DE VRAI 


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DE VRAI

J’écoute l’insecte me monter le long du bras, minuscule chose, certainement capable de ce qui dépasse l’entendement, le monde de l’herbe a le don de gagner la branche en passant par la racine. Des cités antiques sont là sous la démolition des pieds qui ne pensent qu’à conquérir le peu de chant qui reste dans la nature. Je descends de cheval, le crin vibre, un songe de fou vient de me coller à Toi Pensée-Proche. Que de fastes prétentieux ignorent la grandeur du monde du silence. Repose-toi, ma fatigue jointe à la tienne ne pourra déranger l’insecte dans son oeuvre.

N-L 05/11/18

Etat des Lieux 16


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Etat des Lieux 16

Dans ce matin qui traîne à lever son jour, au cellier je pense hâler. La pomme qui attend toute fripée sur sa claie a bien plus à raconter que le vernis de ce fruit mis en montre à l’étal.

Tes seins me remplissent l’assiette comme des yeux de gosse découvrant l’arbre, ils cavalent dans ma tête, attelés en équipage à ma pensée-voyage.

Je t’ai dit le seuil du bout du couloir. Comment un éboulis de ciel noir aurait pu le noyer dans sa pluie ? A moins d’écrire de vent sur le sable, je ne vois pas comment ma bouteille n’atteindrait pas la côte où tu me tiens, semble–il effacé de ta communauté.

S’il reste temps d’amour en moi c’est essentiellement la faute à ma folle constance d’imbécile s’efforçant d’être heureux. Survivance instinctive entre les barbelés flottants des pluies dérivantes…

Niala-Loisobleu – 25 Janvier 2018