LA CITE SOUTERRAINE


LA CITE SOUTERRAINE

Jean Tardieu

 

 

Les mains en avant à travers la nuit

Nous sommes tous descendus dans une cité souterraine

qui n’en finit pas de s’étendre

et nous nous cherchons les uns les autres

à tâtons sans jamais nous retrouver.

Parfois à la lueur faible qui tombe d’en haut

par un puits ou par une faille dans la roche

nous apercevons une trace

une image détruite

un écrit presque illisible une empreinte de pas

et le cœur soudain rempli d’une joie enfantine

nous nous dirigeons de ce côté croyant comprendre le

message mais notre espérance est toujours déçue.

Pourtant ceux que nous cherchons dans cette ville,

c’est eux qui nous avaient promis

de ne jamais nous abandonner :

ils nous avaient comblé les mains et la mémoire

de glorieux vestiges

de tous les dons qui ne s’achètent pas…

Nous avons tout gardé nous sommes fidèles

mais les parjures nous ont trahis

ils nous ont égarés dans le labyrinthe

sans nous laisser le plan ni le trajet ni la clé.

Ici où nous tournons sur nous-mêmes sans fin

la poussière a recouvert nos trésors plus rien ne brille.

C’est à peine bientôt si nous saurons

nous souvenir des promontoires

d’où l’on embrassait d’un seul coup d’œil

les mers les forêts les collines avec leurs villages,

où tout le monde se retrouvait dans le bruyant cortège

le long des routes bondées de charrois

et dans les rues illuminées

pleines de cris d’enfants.

 

Jean Tardieu

LA BOÎTE A L’ÊTRE 40


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 40

L’ARMATEUR DU PORE EPIQUE

Quand le pain se vendait au poids, sa mie me saisissait, légère et gonflée,pour m’offrir sa pesée. Je ne rechignais jamais pour aller chez le boulanger le chercher, quelque soit le temps, ce pain croustillant et chaud valait à lui seul des escapades avec Barbe-Noire, le pirate qui écumait les mers et les océans de mes fantasmes.

Traînant sur le chemin du retour, je croisais le fer avec les blanchisseuses, qui dans le froid du petit matin, laissaient leurs poitrines respirer à la devanture du magasin. Une invitation au voyage, pleine de fruits exotiques, accompagnée de rires animaux se balançant d’arbre en arbre, par la voix de la crémière du levé, qui trouait le silence par un bruit de campagne, quand les bidons de lait se déposaient devant sa porte.

« Au bord du Gange, le pèlerin patient se fait méditant immobile, l’ascète rieur se révèle vif comme l’éclair. Ici, à chacun son chemin, son pas, son heure juste. L’un goûte la saveur des rêves, l’autre entend encore l’écho des légendes vivantes. Dieux, démons, animaux sacrés, souverains ou mendiants, tous portent une histoire et cherchent à se trouver eux-mêmes. Apaisé, libéré, éveillé, le Sage quant à lui écoute le chant de l’eau et sait comme le vent passer sur l’autre rive, au moment même où les voix des conteurs de l’Inde résonnent pour évoquer mille existences et nous appeler à vivre l’instant. 

Sous le Pont-Royal, les jambes balançant au-dessus de l’eau, j’aimais laisser rêver ma tête en me posant les fesses sur le quai. Depuis, j’ai toujours été à quai d’un départ pour ailleurs. Mon corps n’a pas de tatouages, ni de peintures de guerre, mais à côté de quelques cicatrices de vie, il est plus couvert d’étiquettes qu’une valise.

Toutes nos proximités s’encrassent par l’habitude, c’est alors que naît la cécité du plaisir de la créativité. Le plus joli sourire, comme une fleur, jaunit avant de se noyer dans l’eau croupie d’un vase prison. Il ne faut pas changer la fleur, mais renouveler la pureté de l’ô pour que ses lèvres brillent d’une constante faim d’aimer.Le savoir-vivre, n’a rien à voir avec un vert à eau et un vert à vain, un couvert à poissons, la position de l’adroite du saigneur. Une petite écuyère dansant sur les mouvements de sa langue, voilà l’art de l’équitation du bonheur. Le Cadre Noir, étant hors de propos de mes galopades au long des plaines de ma Muse, je ne retiens de Saumur, qeu les douceurs angevines des vignobles du bord de Loire.avec un Bourgueil.

Dans la malle de mes pores épiques, tout est en vrac. Je ne conditionne rien, prenant à la main ce qui me vient au coeur. Comme ça et jamais par hasard, au déroulé du fil à pêche, j’attrape et si ça mord, je vous raconte au coin d’un frisson sorti de la boîte à musique.

Niala-Loisobleu

19 Novembre 2010

Hélas rien ne lave plus sale que le dépit né de la fausse interprétation d’une lecture. Je n’ai jamais triché sur la vérité, été malhonnête et ne tendrai jamais la joue gauche au couteau dans l’dos donné par qui se prend à tort pour éconduit.

N-L – 14/06/18

 

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QUADRILLE DES HOMARD


Louis Aragon

 

QUADRILLE DES HOMARDS

 

Allez un petit peu plus vite À l’escargot dit le merlan
Un marsouin piétine ma queue
II proteste qu’on est trop lent
Voyez les tortues les homards vivement comme tous avancent
Ils attendent sur le plongeoir
Voulez-vous entrer dans la danse
Voulez-vous ne voulez-vous pas voulez-vous entrer dans la danse

Imaginez-vous seulement le plaisir que cela sera
Dans la mer avec les homards lorsque tous on nous poussera
Mais l’escargot dit
C’est trop loin
Avec un air de défiance
Et mille mercis au merlan mais quant à entrer dans la danse
Il ne voulait ne pouvait pas ne voulait entrer dans la danse

La belle affaire si c’est loin
Disait son écailleux ami
La côte de l’autre côté on peut s’y baigner c’est permis
Plus on s’éloigne d’Angleterre et plus on approche de
France
N’ayez pas peur cher escargot mais entrez plutôt dans la danse
Voulez-vous ne voulez-vous pas voulez-vous entrer dans la danse

Tu me parles de ton enfance et ta tête est sur mes genoux
Dans la chambre au premier qui pour nous sera les jardins d’Ar-mide

Eiffel
Tower
As-tu six pence pour le gaz
II fait humide

Et froid
La flamme jaune et bleue à nouveau danse devant nous

Raconte-moi ton univers raconte-moi ta solitude

Ne sortons pas restons devant les cuivres de la cheminée

Ton père te ressemble il est sombre à la fin de la journée

Les souliers te font toujours mal la gouvernante a la voix rude

Il y a une maison d’ombre et d’ordre avec l’argenterie

Des cristaux les glaces qui rêvent d’une robe bruissante

Tu n’as pas le droit de courir le parc sur le sable des sentes

Et la pelouse est toujours rase au-dessous d’un ciel toujours gris

Tout ce long temps tout ce long temps de notre enfance qu’on gaspille

Chaque mot que tu dis en moi s’enfonce à la façon d’un clou
Chaque mot que tu dis de ton passé me rend triste et jaloux
Femme ô femme que ne t’ai-je connue alors petite fille

Tes amants n’en souffle pas mot qu’ai-je à faire de tes amants
Mais descendons au restaurant
Les salles sont déjà désertes
Nous ne serons que tous les deux assis parmi les plantes vertes
Le patron viendra nous parler avec son accent allemand

Le vieux
Stulick a l’air d’un phoque
II te dira tendant la carte
De
Qveen ov hearts she mode sortie tarts

All on a summer day
De
Knave ov hearts he stole dose tarts

And took dem qvite a-v-way

Dame de cœur je le sais bien un jour il faudra que tu partes

Malles
Chambres d’hôtel
Ainsi font ainsi font font font
Dans les couloirs silencieux les chemins gris bordés de rouge
Et l’on met les souliers dehors afin de mieux voir au plafond
Le couple des ombres qui bouge

Elle n’aimait que ce qui passe et j’étais la couleur du temps
Et tout même l’Ile
Saint-Louis n’était pour elle qu’un voyage
Elle parlait d’ailleurs
Toujours d’ailleurs
Je rêvais l’écoutant
Comme à la mer un coquillage

Une femme c’est un portrait dont l’univers est le lointain À
Paris nous changions de quartier comme on change de chemise
De la femme vient la lumière
Et le soir comme le matin
Autour d’elle tout s’organise

Une femme c’est une porte qui s’ouvre sur l’inconnu
Une femme cela vous envahit comme chante une source
Une femme toujours c’est comme le triomphe des pieds nus
L’éclair qu’on rejoint à la course

Ali l’ignorant que je faisais
Où donc avais-je avant les yeux
On quitte tout pour une femme et tout prend une autre envergure

Tout s’harmonise avec sa voix
La femme c’est le
Merveilleux
Tout à ses pas se transfigure

Et je m’amusais tout d’abord
Crépusculaires
Ophélies
Aventuriers au teint brûlé comme des châteaux en
Espagne
Gens en disponibilité
Charlatans de
Gallipoli
De ce monde qui l’accompagne

Qui est l’actrice aux yeux d’iris lourde et blonde comme un bouquet

Il y a dans la perspective un ballet d’ombres qu’on devine
Jaloux des pages florentins pâle s’exerce au bilboquet
L’Arlequin du
Pont de
Brooklyn

Et cette dame d’organdi comme une figure de proue
Qui tuera son mari le joueur de polo dans une gare
De grands diables décolorés
Chiliens bleus Écossais roux
Couverts de cendre de cigare

La négresse irlandaise a soudain pour moi des airs de
Manet
Sans doute est-elle comme moi lasse d’écouter leurs fadaises
Elle ne se sert que des mots qu’on connaît
Tou’U miss me
Honey
Un de ces jours
Some of thèse days

Cette vie insensiblement chante pour nous les yeux fermés
Parler parler boire et danser tant que la nuit le jour l’épouse
Il y a toujours quelqu’un là pour qui le temps file en fumée
Sur le rythme et l’accent d’un blues

Essayons de retrouver le grand air
Mets tes doigts dans les miens
Gilles
Pierrot la coterie oublions un peu leurs visages
Par-delà les vagues frondaisons de
Watteau
Veux-tu bien
Nous perdre au cœur du paysage

Les martins-pêcheurs au ciel jaune et rose
Cousent le printemps au-dessus des toits
Où leur vol léger en passant se pose
Aux créneaux neiges que les vents nettoient

La
Tour des
Harengs de l’hiver se lave
Maisons à l’envers leur front mauve est pris
Dans les lourdes eaux d’un rêve batave
Que les bateaux gris lentement charrient

Les bateliers blonds au bleu de leur pipe
Ont les yeux noyés par l’Indonésie
Tandis que les marchandes de tulipes
Pour les étrangers déjà s’égosient

Ce calme c’est le calme du commerce
Ce silence est fait de soie et d’étain
Les grands bassins de mât en mât y bercent
Le soir safran qui sur les quais déteint

Le jour déclinant les digues cyclables
Dans un
Ruisdael sombre aux rouges falots

Portent de la ville au loin par les sables
Le pédalement de mille vélos

Mais dans l’échoppe est assise une dame
Comme un bijou qui dort en son écrin
Car c’est ici le ghetto d’Amsterdam
Où des bras blancs entourent les marins

On dit amour pour nommer cette chose
Qui peut durer juste le temps qu’il faut
Petit palais de la métempsychose
Pour avoir l’œil rond comme l’ont là-haut

Les martins-pêcheurs au ciel jaune et rose

Quand je me retourne en arrière il me semble que ces jours sont
Casinos blancs cieux aveuglants dans le soleil intarissable
Dunes de
Dieppe ou
Biarritz blessures de sel et de sable
Un seul et torride juillet poudré d’or et taché de son

Je vois un jardin dévasté par la lumière et la paresse
Je ne suis pas autrement sûr que sa rocaille ait existé
Il se peut que ce n’ait été qu’une illusion de l’été
Une simple soif d’autre chose
Une rose de sécheresse

Pourquoi dans un couple d’amants un tel amas de solitude
C’est une brume qui se lève et sépare le monde en deux
C’est comme un besoin de s’enfuir un peu moins des autres que d’eux

Le plein midi d’aimer mortellement porte sa lassitude

Le plein midi d’aimer mon cher des mots comme ceux-là font rire
Suis dans les champs coupés de murs le lézard et le scarabée
Et surtout ne t’en reviens pas vers elle avant vêpres tombées
Il y a des fleurs qui le soir seulement daignent s’entrouvrir

Je vois ce temps qui fait long feu comme un pauvre enfant qui mendie

Je vois des villes de poussière avec leurs arbres sans couleur
Je confonds le sud et le nord dans le vent et dans la chaleur
Je confonds la haine et l’amour la
Provence et la
Normandie

J’écoute le silence du temps dans les villégiatures
Un chien fuit sans demander son reste et boite dans le sentier
J’entends le bruit d’une voiture au loin dans un autre quartier
Puis tout reprend cette tremblante immobilité des peintures

J’attends j’attends la nuit comme une bénédiction de
Dieu
Et dans la paume de mes mains je sens brûler ce qui me touche
Pour que le tableau soit complet il y manque encore les mouches
Et le dégoût et la fatigue et les pavillons de banlieue

Louis Aragon

Baise ah mes mous t’shows


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Baise ah mes mous t’shows

En démêlant le mollusque de la coquille, alors que rien ne surgissait de la vase, d’une bulle éclata un panel de propositions. Nous y voilà, sur ce point là, pas de doute, on reconnaît tout ce qu’on vit. L’ordure sur le trottoir n’offense pas l’interdiction de déposer, comme l’herbe sur laquelle il venait d’uriner trouvait du plaisir à se faire secouer par un couple-moteur carburant à la libido. J’ai vu un oiseau métallique dégorger ses toilettes dans un bol d’air pur, plus d’une fois par jour. Oui c’est vrai. Mais si on s’écoutait le fond de la pensée, je me demande comment on arriverait à garder le goût de vivre. Rien que de voir tout ce qui entre d’où on sort…imagines, si t’as le courage, attention, l’image peut-être pire qu’un poumon de fumeur en fin de clope. La bouffe vaut mieux la voir dans l’assiette que dans la préparation en cuisine. Derrière le beau du maquilleur, ça purule plus qu’on croît en culture biologique. C’est comme les résolutions prises. Quel rapport peut-on leur trouver dans la réalité. Mais ça vaut sans doute mieux que ça se passe sans se faire. On a pas besoin de changer grand chose pour souffrir. C’est du mal en plus. Un jour je m’en irai me couper les ponts. Bing-Bang, j’ai fait sapeur dans mes années militaires. Je connais l’explosif. C’est pas de la poudre aux yeux. Et que ça saute, Mesdemoiselles au salon, comme y veille cette vieille maquerelle féministe qui se fait l’égérie du harcèlement en ce moment. Tout n’est qu’une question de mode. Si c’est must, pas de problème c’est vendeur.

Niala-Loisobleu – 21/01/18

AVIS DE DEMENTI


AVIS DE DEMENTI

Quand on distingue

l’odeur s’encre claire

Quand on tâtonne

la vision se renverse en buttant

Des rumeurs boulevardent

la vérité entre en garde à vue

J’ignore tout de cet individu

qui est contrefaçonné à ma place

dans une tentative de récupération

Je suis ton père mon fils

pas l’instrument de ta femme

Niala-Loisobleu – 26 Mai 2017

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MES ERREURS 1

La pluie d’été

Mais le plus cher mais non

Le moins cruel

De tous nos souvenirs, la pluie d’été

Soudaine, brève.

Nous allions, et c’était

Dans un autre monde,

Nos bouches s’enivraient

De l’odeur de l’herbe.

Terre,

L’étoffe de la pluie se plaquait sur toi.

C’était comme le sein

Qu’eût rêvé un peintre.

Yves Bonnefoy (Extrait Les planches courbes)

Le danger de peindre

c’est de croire

s’asseoir dans du frais

alors que le ban fermé

est sec

Niala-Loisobleu – 14 Mai 2017

J'ai rêvé de toi, cette nuit, je portais une roble blanche-2009 005 copie

Est-ce que je te nuit ?


Est-ce que je te nuit ?

J’allais et rien

les fenêtres de leurs yeux aveugles tâtonnaient

tu vins

oh non c’est Toi qui m’a dis n’oublies pas que j’existe

on aurait pu faire l’amour

si le jour en vain ne vînt qu’en dehors du lit

brisé de levé matin

Nuit et jour

non

je ne t’ai pas rêvé nous sommes juste d’ailleurs

autrement trouvés

Jettes-moi  un quotidien dans le carreau

que je me réveille

dans tes bras sortis de l’heure qu’il est…

Niala-Loisobleu

2 Mars 2016

Art Nudes - Craig Colvin Photography Fineart-001

AUTODAFE


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AUTODAFE

Mur qui chinoise les lascives figures de nos corps
Arrachés aux linges trempés de mes délires

Rabattus des satins
Dégrafés des barbelés de la cellule de dégrisement
Hoquets
Râles
Petits cris déchirés de la poitrine
Chuintements humides
Au chevalet les membres s’écartèlent tirés aux quatre coins de l’oeuvre folle

Serai-je couleur ou suis fus z’un

Pauvre esquisse d’oeuvre inaboutie

L’enfant mort-né de l’artiste abandonné par la Muse
Tes seins trempent aux godets de lin rouge de quinacrodine
Et je dégouline brûlant d’un glacis d’ocres terre de sienne
Les bras gras de tes hanches rouge naphtol
En dégradé tout au long d’une colonne
Qui feule au ruisseau d’émeraude de ta croupe ouverte vermillon
Torrent d’orange jaune citron pressé que ton ventre libère
Sous la pression du couteau qui te zèbre titane en pâte noir d’ivoire
Des orteils au cou par le mélange des cuisses menant les pieds au ciel
Ton jardin moussu des derniers ors d’automne
Voluptueusement ourlé de coulures opalines
En mares phtalocyanine vert cendre et bleu électrique
Cercle con centrique qu’un spalter large jette Kandinsky
Sur ton pubis ondulaire Delaunay
Où la colombe cherche Magritte
Aux seins mûris de bronze Maillol verdis par les Tuileries
Suivant la couleur qui danse avec nos ruades
Violaçant les roseurs éclatées au buisson ardent des soies de mes brosses
Danse sauvage écrite en cris de lumière
Qui arc-en-ciel le sourire de ta bouche balançant sa goutte tyrien du Gange
Au jet d’un hurlement qui transperce la toile
Et vibre au-delà

Mais au-delà de quoi, de qui, de où ?

en l’absence de la complicité de l’élan spontané

on va signer Autodafé au-bas du raté…

Niala-Loisobleu

20 Octobre 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=qzh9ip72ias