Remouiller la peinture avec ses larmes


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Remouiller la peinture avec ses larmes

La grosse pierre qui a le cul dans l’eau, borde la rivière sans se faire un cas du temps que les passants jettent. Certes ceux qui ont fait des écoles, diront, quelques uns pour le moins, que la sagesse fait l’assise, le regard dans les traces d’un canonisé du tant passé. La sagesse aurait-elle encore ici-bas, un point-relais pour se faire livrer ? Pas sûr. En revanche dans la profondeur du fourré la clef du jardin qui existait déjà avant qu’on invente les dieux est toujours accrochée au clou des initiés. Comme pour dire, si tu passes sous la porte-basse tu trouveras de l’autre-côté l’outillage araire pour l’entretenir. Le plus touffu enferme plus de lumière que l’absence d’arbre dans la plaine de la Beauce. Le pas commun, c’est le point qui fait le joint avec l’unicité de chacun. On peut dire que c’est le contraire du must, la connerie marchande qui va tout axer sur la mode. A commencer par la pensée unique. La diversité c’est ce qui fout le plus la trouille aux chefs. Jusqu’à ce qu’ils se croivent Jupiter. Hommes-ovins qui paissez par là reste-il un seul brin d’herbe derrière vos chiens, après votre passage ? Rien ne sèche de ce qui va sortir du tube pour se poser sur la palette.

La Peinture a du bois d’arbres dans sa texture. Un mêlé de sang et de tripe, un frisson , des poils dressés, l’apparition du caché, la naissance de l’enfoui, la mort vaincue. C’est l’opposition au néant par la naissance. Le refus du rouleau compresseur. L’acceptation de ce qui est Autre pour demeurer Soi. La couleur boucle chacune des lettres de ses mots. Poème, chant céleste, voyage intersidéral.

Mieux vaut être maudit dans la création, qu’applaudi dans la négation des effets lasers déplaçant l’ombre à la place de la Lumière. Mon Jardin, que mes yeux irriguent encore, repart à la rosée du nouveau matin.

Niala-Loisobleu – 4 Septembre 2017

 

DE FAIT


DE FAIT

Je jette la clef

trop de questions se placent en opposition

L’herbe verte d’ailleurs est aussi jaune qu’un réflexe de pave love sur une route à la rencontre de personne, ici…Je m’en taire pas, j’en hurle vieux loup sol y flore pour simuler votre parole se tenir.

Une foi dans ma tour, illusionniste, au moment du lapin qui sort, j’appellerai les tourterelles et les colombes à tendre le foulard sur mes yeux

Nous avons perdu la félicité indistincte qu’on voit aux bêtes, aux poissons enchâssés dans l’eau cristalline, aux bêtes des bois couleur de feuilles mortes, aux oiseaux ivres d’air. Nous sommes devenus pensifs et, par­tant, étrangers, frêles, frileux, vulnérables. Il nous faut une table, un toit, du feu, une maison. Nous nous souvenons parfois d’avoir été au monde pleinement, sans états d’âme, d’un très lointain commencement. Je rêve, pour finir, d’une lande ouverte à tous les vents où l’on verrait ce qu’il en est de nous et de tout et d’y être, avant d’avoir été.
Pierre Bergounioux

Retiré au sommet du rempart de ma montagne pelée, l’impatience de voir Anne déboucher, s’efface du guet

Du bateau de Py, restera le tant de mes derniers outrages à la raison du plus triste. Je manque de poids. L’érosion alimentée par l’Homme, d’essence usée par un mal d’estomac rongeur, aura eu gain de cause auprès des plaideurs.

Aux vents va  la charpente marine battue par l’indifférence…

Niala-Loisobleu – 29 Novembre 201

 

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