Sans alcool, ni moquette mes chers parents je vole…


QUEENOFCLUBS

Sans alcool, ni moquette

mes chers parents je vole…

Le Bleu, Bleu-Bleu, en corps plus BLEU

je l’as tiré de l’armoire de toilette

 

Sur l’étable à repasser

dans la paille l’âne couve le boeuf qui embouche le cornet d’une jamsession

sans que ça fasse un pli

 

Quand l’Oiso  refait son peint quotidien, le bleu-défense-passive des carreaux fait place à ceux de la nappe

du déjeuner sur l’herbe

le p’tit-vin-blanc attrape le doux Jésus par l’oesophage et que j’te pelle de ma langue camembert confisquée à l’oestre

pourquoi on marcherait dans notre ombre dans un pareil soleil qui n’attend pas minuit pour le ben si on s’foutait à poil

Oui, je laisse pleurer mes doigts dans la couleur….je vole en poisson !

 

Niala-Loisobleu – 30 Janvier 2018

RITE DE PASSAGE


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RITE DE PASSAGE

Mon essence ciel résiste au sommeil d’un artifice qui se complaît à le tromper à pleines lèvres,

planté en taire stérile, sécheresse, comble de la crue simulée au-dessus des berges

Un cycle nocturne à l’estouffade n’empêche la ruade équine interne, refus de l’oiseleur qui glu l’oiseau de son piège, laisse

Entend sourdre le clair de roche dans l’éclair bleu de la truite sauvage filant entre les pierres

La m’aime heur natale ne se reconnaît pas dans l’identique date de naissance. L’état d’Être est l’osmose d’un creux à son noyau

là où le gène de l’Amour perdure les différences sont plus complémentaires qu’un copié-collé de groupe numéroté. Il y a le cru et le cuit dans le langage. Le mien est cru de tout son carré. Carniforme en plaine nudité tout au long de mes terres alluvionnaires, je suis

Il ne faut pas couvrir les toiles d’un buvard mais laisser la peau de lin se fondre à la peau de peinture de l’Autre

Je ne peins pas pour faire joli, j’écris pour dire et de plain-pied vers la manifestation de l’écho

je m’apprête à passer le nouveau seuil d’une autre année….

Niala-Loisobleu – 30/01/18

Mascaret


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Mascaret

Le carton bois étendu de toute ma démangeaison revenue m’appelle à peindre

enjeu d’ô

tu sais comme la ressemblance des paroles de la chanson de geste de tes seins me dit l’envol des oiseaux marins

J’en ai vu tirer à eux la désespérance terrestre à la délivrance des embruns

contre la craie, le granit des falaises où le corail de la barre se fait bruyère au bas de ton ventre

C’est le moment venu de lâcher tout le dire, dis-je en brettant ta langue à la botte de chez-nous. A l’instant où tu t’es dévoilée.

L’estuaire n’a pas eu d’autre mouvement que celui de vouloir remonter son sel à ta source…Dans cette esquisse, j’avancerais La Nature dans tous ses Etats, pour  signer l’oeuvre commune…

Niala-Loisobleu – 28/01/18

Illustration: Ebauche d’aujourd’hui, acrylique s/carton bois 60×80 – Niala 2018

 

 

Réassurance


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Réassurance

 

Dans la faible clarté d’un tapage, l’ombre avoua la vérité. Par la brèche d’un malentendu, reculez tambours de vils

L’affichage n’à qu’un vouloir : vendre

Juste au départ de l’orée

le battement tient la direction clairière

Fichée au Centre

la fontaine d’Amour suit le balbutiement de l’En Vie sans vices

Une porte s’ouvre sur la Blancheur du tissage du Fil à Suivre…

 

Niala-Loisobleu – 28/01/18

Où que je vive


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Où que je vive

 

Où que je vive, je te vois
Toi, ton toit de tuiles et ta voix
Je vois des flocons, des Afriques
Le surplace de la République

Le cadran de la gare du Nord
Des mâts de bateaux, plein le port
Beaux comme des jeux de Mikado
Et un poisson rouge dans ton dos

Je vois l’oreiller de tes bras
Où que je vive, je te vois
Il était un jour plein de foi
Où que je vive, je te vois

Où que je vive, je te vois
La maison bleue qui nous tutoie
Et Venise et la tour de Pise
Le sourire de la banlieue grise

J’ vous vois Vancouver et Dakar
La musique des autocars
Sur la route de Casamance
Et des ponts d’Avignon qui dansent

Je vois l’Ardèche et Courbevoie
Où que je vive, je te vois
Il était un jour, une fois
Où que je vive, je te vois

Où que je vive, je te vois
Des pas, des rails, des convois
Des saisons, le Nil et la Seine
Le sang transparent des baleines

Je vois des caresses qui chôment
Dans le ciel fatigué des paumes
Un canal, un champ de tulipes
Et les pommes bleues de Magritte

Je vous vois, le bout de tes doigts
Où que j’habite, je te vois
Il était un jour, tant de fois
Où que je vive, je te vois

Allain Leprest

Dans l’Un certitude de l’Autre


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Dans l’Un certitude de l’Autre

 

Les recherches de la lune avaient cessé depuis bien avant la saison des pluies. La hauteur de l’espoir ne se calculant pas à la grosseur des bourses, se plaisait à dire un incroyant plus foi-yeux qu’un abonné de la grand-messe du dimanche. On peut être dans l’ombre sans rien perdre de sa lumière. L’image plus elle est hôte, plus l’altitude du sentiment se tient profondément dans la racine au sol.

LES BALUSTRADES DES PALIERS SONT UNE ALTERNATIVE AUX ESCALIERS, AFIN QUE LE SOUFFLE DEMEURE DANS SON APPARTENANT. VOUS ÊTES PRIES D’ALLER VOUS FOUTRE EN L’AIR LE PLUS LOIN POSSIBLE D’ICI

balançait la pancarte accrochée à la béquille de la loge de la concierge, absente par éthique pour  la profession.

Elle se penchait sur sa partie pétrifiée, en pose Belle au Bois-Dormant, les seins pointés genre clavier pour les veillées, « Alors, racontes… » quelques notes du Petit-Gilbert laissées vierges avec le crayon sur le bloc. Genre si vous passez, laissez-moi un bécot.

On pourrait dire que cette veille tenait de la recherche d’éternité. Ce monde vide stigmatisant plus facilement qu’il porte à croire. Hélas. L’innocent est pris en charge dès la naissance par l’Education (Nationale et Privée). Qui le moule si bien, qu’à la fin de ce qui s’appelait autrefois ses humanités est aujourd’hui une usine à clones. Certainement la plus prospère d’une économie si rapia, que l’Avare est autodafé.

La poussière docte-crasse étendue de tout son long, l’armada plumitive prit le bouillon quand son encre passa par le net. Des ténèbres on vit clairement l’imposture du sentiment. Alors l’Ailleurs sortit l’arche de l’amer.. Un Noé pour les poètes, une île pour les naufragés, ces Mutants que personne ne peut atteindre, malgré tous les moyens de destruction connus et avenir que l’Homme est seul à connaître de toute la race animale la plus cruelle.  Revoyant Cocteau – merci Barbara – parler de l’écriture paradoxale qu’il eut dans un coma profond, j’ai trouvé qu’il y avait plus d’amour que de religion dans cette poésie musicale. L’Art c’est le Sacré. L’Artiste n’a jamais été d’ici. Ceci, mon Coeur, m’explique la pugnacité de vivre en aimant. Merci.

Niala-Loisobleu – 25 Janvier 2018

Je garderais tes cris de bête en marque-page


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Je garderais tes cris de bête

en marque-page

Un temps pourri, il pleut…

bergère viens on va se carrer sous le toi-émoi, pour roucouler en l’absence de pigeons sur l’appui de nos fenêtres, enfin je parle de ceux qui ont des plumes, pas de ceux qui sont plumés. Bien sûr la fenêtre n’était qu’une boutade, puisque sous les souches de cheminées où je crèche, un vasistas en fait office. Pas de géraniums, ni d’eau courante, le point de ravitaillement est au bout du couloir. Comme ça on ignore tout de la trahison du bain-douche qui vous vole les odeurs avant qu’on les aient mises à chauffer. Une cuvette et son broc, plus un pot, c’est déjà le progrès. Les draps sont à toucher la pente du plafond au pied du lit. Quant à la tête on peut sans danger s’aimer en levrette, façon cynodrome (l’avantage d’un temps de con, qui donne une activité permanente aux courses). Le premier matin on a pas vu passer la journée. Pas une fois l’une de nos bouches n’a réclamé à manger autre chose que nos fruits. A part la revue digitale et buccale des anatomies, on n’a pas pensé à se sustenter autrement que montés sur l’arbre . T’es calorique, j’te dis pas, à voir comment tu chauffes la barre, forger devient un art à pratiquer pour le bon heur du faire à ch’val ! A plus de la cinquième montée d’étages on ne soufflait pas comme des malades. Frais comme des gardons tes mamelons en arrivaient à réclamer les dents jusqu’au noyau. Faut dire que t’as le verger qui rend à défier l’espérance immodeste. Derrière le poil c’est plus pulpeux que le vain et l’histoire du petit-jésus qui vous descend dans la gorge. Quand à la courbure de ton membre porteur, l’escalader pour finir par avaler le gros orteil, c’est varappe, varappe en cordée.

Niala-Loisobleu – 20/01/18

C’est ainsi que je te voulais
sur le grand lit écartelée
et toute pudeur en allée

Je t’ai connue tulipe close
puis un vent noir nous emporta
vers de pourpres jardins aux roses
où tu naquis entre des draps

Souveraine et impénitente
nue mais plus nue de le savoir
pour les solennelles ententes
de nos nuits comme des mouroirs

C’est ainsi que je t’ai volée
sur le grand lit écartelée
et toute pudeur en allée

Pine et con sont souverains de la nuit. 
Majestés lubriques régnant sous la même couronne d’anthracite étincelant. 
La nuit est constellée non pas d’étoiles cristallines, mais de gouttes de foutre acérées.
 Paillettes coagulées au firmament noir d’un cosmos testiculaire.
 La nuit flambe en silence.
 Dans la rue quelques passants, femmes et hommes, qui cherchent, qui hument le sexe. 
S’avancent à pas lents dans la rigole gluante de l’abattoir, leurs semelles grasses de sang.
 Le sexe est le plus étrange apanage de la création. Hallucinant parce qu’il coule directement de la pensée.

Louis Calaferte

Mîme de Rien


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Mîme de Rien

 

Sont-elles cousues de sève

rivées de lumière

batelées d’ambroisie

pulsées d’aube

molletées sans guêtres

dentelées tels un pouls ?

Je ne sais

à part que dans la coulée du grain

mes pensées se saisissant de mes mains, vont du sablier  au large sans découdre la chair autour de l’os

tirant les soufflets de l’accordéon dans les branchies de l’arbre à prières

sur le volet de ton existence unique parmi les zombies

Le bruit a quitté le son de conduite au premier méandre sortant de la ligne médiane de ton humidité

pendant que s’installe un amortissement qui bouche l’instrument réactif au profit de ce glissement de slow que ta poitrine guide en pas de deux métronome

tes ô vers

de leur haleine hormonale, restent seuls à s’adresser à mes gonades

dans ce désert mis en vitrine, qu’un soleil devenu fruit d’un rapt, glacifie

te voilà en corps pleinement oasis.

 

Niala-Loisobleu – 19 Janvier 2018

 

Sur les pointes Allain Leprest


azon Music

Sur les pointes Allain Leprest

Dans un désordre de coussins
Les draps découpaient ton dessin
J’ai voulu laissé mon empreinte
En traçant deux ronds sur tes seins
Sur tes pointes
J’ai picassoté sur ta peau
J’ai encadré nos amours peintes
J’l’ai accroché dans mon cerveau
Et l’édredon était enceinte
Sur la pointe de mes crayons
Ca, c’est tout lui, l’amour ça flanque
Soit des ronces entre les étreintes
Mais c’est juste une boule de pétanque
Je suis revenu dans le film
Revenu sur les lieux du crime
Revenu sans déposer plainte
Je te suis revenu sans frime
Comme une ombre qui se dessine
Je suis rev’nu sur l’oreiller
Ta bouche rouge était éteinte

Sur les pointes

 

https://www.youtube.com/watch?v=pclY69T1bxI

 

Et voilà nous revoilou

Sur les pointes

Tout doux, tout doux

Re parés

Comme à l’instant

Où lèvres embrassées

Je te disais

« T’as d’beaux voeux tu sais  »

 

N-L – 15/01/18

TOI Debout en bouts Bleu et Rouge


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TOI

Debout en bouts

Bleu et Rouge

 

Montante comme un estran
de fort-coefficient

tenant son bas entre les récifs

 tu relies sans cesse avec moi

le titre du livre aux pages des deux rives

sans modifier les berges côté cour et côté jardin

Depuis les coulisses de ta loge à la scène

d’un solo-trombone des reins de l’exploit

d’une paire

de quarantièmes rugissants jaillissants de leurs bretelles

 

Niala-Loisobleu – 9 Janvier 2018

Illustration: Le passage Bleu (Cette intime vision) Niala