ECRIE-MOI
Je me lèche à ton soleil
hâler
au-dessus de la première bassesse
comme du dernier abandon
bien plus que rayon
tu écrases l’ombre d’un sourire si grâcieux
qu’elle abandonne la mer
d’une grande marée
en peint hure…
Niala-Loisobleu – 19/06/18

Je me lèche à ton soleil
hâler
au-dessus de la première bassesse
comme du dernier abandon
bien plus que rayon
tu écrases l’ombre d’un sourire si grâcieux
qu’elle abandonne la mer
d’une grande marée
en peint hure…
Niala-Loisobleu – 19/06/18

Je traverse cette mitraille de grêlons
à côté le gros monsieur a quitté ses écouteurs
la foule est sortie de la tranchée
enhardie
Levez-vous et hurlez à dit le prompteur
Je rentre dans le silence de ton sacré
le prêche est en congé
Ta voix traverse le bruit cascadeur de l’hystérie collective
je pense encore à toi
tout s’en va toi tu restes là…
Niala-Loisobleu – 12 Juin 2018

J’entends approcher l’embouchure
j’y porte mes lèvres à l’appui de mes mains
Déjà le sel tombe du vol d’oiseaux marins
l’écluse du marais ne retient que la fleur en son carreau
Tu peux sortir, le temps a cette moiteur qui en ébats colle à merveille
derrière l’épave un pilotis neuf sonne sous les trois coups de la masse
à mi-eau ton absence de maillot balise le flottement des naissains
j’y bois claire une verdeur d’huître aux prises d’air de ta coquille…
Niala-Loisobleu – 9 Juin 2018

L’oeil en serrure se fait clef, la paupière garde par-devant les chemins qui offrent le meilleur accès
Au monté des couleurs la trompette n’est pas venue te sortir d’un sommeil c’est le coeur qui a emballé le moteur
La rue est encore prise dans le rideau baissé d’un commerce ne dormant que d’un oeil
le caniveau trouve sa source
nous avons laissé nos jambes faire le quai au pied du pont
On marche ouverts dans un couloir fermé
nos pensées en perce-murailles
Le mouchoir que la main hostile met en baillon
tamise le non-dit pour ne laisser passer que l’essentiel
nous verrons chaque détail pore après pore
dès que nous aurons touché à l’escale
Bien sûr que je t’aime
regarde les oiseaux sont restés bleus
aucun alentour n’est venu de noir
marquer le deuil aléatoire
Le chien m’a donné la lettre où tes mains sont restées
Niala-Loisobleu
2 Juin 2018

Le laurier sort doucement du sommeil
il n’a pas encore été abordé par la vanité des opportunistes.
Tu sais le matin quand tu me dis bonjour j’entends vraiment reculer les nuages
ton ventre frémit comme un étirement solaire qui garde la bonne part d’ombre nécessaire.
Fais attention en prenant la route.
Niala-Loisobleu – 1er Juin 2018

Tout est calme
la plume virevolte autour de l’encrier
La branche qui remue l’arbre
est celle où l’oiseau enfile le tricot de la pensée que le soleil maille après maille met en récré dans sa cour
sous le gros tilleul on voit bien la forme des caresses imprimée sur la robe soulevée d’émoi
dans la jointure du pavé la rue manifeste
Ronde une comptine bourre sa pipe de bon tabac de la tabatière.
Niala-Loisobleu – 22 Mai 2018

Seul le remuement de quelques feuilles laisse entendre qu’il y a une présence
La table garde un appui pour les coudes
mon épaule est à quai de ton cou
Au loin un voilier passe dans la fenêtre de la chambre
comme ta robe sourit
le chat ronronne
Niala-Loisobleu – 20 Mai 2018

Ce n’est que soie
quand ton ventre
chante à mon émoi
de sa voix
cachée sous les draps
Niala-Loisobleu – 14 Mai 2018

Tout ramassé, hors du sac, leur amour survit à la destruction de masse
la tige des fleurs du soleil rayonne
qu’on dirait un chant de vélo quand la robe arrivée aux épaules de la montée, montre la vigueur des cuisses
Le souffle en pédale sans faire sauter la chaîne
Le monde à part s’indique en ouvrant les chemins sans monnaie, une odeur de Givenchy dans les nymphéas qui fait le Jeu de Paume hardi comme la main de masseur dans la culotte mais sans le zouave laissé au maintien du pont
Quand viendra le Soi
pas d’inquiétude à avoir
il aura bien trouvé son Jardin.
N-L – 11/05/18

L’herbe se dresse
avant que le soleil ouvre les yeux
Un vieux parasite traîne aux lies.
Et dans l’embouchure du goulot
l’estuaire sort son courant du banc de sable mouvant
Rejeté par l’estran de nuit
l’amer est gisant dans le corps de la méduse échouée
Niala-Loisobleu – 8 Mai 2018
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