dans l’élection à venir. A part veiller le poste au pouvoir, qui peux me dire ce qu’on fait en dehors d’en causer. L’écologie c’est pas que vertical, il faut d’abord que ce soit horizontal, que ça soit totalement posé sur le sol à nettoyer. Les rois du commerce libéral sont des dictateurs du pouvoir.

Demain c’est la cible, le leit-motiv….

Niala-Loisobleu – 09/10/18

MISE A L’Ô


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MISE A L’Ô

« Si tu veux construire un bateau,

ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres,

pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose…

Si tu veux construire un bateau,

fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes

le désir de la mer. »

.Antoine de Saint-Exupéry

 

La première ligne est à l’écume sans que rien ne barre face à elle. De l’hostile juste une trace d’enclume laissée en post-scriptum sur une ligne de nuit du livre de bord

 Le tranchant de l’étrave s’est écarté des filets de pêche. Sur l’horizon les écluses se remplissent  du retour du désir. La vigie à l’écoute ne quitte pas l’ancre des yeux prête à venir au premier signe d’éveil

Marée forte

Odeur de flux

Les odeurs du pore ont les ailes déployées sur les marques du lit laissées en sillage. L’horloge rancunière bat la tempe d’un reste de doute laissé en aval pour garantir l’acceptation cochée en petites lignes. Amarre submergée que le scaphandrier lui-même ne trouve au noir des profondeurs de l’abysse. La murène embusquée dans son repaire est un potentiel danger soutenu par la clarté publicitaire d’une fausse annonce de fond clair.

Grains de vent risant la surface  au-dessus des carcasses des péris en mer. Hissant l’alizée j’arbore pavillon bleu pour bien identifier mon désir d’aimer sans affûts chargés cachés derrière les écoutilles….

Niala-Loisobleu – 29/09/18