LEVEE D’ECROU


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LEVEE D’ECROU

Les dernières paroles de son Excellence Sérénissime restées sur le bord de la fenêtre

ont succombé à la basse température

Des ronds ?

Point

les feux sont au rouge

L’eau

je stérilise

le faire va repasser

A la pêche à la lumière l’enfant nage

Niala-Loisobleu – 02/01/19

LE NOYE DU JARDIN


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LE NOYE DU JARDIN

D’un bord non-retenu  l’écart en grandissant met les coutures en alarme

on a vu des chants fertiles craquer soudain sous la brûlure d’un couac

imagine le rossignol garrotté par un changement d’heur

Les eaux calmes se rident comme mordues par un tentacule charnu et mobile, zoophyte flottant à la surface d’une zone blanche où aucune connexion ne passe

insensé mais véridique

Le Cheval Bleu

se cabre à la vue de la forme reptilienne

rien n’indiquant à priori si elle est ou n’est pas venimeuse

Au virage de l’échaudé

l’eau froide agit d’abord et se rétracte après

Remontent les images du cauchemar de l’enfant abusé

l’innocence fourrée dans la bonbonnière d’une gueule velue

Là où on a marché sur la pureté avec les pieds sales

la plaie ne se suture que d’un oeil

Le jour vînt avec

réveil abominable

pourquoi a-t-il fallu qu’un lance-pierre prenne la place du bonjour ?

Sans laisser le temps de vérifier la voilure, la vague traverse le pont en renversant tout sur son passage

le cul hors-d’eau la proue en plongée

le timonier balade d’un bord à l’autre à la gîte

Des ex-voto dans les jambes tout se tient debout avec peine

je me sens périr en marchant seul sous l’eau

Et je me réveille trempé

Niala-Loisobleu

27 Juin 2018

UN RAYON PREND LA RUE


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UN RAYON PREND LA RUE

 

Mes godasses au bout des écarts

délassées pieds nus dans ta bassine

trempent à la nage

comme une aubade source la nappe à fleur de peau

rien d’autre que ce silence qui saute au cou

j’ai mis les peines en noir et blanc dans les lunettes roses de ton ventre…

 

Niala-Loisobleu – 15 Juin 2018

 

Viens, Libre, à ma pensée…


Viens, Libre, à ma pensée…

Des glycines d’étoiles suivent mon esprit tonnelle
comme ce vent que tu libères de ta poitrine déboutonnée
a du bleu dans la nacre rose qui me trace un parfum de dentelles
par l’envolée d’haleine passée depuis la porte ouverte de ton jardin pubien
Nous ne monterons aux  étages de nos chambres claires
qu’après que les cours désengouées de privilèges
auront levées l’interdit de se rouler dans l’herbe
Libres serons alors de voler en oiseaux chapardeurs de cages
Enfants de toits mon Amour !
Niala-Loisobleu – 1er Novembre 2016
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AH Ô GALE Ô, AU GALOP !


Ysabel LeMay 63dc631da5adAH Ô GALE Ô, AU GALOP !

La pensée sauvage au bord de l’inconscient  ne rate aucun rendez-vous avec ce qui est totalement étranger au hasard. Toujours aux aguets, c’est la sentinelle  qui surveille notre ombre dans le moindre de ses déplacements. Hier s’aligne sur aujourd’hui quelque notion figurée d’un futur mis en tête.

Les moments pas encore foulés sont de tous les aspects de nos franchissements; parmi lesquels bien des non-dits et non-faits culminent. Suis-je un tiroir secret d’un secrétaire vénitien aux combinaisons de cache-cache ? Bien sûr sinon t’aurais que dalle d’un être humain. Les siècles pourront passer, il restera toujours en nous une empreinte du big-bang.

Je me sens toujours cet animal qui jamais n’aurait pu imaginer se tenir un jour debout sur ses deux pattes arrières.

Toi tu rigoles quand je te dis mon moi animal, qui déclenche automatiquement l’abaissement du regard. A croire que l’homme est encore plus con qu’il tente de le dissimuler. Je crois pas que dans le bon ordre de leur organisation, les différentes espèces animales aient cette part de tartufferie qui nous caractérise. Le fait qu’ils vivent tous dans leur nudité originelle constitue un sérieux cart dès le départ. L’homme se cache les parties intimes, preuve qu’il en a fait le siège de sa déviance. Il se cache l’appendice ou son absence en ayant qu’eux ( ça devrait s’écrire queue) en tête. C’est vrai que l’emplacement de l’un comme de l’une, est morphologiquement situé au point de grattage. Est-ce là que l’origine des jeux des nouvelles addictions ont leur point de départ ? Ben ça se pourrait, on se gratte les couilles comme la foufoune combien de « foi » par jour ? Que tu sois athée, ou de quelque confession que ce soit, c’est lié à toute interrogation. Peut-être que c’est le réflexe pavlovien au mystère de notre création, Tout y est savamment en place. La longueur du bras correspondant au point exact où le jardin réside, tu bines sans que ça te coûte de fatigue, de compétence horticole ou céréalière, amenant à toi des traversées interstellaires foutant k.o. le plus roué des tours-opérators

Si je vous dis, j’suis moitié-homme moitié cheval, voyez les conséquences….ça m’attire pas forcément que des désintéressées du sot de haie et de la rivière..

Ah ô gale ô, au galop…ma pauvre petite fleur d’innocence où qu’c’est qu’es-tu ?

Niala-Loisobleu

26 Octobre 2015

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