EN AUBADE


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EN AUBADE

A peine un pied sorti que l’autre te remontant le long du dos rentre d’emblée dans ce jour qui gris ou pas sera peinture. Tes seins sur ma brosse à dents ça fait la laine fraîche.

Ils regardaient l’étagère, une idée soutien-gorge dans une lettre ornée, Et pourquoi qu’on met des dentelles si c’est pour pas les lire. Mon corps c’est pas une bibliothèque d’illettrés qu’on met dans des reliures belles à s’ennuyer. Faut qui cause.

C’est comme le mur de ma chambre plein de fenêtres de peinture où , le soir quand je m’endors je remplis mon panier d’atelier.

  • Où êtes-vous allés cette nuit, toi la Muse et lui le Peintre ?
  • De l’autre façon de regarder, avec cet oeil non-conventionné qui cherche pas à se faire rembourser. Un regard qui paye sans lésiner le prix fort d’oser changer de trottoir. La dureté du prix de la souffrance pour aimer conforme à l’aspirationau lieu du confort de l’ennui dans un conjugal désaccord.
  • Ah oui et c’était comment ?
  •  Ben, rien qui pourrait faire penser aux fiches techniques des contes à r’euh bourre des pros du commerce du voyage organisé. On est resté là, sans chercher la plus verte herbe, vu que celle d’ici on l’a essayé et trouvé porteuse. Les fourmis qu’il y a dedans sont bosseuses comme avant, quand on chantait en travaillant sans se plaindre. Et comme il me dit, j’aime le vent qui me précède comme un guide pour m’ouvrir tes chemins intimes. Il me fait sa montagne à grimper. Sa mer à traverser, son bois plein de chant d’oiseaux, sa rivière qui coule, qui coule, qui coule, qu’avant l’estuaire on canote en méandres.

Alors c’est tout ça qui rugit du piano, comme une ruée de cascade sous les doigts !

Niala-Loisobleu – 25 Avril 2018

https://www.youtube.com/watch?v=0rek8QfaEIc

Je vous le dis avec des Fleurs !


Je vous le dis avec des Fleurs !

Repoussant dehors la fausse plante-verte de la fenêtre, jetant les miettes des fosses-nouvelles au vide-ordures, ainsi que l’étoile à régner présidentielle dépassant largement du  plafond, mon for-intérieur en pleine manifestation du transit hurla, fais-chier, en s’ouvrant d’un désir de vivre autrement que dans un incendie, un coupe-gorge où un parlement de néophytes incompétents

-Si j’offrais des fleurs ?

_Ah oui mais à qui

-Ben à la Vie Bouffi, moi je la trouve gironde sous ses dessous mal foutus !

Niala-Loisobleu – 27 Juillet 2017

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A l’instant depuis qu’il pleut toujours…


A l’instant depuis qu’il pleut toujours…

Pas de bruit rien qu’un chuintement

une plume court sur la feuille

et  au bord, l’arbre ne se doute de rien

Comment il s’y prend ?

Du premier bouton

de l’apporte

à

l’odeur de la présence proche des poils

que le buisson se garde des passages

je flaire mine de rien

Je suis nez comme ça et je le cultive

Et pourquoi ?

Parce qu’un seul cas m’isole

de la question de savoir ce que je fais dans ce monde

sans m’empêcher de rien de folie

Ah, oui et c’est qu’est-ce ?

Mon pré haut

ses maisons dans l’arbre-nid

toit tout contre

me voici bien à l’abri de ce temps de merde

avec ses maux qui se foutent de l’amour !

Niala-Loisobleu

4 Février 2016

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