En attendant, il se trouve qu’il se passe quelque chose…


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En attendant, il se trouve qu’il se passe quelque chose…

D’un pilotis me faisant jambe de bois ma foi s’est faite ce type de maison qu’on porte partout avec soi. Laissant odeurs de frites et sauce à mère passer par la ventilation qui se présente. En cabine plein-air sur le pont on fait pas « genre ce soir je dîne au commandant ». Les putes teint de rosières sont pas de l’équipage. Rassures-toi, Bouffi, ça veut pas dire que j’suis de la jaquette. Que nenni mon Bon, mais voilà je trempe pas le cornichon à l’anglaise en baie con. Pas Argonaute mais friand de la toison, je vais pas chez  Macdo parce que le moyen des Trois Gros est pas dans mes bourses. L’amour c’est pas dans le Michelin qu’on le trouve. aujourd’hui fait pendule. Chronos impose de garder l’oreille à la pendule. Et si le téléphone sonnait pas parce que quelque chose change dans le pronostic ? En tout cas, sûr que quelque chose change. Me r’voilà d’une extrémité revenu au milieu. Espoir. Bleu. Espoir. De toutes les manières les roues dentées ont mis le mouvement en marche. A côté de la craie, le ciel se case., 1, 2; 3 et jusqu’à 10, se taire peut aussi changer le ciel.

Niala-Loisobleu – 19 Février 2018

LA BOÎTE A L’ÊTRE 18


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 18

LOISO SANS FUMER CHEMINE….

La route droite

Comme un faux-rebond de balle

S’est tordue les arbres

Pour regarder les bornes dépassées

Sur les ondes d’une radio l’eau cale

J’entends grésiller

Ma canne à pêche

Qui mouline en tire-bouchon

Allo quelle nouvelle

Fait une voix off

Au bout du fil

Nylon ni court

De mon fleuve tranquille

C’est coulant c’est cul l’homme

A cloche-pied

D’ile en oeuf de Pâques

Et de poisson en Avril

Sur les berges étalées

Comme un jour de foire

Quelques puces font leur marché

Devant des cages abandonnées

Des lapins prennent rendez-vous

Sur un cheval en bois

Un enfant tire la natte

De la rouquine

En criant

Maman chat mord

Tant mieux pour toi dit le Père

T’auras bientôt un p’tit frère

On entend un grand bruit d’Elle

C’est le p’tit t’oiso qu’est sorti

Dans le ciel la lune a tout enregistré

Au bout d’un tunnel d’épais nuages

Des anges malicieux font la queue devant un sex-shop

Hier au loto ils ont gagné une prothèse

Sur un grand panneau publicitaire

Devant le cimetière on peut lire

La vie est belle…ne la ratez pas

N-L Février 2010

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C’est peut-être


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C’est peut-être

C’est peut-être Mozart le gosse qui tambourine

C’est peut-être Colette la gamine penchée
Qui recompte en cachette le fruit de ses péchés
Jamais on le saura, elle aura avant l’heure
Un torchon dans les bras pour se torcher le coeur

C’est peut-être Grand Jacques le petit au rire bête
Qui pousse dans la flaque sa boîte d’allumettes
Jamais on le saura, on le fera maçon
Râpé Bora Bora, un mur sur l’horizon

C’est peut-être Van Gogh le p’tit qui grave des ailes
Sur la porte des gogues avec son opinel
Jamais on le saura, râpé les tubes de bleu
Il fera ses choux gras dans l’épicerie d’ses vieux

C’est peut-être Cerdan le môme devant l’école
Qui recolle ses dents à coup de Limpidol
Jamais on le saura, KO pour ses vingt piges
Dans le ring de ses draps en serrant son vertige

C’est peut-être Jésus le gosse de la tour neuf
Qu’a volé au Prisu un gros œuf et un bœuf
On le saura jamais pauvre flocon de neige
Pour un bon Dieu qui naît, cent millions font cortège

NIDIFICATION


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NIDIFICATION

 

Dans une petite cité minière perdue au faim fond d’un estomac que les brûlures consumaient, un pauvre air, avait bien du mal à soulever sa poitrine. Son regard éperdu, malgré l’assistance d’un GPS à bison futé, ne parvenant pas à rejoindre cette putain de ligne droite que son horoscope lui prescrivait.Son regard à gare cherchait cette foutue  station, où, il devrait reprendre souffle. Et l’équilibre instable qui en découlait prouvait au moins une vérité, si la terre étant ronde, les terriens étaient bien des poivrots. Son haleine de cow-boy avait recouvert le sol d’un épais tapis d’insectes de tous poils, que sa respiration atone avait estourbi et torbi, comme il se rappelait avoir entendu dire.Depuis c’était le trou noir, le néant, le jardin dans lequel il était couché au milieu d’un tas de poubelles renversées, était en friche, pas un brin d’herbe, ni le moindre arbre fruitier, juste un tas de pépins et un boa qui avait quitté le tour de chant.Grelottant, nu comme une tresse scalpée, ayant croisé l’Apache, sioux la Montagne Pelée. Mais qu’ai-je bien pu faire pour être dans cet état, pleurnichait-il à la cantonade, effondré au bord d’une plage qu’un peintre officiel de la Marine Suisse avait troqué contre un compte en banque.Il entendit un bruit dans le ciel et vit une mouette tourner au-dessus de sa tête. Je ne sais ce qu’elle lui murmura à l’oreille, je me souviens juste l’avoir vu baisser la tête en s’ouvrant les jambes. Un jouet cylindrique, d’une couleur adaptable, avec une protubérance à un bout et une paire de boules à l’autre gisait sur le sol. Il se souvint tout à coup, de la lettre qu’il avait envoyé au Père Noël.

« J’étais un homme, et n’ai plus de couilles à rien. Redonne-moi la foi et les moyens de croire ! »

Attachée au cadeau une carte, disait: « De la part du Plan Hors Sec, voici une prothèse de joyeuses. Debout et arnache-toi mon Fils, tu ne seras pas vraiment un homme, mais dans le bal costumé de la vie, personne n’y verra la moindre goutte séminale, toute création étant désormais artificielle. Bonne et Heureuse Nidification »

Mais c’est toujours la même chanson, n’est-ce pas ? Cela dit, certains natifs du Sagittaire se sont pris des coups et ont compris la leçon : aujourd’hui, les natifs du 1er décan sont plus conscients de leurs besoins personnels et font en sorte que leurs proches les respectent.

Niala-Loisobleu – 17 Janvier 2017

 

 

LETTRES DE PANDORA 4


LETTRES DE PANDORA 4

Bernadette Griot

2 h, Honolulu
Très chère Athéna,
Dans le dédale de l’amour, rien n’est nécessaire que la naïveté
de l’enfant.
La vérité du désir est la force des choses… Le secret de vivre.
Secret qui n’a de mots que ceux qui tremblent et dévoilent
dans leur solitude l’incessant mouvement de ce que l’on ne
sait pas.
Quand les corps se donnent, ils oublient que la langue, sur la
peau des amants inscrit leurs noms. Au jardin du désir, le lieu
de la volupté est un abîme déchiré. L’aimé le sait-il ?
La parole cicatrise, mais les mots ne sont pas dans le sexe qui,
balbutiant, apprivoise ses tempêtes.
Nommer peut tuer, le savez-vous ?
Pandora

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Arrivé aux marches du jour qui ne peut plus taire, les lignes du dessin, en se mettant à trembler, débordèrent à sortir du cadre qu’ils croyaient suivre. En proie aux rugissants le niveau dépasse la ligne de flottaison au point d’extrême gîte. Les plats-bords dessalent avec le mobilier, ne laissant à l’odyssée que des corps flottants autour des canots de sauvetage.

Parmi les péris, l’aimé…

lequel était-ce ?

M’aime le ton chaud éteint son accent de l’étoile, en tombant à côté d’une vie qui perd son nom.

On peut tuer aussi en interférant, y avez-vous songé ?

 

Niala-Loisobleu – 10 Novembre 2016

 

 

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