Le Bateau Givre


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 Le Bateau Givre

Désespérant de t’apercevoir

je retapisse de mémoire les trous de serrure.

Au chevet la lirette prise dans les pantoufles

se tapie

Rien que tu n’aies laissé givrer au carreau

l’ongle s’y casserait

impossible d’écobuer l’haleine

pour sauvetage.

Les bois ont le souffle coupé

c’est encore l’automne

on se croirait avancé en hiver

sans un grog minet à se glisser autour de la gorge

Le  sein du jour tombe au genou

prière

ou

 dernier signe de prostration

Le sauvage s’enfuit

domestiqué à l’aliénation d’un affect rendu frigide

alors qu’il crépite de craquements d’étreintes enflammées

dans l’âtre que je connais.

Niala-Loisobleu – 3 Décembre 2017