Un chien lèche


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Un chien lèche

Bain des toiles

Ce champ qui monte

Brut de tissage

 

Ô Femme quittée de tout âge

 

Les chemises à fleurs de peau

Déboulonnent la retenue du tango

Subrepticement défaite à la main

 

L’accord de chevalet

Glisse dans le quartier des tissus

 

Feulement rauque

Comme cette voix fauve

 

Boisée à l’orée de ton ventre-guitare

Où mes doigts épongent  de ses fourrés

La larme du parquet

 

Niala-Loisobleu – 13 Novembre 2017

 

 

ARCHITECTURE


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ARCHITECTURE

 

La pierre froide du seuil se mit en linteau

Nous pûmes ainsi forger la clef

Le mur était ouvert d’une porte

De loin une flèche monta en cathédrale

par les marches de nos mains d’ouvriers.

Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2017

VERT


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VERT

Quelle mer la baigne d’étoiles

toujours si verte à l’arête

Du coquillage qui nacre

baille-là belle vert de claire

Ce qui gonfle ta poitrine de fruits lourds

nourrit mes deux mains vers

Non ton triangle ne Bermudes

il est d’un verre grossissant

La lanterne de ta bouée décline en  vers

sonnet à tirer un bord allumé après l’autre

Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2017

 

Qui suis-je sinon ce que je ne craie pas ?


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Qui suis-je sinon ce

que je ne craie pas ?

Tu viens de ces levés qui couchent la raison
et ses mi-graines
sous les ruades du sang de l’espoir

Muselant à la niche les clochers plantés sur les aiguilles
de la férule de Chronos
ne portant plus au poignet que le pouls de l’allant droit de vent

Libres espaces vers lesquels glisse ton ventre coque
que tu harponnes toutes cales ouvertes
au devant de ta propre découverte en boutant hors le scepticisme

Troussée des habitudes
usinées aux manufactures de guerre lasse
ficelant l’affranchissement d’un timbre sourd à l’éveil

L’interdit laissé aux gardes-fous du décor, saute élastique
tu voles alors de la couleur mimétique des marées montantes
en sel à la conquête de toi-même, évitant l’échouage des méduses de ton ombre

Des bois flottants noués aux orées de pontons ancrés
font étapes d’ile en île, faisant reconnaître
l’anonyme matricule par l’utopie salvatrice

Ce qui se touche a plus souvent  la nature du vide que ce qui rêve.

Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2017

Tu es là, raison de plus pour que tu viennes


 

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Tu es là, raison de plus

pour que tu viennes

T’as les pieds dans tes godasses,

regardes quand même si le sens des chaussures est bien à l’endroit.

La signification de l’ensemble a le même fondement, ce qui varie sans doute, c’est sa façon de faire. Tu sais c’est l’application du rêve où tu cours sans avancer. Tout est en place et il manque le principal. Peut-être faut-il monter dans la cabine de pilotage et te mettre à la chek-list ? Rappelles-toi le principe du palais. Tu places l’aliment dans ta bouche et laisse monter son goût, tu sens la saveur des arômes envelopper ta langue, la saveur va descendre dans ta gorge….si rien de ceci ne se passe, tu peux dire que tu as seulement bouffé sans avoir rien goûter.

Voilà c’est exactement ça, t’as trouvé, je suis à table mais pas dans l’assiette, ni dans le vert, je cherche à croquer. Rien. Je veux laisser ma langue fermer les yeux pour glisser à l’entrée du pore. Qu’elle aille reconnaître le relief. S’insinue dans les creux. Se glisse sous les fourrés. Descende les crevasses. Plonge dans le flot d’un battement sanguin. Sous-marine dans le vaste aquarium de la volupté des grands-fonds.

Oui, se laisser retourner la peau des lèvres à l’émail des écailles qui tournoient de haut en bas et de bas en ô. C’est l’onctuosité et le râpeux tout à tour, le sucré-salé, cette rencontre qui ne peut se décrire que tu cherches à retrouver.

Niala-Loisobleu – 10 Novembre 2017

 

Tremblement de Taire


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Tremblement de Taire

 

Poinçonné de mon haleine le tuf de l’Atelier a cédé passage à force cris. La mule se cramponne des quatre sabots pour rester dans la crasse ignorance. Qui a vu ? L’homme fort en gueule déhale la lumière plus vite qu’il ne passe la barrière de corail.

La couleur essence, la couleur est sens.

Le jour où j’ai dégrafé ton corps sage du passage public, je ne parlais pas avec mon appendice caudal. Je m’étais ouvert la veine pour l’écusson, une greffe sans méandres au coeur du noyau. Qui s’en rendu compte à part cet instant qui nous mis à part ?

Les mots qui sont posés sur le vernis d’étoile étendent l’ombre bien au-delà de son territoire naturel.

  • C’est du peint à la main ?
  • Non à l’aile de l’âme si tu pouvais comprendre de te taire eh Bouffi…

Le bruit est matière à discussion. La coque qui glisse entre la voix du vent et la profondeur de l’abysse, tient en totalité, l’origine du mystère originel. Les seins qui se balancent à ta poitrine, portent le Verbe de l’Ô Vers.

Derrière la grimace du tilleul quand la chaume se vit devenir un parking, il reste les bribes du vol de l’oiseau ne touchant pas terre. Je sauvegarde la teneur du fil de la rivière souterraine, ne pouvant le confondre à l’égout de surface du pot d’échappement. D’appréhender qu’après moi il restera en Toi, cette part féconde de ma semence, comble la prétention de la trace.

Niala-Loisobleu – 9 Novembre 2017

PREMEDITATION


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PREMEDITATION

Une goutte au bout d’une tige

Sur le fil de la vague un bouchon d’oreille cache le rivage

J’ai sorti le couteau du sable.

Niala-Loisobleu – 9 Novembre 2017

 

ACCROCHAGE


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ACCROCHAGE

En t’entrant dans les manches

je me vêts à ta peau

ô soleil en double de tes seins gros

Ce Toi qui me remue au fond du ventre

ne se mâche qu’avec la langue

Mon dos pousse le coup des reins

une véronique en passe dans la reine

Fume

Croche des deux sabots

Et encorne le mal heur

Il n’y aura que mise amor

Niala-Loisobleu – 8 Novembre 2017

 

Entre le pouce et l’index


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Entre le pouce et l’index

Empreinte de bonne intention

l’aube porte ta présence

Vois s’éloigner les sales fumées

de  l’haleine émoussée d’une nuit perdue

Un coq vient de chanter

à la corne du huchet

Niala-Loisobleu – 8 Novembre 2017

Voilà l’atelier les yeux grands ouverts


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Voilà l’atelier les yeux grands ouverts

 

Derrière les montées de l’harmonica, le fer à cheval balance sur son sabot. A la une des journées pas de gros titre sur le dernier souffle de l’éolienne qui tirait l’eau à la ferme. La marque laissée par les roues, aube d’un sentiment autour des piles du pont. Sans doute restera-t-il un goût d’écrevisse au-delà de l’enfant que je suis. Le caillou qui bat dans ma poche se blottit contre ma cuisse sans que Jupiter la ramène. Quel goût a-t-elle ? Le mystérieux assemblage d’une aisselle qui se serait descendu la colonne jusqu’au mont de Vénus. Mystère olfactif qui retourne sans cesse au premier cri. Les murs de l’atelier tendent le clou pour se faire accrocher, retour d’expo, dans l’atelier le regard des visiteurs a suivi.

Niala-Loisobleu – 7 Novembre 2017