Au puits allé


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Au puits allé

 

Alors que tremblant d’un baiser fortement sorti de mon âme, je regarde le bruit du vol d’un couple d’amoureux n’en faisant en corps qu’un seul.

L’arc d’un ciel se partage entre plusieurs hésitations, décidé j’ouvre côté jardin

Un bond de bras de tiges roides dans leurs bottes me saute

je suis pris

ah

de par tout

j’exulte

secoué

comme à la gaule quand on va au noyer porter secours

L’Atelier rit à gorge déployé, coiffé de la petite-culotte que le vent en la décrochant de l’accorde à linge, lui a bonneté jusque sous les oreilles

quelle traversée

les cathares m’ont ensorcellés

j’ai des visions de feu intérieur

il fallait bien qu’on me brûle, avec des idées pareilles, je subversive les limites du politiquement correct

A-t-on jamais vu un oiseau oser se montrer sans plumes pour prouver qu’il est bien androgyne ?

 

Niala-Loisobleu – 30 Avril 2018

 

AQUA-TINTA


AQUA-TINTA

Dans l’enfilade des colonnes

le passage frissonne

d’une perspective

ouverte au coeur d’un amas d’écarts

Ôtez le sparadrap des taire

des arbres neufs de printemps au bord du mois

végètent

perdus entre deux parois d’une cheminée

Déchirant le fond sans teint  d’un horizon rayé

voici venir

des petites-mains d’enfants

saisir l’écope des nuits

pour coudre le soleil au donjon de leurs châteaux

Nous sommes étrangers au commerce du sentiment

Partir ?
Et non

Rester fidèle aux pensées visionnaires

sans autres cordes que celles des guitares

Gorge bleue

chuintant de nos salives rauques

que la tessiture amarrée au ponton libère crescendo

Amphore pleine

à venir des huiles essence ciel

que tu m’as mises à la voile

tout le temps que tes cils ont peint

au tempo de leurs aqua-tinta

dévoyant l’acide au bénéfice du miel…

Niala-Loisobleu

26 Février 2016

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