AU JOUR D’HUIS DANS TA FLEUR


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AU JOUR D’HUIS DANS TA FLEUR

Poser le fardeau et allonger mon corps entre la respiration des lèvres du fleuve et le balancement des monts de la poitrine. Le paysage d’une campagne habitée d’oiseaux, toute piquetée d’arbres-refuges. Si égaré, survient un marchand de tracas que la terre s’ouvre sous ses boniments de camelot. Mon dos brisé s’appuyant sur le reste de force de mes jambes, ne me lève qu’au baiser régénérateur. Laisse-moi boire tes seins ô jour de trêve. Nous mangerons sur l’herbe les carreaux du marais, tu sais celui-là où on ne pourra pas expulser le sel qu’il possède. Quoi qu’on possède d’esprit du mal. Il y a des enfants qu’on ne peut séniliser. Je n’ai pu dire je t’aime dans le combat inégal d’hier. Mais mon silence le gardait pour le tenir hors du tir meurtrier. Met ta plus belle robe, celle qui sent la montagne côté soleil, je vais prévenir le vent qu’il me tienne sous-elle en parachute. Puis d’un bout à l’autre de tes pores, ronronner comme chat

Niala-Loisobleu – 6 Mai 2018

LE TANT QU’ON FAIT


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LE TANT QU’ON FAIT

Il pleut pleuvoir et alors

si le soleil c’est en soi qu’on s’en dore

sang s’en dormir

Je t’aime

ma Vie

toi qu’est si jolie, vraie, dans les doux leurres

Niala-Loisobleu – 28 Avril 2018

LA PORTE DE DERRIERE


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LA PORTE DE DERRIERE

 

J’emprunte ce titre à Alain Jouffroy, tant il va définir ce que j’ai besoin d’exposer dans ce moment d’entre deux. Cette partie qui succède l’oeuvre dernière et sera suivie de la prochaine, fantastique moment de dialogue dû au mûrissement. La réaction de ce qui a été lâché après un temps de gestation. Concept post-natal : la porte de derrière dans toute sa signification.

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JARDINS SUSPENDUS

Les mots peints: Jardins Suspendus.

La voilà la raison, pas le coupable, puisque je considère cette oeuvre comme un remarquable témoignage d’existence au sens intrinsèque du mot. Ambigu ce vocable, il contient la vie et la mort, mais ce que j’en montre ici transpire la force de la vie par la naissance. La seule gagnante. Et c’est bien là que tout repose, qu’est ce qui n’a pas cessé d’exister tant chez Barbara Auzou que chez moi-même pendant toute l’élaboration de l’oeuvre conjointe. Un besoin de laisser l’espoir prendre la main. Dans l’existence sue de tout ce qui peut lui être opposable, au sens de nos propres personnes comme au sens du quotidien en général. Ce tableau s’inscrit avec une maturité qui s’affirme au sein de L’Epoque 2018. Avènement. Sans aucun doute qui marque le vouloir d’un aboutissement en rompant avec le passé. Il se présente à un moment propice, la vie est  à nouveau menacée du chaos. Il faut quoi qu’il se passe dans l’inconsciente escalade du mal, que ce que nous avons voulu à l’écart de l’ordre dicté, se réalise en ce qui nous touche simplement. Hiroschima mon Amour…

La cascade de faits dérangeants forme sa colonne, envoie ses assauts, les agaceries se multiplient, maladie, changement brutaux, accidents de fonctionnement, formes de piratage qui incitent à abattre.Dur dur…

La première fois est sur le seuil

A nouveau, pour de bon le franchir, nous voici Artistes dans notre expression: poésie et peinture. L’Art pour sang, sève, souffle, cri et NAISSANCE !

Niala-Loisobleu – 19 Avril 2018

 

J’ETAIS NU


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J’ETAIS NU

 

Sensation de gravas dans une remontée de vésicule enlevée

c’est un comble en plein moment créatif

comme mis au noir d’un Soulages qui me fait mal

En tournant la tête je vis que j’étais dans le champ du voyeur

j’ai perdu mes bras en voulant enlacer.

 

Niala-Loisobleu – 13 Avril 2018

NOUVELLE L’HUNE


NOUVELLE L’HUNE

Oh terre, terre !

m’écrie-je dans le porte-voix du trou dans la brume

Les vapeurs de couleur qui montent des abysses, ont le bon-pied des grands départs, carguez toute la voilure mes gabiers

on va franchir le tropique

et célébrer le rite de Neptune

Dauphins-pilotes faites remonter les roses jaunes du Capitaine du fond de sa demeure anglo-normandes, Petit-Frère prend la barre et cap au vers

Le sourire dans l’amphore et la cale au ventre plein d’espoir !

Niala-Loisobleu – 17/03/18

 

 

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L’aigü de ton existence


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 L’aigü de ton existence

Une table de bistro, ronds humides que le marbre veine. Cas rare. Le maillet fait écrire le ciseau en mots codés, des oiseaux piroguent sur des bi-plans de la grande guerre qu’un Baron Rouge passe au travers

Ton sein bat le blanc d’eux en n’ai-je ?

La paille te porte plus loin que l’ascèse électrique en dehors des barreaux du château d’If. Tu me dis c’est quoi la mortaise, je te réponds le tenon.

Oh t’écries-tu d’un élan de reins, tenon, tenons-nous bien plus loin que le baiser du dernier souffle, ta bouche me semble toujours l’épaule sur laquelle je peux compter. Ce pique de barbe que le ventre reproduit en jardin secret tire lyre , minou petit chiffon-rose remonte l’iode par son ria où un noeud coulant cherche la petite-mort par strangulation

C’est la d’une que j’préfère à la conjugaison du glissé quand l’oyat ravaudeur de pores, se laine de mes mains. Je te décerne le caillou dans la poche.

Niala-Loisobleu – 12 Mars 2018

Gré Ment


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Gré Ment

Sable à l’étendue

le vent pousse la rencontre

au hasard

Du mont émerveille ?

On aime pas à foulées

La liberté des serfs viets

à la folie du pas du tout, disent les yeux de Marguerite au plus lointain entrés…

N-L

11/03/18

 

LA BOÎTE A L’ÊTRE 35 – MANIFESTATION DE LA MUSE


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 35

Dédicace à Barbara

MANIFESTATION DE LA MUSE

Les lacets de la corniche

ont chaussés les rayons du soleil

de vapeurs qui animent  la vue

le temps de la montée.

Formes dansantes, la nature appelle à la fraîcheur.

Dans l’escalade la végétation méditerranéenne espace les voile en trouées d’apnées.Tandis qu’un oiseau vert la protège de son chapeau à plumes, la Muse a dressé le couvert du paysage. Chaque maison se serrant à l’autre dans l’ordre cellulaire qui donne à la peau tous les évents par lesquels les pores protègent l’ escale.

De la toile au départ muette, bientôt les insectes en se grattant aux guitares, percent des entrées aux fontaines. Au travers des grilles, les façades cerbères libèrent les rouges en coulées sanguines. Cascades d’éphémères hibiscus que leurs roseurs permanentes agrippent à la blancheur des villages

Une boîte de couleurs bâtée sur un âne se balade en noria.Les aloès font la roulante pour que la cantinière pourvoie au besoin de l’équidé aux grandes oreilles.Il y a longtemps dans l’arène passa l’amour fou du peintre pour ce coin de taire. Le dispersant aux passages ibériques laissés aux quatre du monde par une scélérate conquête. Bleu de la maison de Frida laissé aux tripes de son faire rougi. Un héritage inca l’ayant mis au sacrifice par un tramway non nommé désir. Poignardant de ses ferrailles l’enfant toujours porté en elle tout en le coupant du nid.L’amour quand il grave pareille violence marque par le sceau de la douleur son éternelle naissance.

Muse rayonnante de Lumière, moi ton petit-peintre bleu, je ne peux m’amputer de ta main qui m’indique par-dessus sa malformation d’inhumanité la Beauté de la VIe.

Ma Muse, permanent espoir poétique.

Niala-Loisobleu – 7 Décembre 2015

 

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Manifestation de la Muse – 2015 – Niala – Acrylique s/toile 65×50

D’ENCRE EMOI


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D’ENCRE EMOI

Bras d’un polaire tendu d’où sort un son d’oeil d’une première fois, la chambre accrochée solaire baigne au plafond un autre lustre, tremblant de son parfum de cire

Sous la moulure incurvée la chair des doigts quitte le lit, de son nombril le ventre crie sa renaissance. L’allume-être grésille au frottis d’une paume qui se balance de l’autre côté de la ruelle où la lirelle des lichens a gardé les senteurs  laissées dans les habits. Du torse tombe la lourdeur de seins murs au touffu des racines.

Ombre en pleine lumière un voeu quémande d’avoir l’image de cette union du lieu, des acteurs

scène picturale du coeur clamant de la poésie.

 

Niala-Loisobleu – 7 Mars 2018

LA BOÎTE A L’ÊTRE 33


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 33

MOTS PEINTS,TRACES DE PLUME 1

« Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. »

Christian Bobin

Rien de ce qui apparaît dans la lumière, n’est parti d’elle. La ligne de départ est toujours à l’ombre, voire en pleins ténèbres.

Je me reconnais dans bien des domaines, avec cet auteur. Son goût inné du lieu de vie, éloigné des bruits de toutes sortes, en particulier de ceux de la renommée. Sa simplicité, sa poésie, sa belle écriture aux clartés humbles, et sa foi si pure, j’en accepte pleinement le regard tourné vers Dieu. Elle force mon respect d’agnostique et de mécréant, par la non allégeance au dogme que j’y sens. Il a l’esprit d’ascèse d’un Franciscain.

Aujourd’hui il est un maillon qui, dans un moment de doute, ramène à la surface. Qui, sans remettre les choses en cause, aide à les franchir. A ne pas se laisser bouffer par la gangrène d’une société en faillite.

Peindre en écrivant son espérance, c’est nettoyer la vitre sale. Je suis conscient de la réalité de cet acte. J’en ai l’intime conviction.

Et de penser que mes pinceaux se croisent avec son écriture, ranime la flamme de mon désir d’aller peindre, jusqu’à encore plus loin.

« Je ne connais pas d’apôtres du néant sinon par imposture. Ce qu’on veut nous faire croire aujourd’hui, ce que clame cette littérature de la nuit, c’est que la vérité est toujours plus du côté du mal que du bien. Une croyance comme celle-là signale la disparition d’une personne. C’est une disparition bien plus profonde que la mort. Celui qui pense que la vérité est du côté du mal s’assoit très profondément dans le fauteuil de l’air du temps, et il n’est pas près d’en sortir. C’est pire qu’un lieu commun. »

Christian BOBIN, La Lumière du monde,

Paroles réveillées et recueillies par Lydie Dattas,

Gallimard, 2001.

Dans la société occidentale, tous les chemins nous sont donnés pour nous perdre. Le seul qui nous soit enlevé est le vrai chemin.

Christian BOBIN, (La Lumière du monde)

Niala-Loisobleu – 7 Décembre 2010

 

ET LE VOICI…

 

Il faut autre chose que le temps pour retrouver le vrai chemin, ni les états civils , ni les états de service n’y contribuent. Il surgit au détour d’un virage, d’un méandre, au bout d’un tunnel, sur le précipice à franchir…et…

Les MOTS PEINTS voici qu’ils se dressent désormais et à jamais à la verticale de l’ECRITURE…Ils se sont unis en blanche, pure et complète Union POESIE-PEINTURE.

Niala-Loisobleu – 06/03/18

 

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