
LE NOYE DU JARDIN
D’un bord non-retenu l’écart en grandissant met les coutures en alarme
on a vu des chants fertiles craquer soudain sous la brûlure d’un couac
imagine le rossignol garrotté par un changement d’heur
Les eaux calmes se rident comme mordues par un tentacule charnu et mobile, zoophyte flottant à la surface d’une zone blanche où aucune connexion ne passe
insensé mais véridique
Le Cheval Bleu
se cabre à la vue de la forme reptilienne
rien n’indiquant à priori si elle est ou n’est pas venimeuse
Au virage de l’échaudé
l’eau froide agit d’abord et se rétracte après
Remontent les images du cauchemar de l’enfant abusé
l’innocence fourrée dans la bonbonnière d’une gueule velue
Là où on a marché sur la pureté avec les pieds sales
la plaie ne se suture que d’un oeil
Le jour vînt avec
réveil abominable
pourquoi a-t-il fallu qu’un lance-pierre prenne la place du bonjour ?
Sans laisser le temps de vérifier la voilure, la vague traverse le pont en renversant tout sur son passage
le cul hors-d’eau la proue en plongée
le timonier balade d’un bord à l’autre à la gîte
Des ex-voto dans les jambes tout se tient debout avec peine
je me sens périr en marchant seul sous l’eau
Et je me réveille trempé
Niala-Loisobleu
27 Juin 2018
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