
RECIF
A flanc de respiration
étoc
le souffle se noya
transe percée au pore…
N-L -15/11/18

A flanc de respiration
étoc
le souffle se noya
transe percée au pore…
N-L -15/11/18

Entre midi et l’après plus de chaleur a pu se glisser, entre la virgule et le point
la capacité du rire a un pouvoir gesticulatoire qui balance les hauts sommets
La navette va-et-vient
l’haleine nouée
Question d’empreinte, l’identité se doigt d’agir
le rétameur astique les cuivres du pot de taire, je t’entends à part
Les oiseaux migrateurs en saison abrite le grillon dans la maison
j’écoute ton champ remonter, j’ai envie de l’écobuer en me servant des brûlis pour engrais
Que de pierres taillées au coeur de notre enclos, j’ai gardé le plus nu de tes mouvements rapprochés pour le retable qui bordera nos signatures au registre d’autel
Le nom que nous sommes sort du vocabulaire ordinaire « Arbre de Vie », je t’accorde l’incompréhension lisible sur le visage de la page de nécrologie
L’effort humain commence ici
prévenons-les que nous navons rien à voir avec un non de paille, nous sommes à part entière pour nous m’aime…
Niala-Loisobleu – 14 Novembre 2018

Par le trou percé vient l’image du second mur. Laquelle est la bonne ? Au sommet des deux troncs, j’enjambe l’idée toute faite, le flou libère la clef accrochée à ton nombril. Le divin se prend les pieds dans le tapi, ah enfin, les musettes replient leurs gaules, les tabourets de Cour passent par la chaise-percée du mont seigneur et pour le pain quotidien tu te démerdes, faut aller au charbon, Messie mon P’tit-Gars.
(silence – un accessoiriste vaporise du flou artistique à la bombe)
-Reprise
Pas de cloche qui sonne, aucune mouche qui coche
puis
un bruit de cheval se reconnaît à l’odeur d’humus éventré qui rameute les mouettes
je me dis que l’heure est la seule manifestation d’une présence déiste vu comme c’est chiant, toujours liée à l’attente, un compte à rendre, un contrôle où il faut pointer, le prix de l’heure y a que ça qui compte, je lui arrache les aiguilles comme un môme qu’on croît sadique alors que c’est qu’un enfant qui veut pas devenir faussement adulte.
L’endroit le mieux placé reste le moment où tu te désabilles pour rester nue avant que le matin sorte ses dessous qui cachent.
La fenêtre a libéré le mouvement, ça bouge.
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Mais si les mots sont des bêches?
Alors la mort, en dessous, n’aura capté que ton écho. Ta parole bouclée se confond toujours avec la vapeur exhalée par nos bouches Quand l’hiver sème son givre sur nos manteaux. L’esprit ne veut pas durcir comme pierre Et lutte avec le limon qui l’entraîne à s’y essayer. Mais le sommeil, le sommeil, est une bêche parcimonieuse.
Ô, qui veut partir, disparaisse dans la nuit que la douleur ne malmène plus!
René Crevel
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Te voici palpable, souple, dodue le tube qui rit la couleur quand mes doigts appuient dessus…
Niala-Loisobleu – 12/11/18

Le wagon de ce jour rattaché, j’entrain et affronte la poussée. Que de vent et de pluie battante, le sol devrait être propre et brillant, puis j’aime l’image de ta nudité comme sortant du puits quand Eole met ta robe en parapluie.
A l’heure où le cinéma est fermé on ne peut diffuser que la vérité, ma foi les chiens peuvent aboyer ma
caravane roulotte vers une cabane éventrée bien gardée. Je vais faire provision de crayons de couleur pour t’écrier les mots crus…
Niala -Loisobleu – 10 Novembre 2018

J’écoute l’insecte me monter le long du bras, minuscule chose, certainement capable de ce qui dépasse l’entendement, le monde de l’herbe a le don de gagner la branche en passant par la racine. Des cités antiques sont là sous la démolition des pieds qui ne pensent qu’à conquérir le peu de chant qui reste dans la nature. Je descends de cheval, le crin vibre, un songe de fou vient de me coller à Toi Pensée-Proche. Que de fastes prétentieux ignorent la grandeur du monde du silence. Repose-toi, ma fatigue jointe à la tienne ne pourra déranger l’insecte dans son oeuvre.
N-L 05/11/18

La verdeur de l’herbe devant soi fait l’économie des fatigues du voyage. La viole de Gand en se tenant appuyée dos à l’arbre, laisse un long soupir échapper d’entre ses jambes, si doux, si charnel que dans l’archet qui glisse, le consentement se fait don. Du vain monte le degré, la belle robe, l’étiquette bien repassée et sa cravate d’oenologue le mot à un vrai goût qui foire au vin. Laisse ton corps descendre à l’eau, ce matin je le trempe dans mon bain, ton nénuphar dresse sa fleur dans la position du lotus, zen. Le sacré dont tu t’entoures à le don de purifier, un mot devenu vulgaire dans l’usage de la parole marchande, enrichit l’espace au possible sans monnayer le terrain. Le sens en fut transformé simplement en gardant sa racine.Un enfant se poursuit, une poignée de sel pour tenir l’oiso mobile.

Fille brune, fille agile, le soleil qui fait les fruits, qui alourdit les blés et tourmente les algues, a fait ton corps joyeux et tes yeux lumineux et ta bouche qui a le sourire de l’eau.
Noir, anxieux, un soleil s’est enroulé aux fils de ta crinière noire, et toi tu étires les bras. Et tu joues avec lui comme avec un ruisseau, qui laisse dans tes yeux deux sombres eaux dormantes.
Fille brune, fille agile, rien ne me rapproche de toi. Tout m’éloigne de toi, comme du plein midi. Tu es la délirante enfance de l’abeille, la force de l’épi, l’ivresse de la vague.
Mon cœur sombre pourtant te cherche, J’aime ton corps joyeux et ta voix libre et mince. Ô mon papillon brun, doux et définitif, tu es blés et soleil eau et coquelicot.
Pablo Neruda
Esta obra fue escrita por Pablo Neruda Publicada originalmente en Santiago de Chile por Editorial Nascimento © 1924 Pablo Neruda y Herederos de Pablo Neruda
J’ai un âge de trottoirs au caniveau, un seul suffit à faire fleuve comme le grand Mékong d’un delta qui en vit de toutes les couleurs. La craie et l’éponge une histoire de premier tableau pris en flagrant délit et condamné à ne plus demeurer noir. On peut avoir toutes les couleurs de peaux, sans qu’on estime que certaines doivent être éradiquées. J’ai envie d’un masque, oh surtout pas de citrouille j’aime pas Halloween, non celui qui noir ne déblanchirait pas ma barbe mais la parfumerait de Toi…
Niala-Loisobleu – 30 Octobre 2018

Les flaques brillent comme des émasculations dispersées le long
Il y en reste de vent, de quoi mettre l’allumette à la cheminée
Quand entre deux portes le courant passe même les souris dans leurs trous sont réveillées par la lumière
L’amour se tend comme le seuil
Nous franchissons
C’est frissonnant chat
En remontant de la fosse poplitée je m’assieds en t’ailleurs, mon paysage est riche
Une révolte calme mes battements de tempe, mon épi se fait sage, il m’est venu comme l’odeur où le fauve à la saveur du chat qui vous passe entre les mollets
Un chiffon rose sort des lèvres et m’essuie
Toujours ce m’aime…
Niala-Loisobleu – 29/10/18
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Nous voudrions garder la pureté, le mal eût-il plus de réalité. Nous voudrions ne pas porter de haine, bien que l’orage étourdisse les graines. Qui sait combien les graines sont légères redouterait d’adorer le tonnerre. II Je suis la ligne indécise des arbres où les pigeons de l’air battent des ailes : toi qu’on caresse où naissent les cheveux… Mais sous les doigts déçus par la distance, le soleil doux se casse comme paille. III La terre ici montre la corde. IV Le jour se carre en moi comme un taureau : on serait près de croire qu’il est fort… Si l’on pouvait lasser le torero et retarder un peu la mise à mort! V L’hiver, l’arbre se recueille. Puis le rire un jour bourdonne et le murmure des feuilles, ornement de nos jardins. Pour qui n’aime plus personne, VI ô premiers jours de printemps jouant dans la cour d’école entre deux classes de vent! VII Je m’impatiente et je suis soucieux : qui sait les plaies et qui sait les trésors qu’apporte une autre vie? jaillir en joie ou souffler vers la mort. — sort de chez soi. VIII A très grande distance, je vois la rue avec ses arbres, ses maisons, et le vent frais pour la saison qui souvent change de sens. Une charrette passe avec des meubles blancs dans le sous-bois des ombres. Les jours s’en vont devant, ce qui me reste, en peu de temps je le dénombre. IX Les mille insectes de la pluie ont travaillé toute la nuit; les arbres sont fleuris de gouttes, l’averse fait le bruit d’un fouet lointain. X Cet air qu’on ne voit pas porte un oiseau lointain et les graines sans poids dont germera demain la lisière des bois. Oh! le cours de la vie entêté vers en bas! XI Le fleuve craquelé se trouble. Il flotte une odeur d’eau, lointaine et fade… tremble, rien que d’avoir surpris des paupières qui s’ouvrent. (Il y avait un canal miroitant qu’on suivait, le canal de l’usine, on jetait une fleur à la source, pour la retrouver dans la ville…) Souvenir de l’enfance. ni les jours : celui qui prendrait l’eau dans ses mains… Quelqu’un allume un feu de branches sur la rive. XII Tout ce vert ne s’amasse pas, mais tremble et brille, comme on voit le rideau ruisselant des fontaines sensible au moindre courant d’air; et tout en haut de l’arbre, il semble qu’un essaim se soit posé d’abeilles bourdonnant; paysage léger où des oiseaux jamais visibles nous appellent, des voix, déracinées comme des graines, et toi, avec tes mèches retombant sur des yeux clairs. XIII De ce dimanche un seul moment nous a rejoints, quand les vents avec notre fièvre sont tombés : et sous la lampe de la rue, les hannetons s’allument, puis s’éteignent. montent, d’autres flamboient, et moi je suis resté dans l’ombre. XIV Tout m’a fait signe : les lilas pressés de vivre et les enfants qui égaraient leurs balles dans les parcs. près, en dénudant racine après racine, l’odeur de femme travaillée… XV Les lilas une fois de plus se sont ouverts (mais ce n’est plus une assurance pour personne), des rouges-queues fulgurent, et la voix de la bonne quand elle parle aux chiens s’adoucit. Philippe Jacottet
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CE SOIR POUR TOI
Depuis ce lointain avant-hier que je marche voici le jour. Brel aux fenêtres, la Marquise au perron. Il pleut de plus à sot et contresens, la sécheresse ayant atteint l’homme avant de toucher taire.
La mer je l’ai vu avant d’en sortir, ça j’en suis sûr. Celui qui me demanderait pourquoi aurait pas l’ombre d’une lumière en retour. Et comme sur une plage où il n’y aurait que Toi émoi, la montagne se tremperait les pieds dans l’eau. Toujours avec le vent. Une relation entre la voile et la robe, quand on baisse la première on avance au sommet en remontant l’autre.
Les réverbères s’entendent bien avec les quais, l’eau les doublant dans le bon sens. Où vont la lumière, l’eau et le quai il s’avère que le voyage ramasse de la floraison des toiles. Et puis cette passerelle de devant l’Institut où l’Académie Française siège, regarde le Louvre droit dans le yeux, pas peur de lui reprocher des fautes de France en nombre. Mon quartier t’en fais partie. Histoire de lune qui colle l’autre au trône métallique, tendre comme la paille. La chambre de Vincent dans un coin de ban sociétal. On arrive pas à l’odeur par hasard, on passe pas à côté si on est nez pour vivre. Aisselle du mâtin, tu la connais ? L’arbre à soie c’est à peine à un écart de la menthe sauvage.
Des enfants font leurs classes, la poésie reprend son air de mendiante.
Pendant que le pigment gagne la forêt, genre rocher de Fontainebleau, le minéral s’en paye, il n’y a plus qu’à emmancher du poil et t’as un pinceau qui peut te rejoindre où que tu sois, tu le fais écrire. Quand ça a commencé on avait le même coq pour lever le jour par les deux bouts, un peu bridé des yeux, mais sans les lèvres rabattantes d’un triste théâtre. L’origine quand le grain sait s’y prendre c’est aussi parallèle que le rail. Les vaches , un train et un Capitaine qui normande le décor est planté y a plus qu’à entrer en scène.
Les seins lots ça iroise comme une manche de set à rôle en garrot.
Absolu, le mot est tellement plein de tous les espoirs qu’on pouvait pas passer à côté. L’art s’y mêlant voilà de quoi tenir les plus grands vents. Surtout ceux qui forment les vagues scélérates en tempête. Ton prénom de chanteuse connait les ficelles de Pantin. Il était une foi, voilà ce qui résume tout. Etant donné que la notre c’est l’amour, c’est envers et contre tout ce qui s’y oppose: QUE DE LA VIE.
Niala-Loisobleu – 28 Octobre 2018


Derrière ce qui froid
le chaud pousse toujours et en corps à espérer
le heures peuvent changer autan qu’elle veulent
tout sort de la mer et tout y retourne…
Tableau de Niala 1981 – Huile s/toile 92×73
Niala-Loisobleu – 28 Octobre2018

A la recherche d’un vert aboli par décret météorologique, grande-manoeuvre pour changement d’heure ?
Il y a dans la promesse d’etat comme une énigme , un rébus, un labyrinthe, un train fantôme, un bateau-ivre, un palais des glaces, que sais-je encore ?
Les banc de sable préférés des phoques sont au bord de la côte d’Opale c’est la version maritime de la meuh du bocage normand, ils adorent voir passer les chars à voile.
Je cigogne un ventre d’enfant imberbe de pousses de marguerites, le delta lâche des milliers d’oiseaux blancs.
Je suis entre la colonne tronquée et la vertèbre démoellée, sortant de coupe et de taille pour mettre le jardin sous la couette dans la cabane, je me suis gardé quelques bouts de jasmin pour fleurir l’odeur de menthe qui m’est chair, mon coeur est assez chaud pour tenir l’espèce végétale jusqu’au prochain printemps.
A l’instant de rentrer mes doigts ont fait un dessein pieux, ils se sont envolés pour rejoindre le soleil plus rond qu’un sein lourd…
Niala-Loisobleu – 26/10/18
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