L’ITINERAIRE


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L’ITINERAIRE

 

au coeur

je pense te savoir au plus près

les fils qui tiennent

calent d’erre

en excellent mobile

L’immonde se nourrit de sa malveillance, terrible addiction qui le conduit à désirer poser son fiel en tous sites tout en ne pouvant pas savoir à quoi le beau ressemble, c’est un langage dont il ignore jusqu’au début du sens.

Tout à l’heure quand t’as vu la chaîne couper la cabane éventrée du monde, ça t’a piqué comme le poignard qui se plante entres les omoplates. Tellement c’est fourbe qu’il faut passer chemin, la gangrène on ne la soigne qu’en amputant.

L’ITINERAIRE

De la torpeur qui te sangle, du purin que tu fends, chimère du rocher, le sifflement, le maléfice me poursuivent. Un accroc dans la trame, une lacune de la partition me rendent aux
ombres mal tuées dont les yeux tournent dans l’écume.

La géante. La gangrène des marteaux s’écarte de son flanc. Elle est l’àme du bronze englouti, le glas marin.

La bouffonne. Tumultueuse aux confins. Volubile dans le feuillage. Insondable sur le bûcher.

La servante. Flaireuse de tisons sous les décombres du laboratoire. Mangeuse de gravais. Une fleur l’épouvante, un baiser la disloque.

L’ingénue. Se chérit par procuration. Roucoule au commandement. Voyage encore, sans s’appauvrir, dans le volume de mon pied.

Un rayon dans l’eau m’offrait le ciel changé en serpent. Le cœur en eut raison. Le cœur, depuis le soir que tu m’es apparue. Depuis le soir que la chimère à jeun
s’ouvrit les veines dans la grâce.

Jacques Dupin

En sentant la chair de tes pores me tendre l’anneau j’accostais au matin d’une traversée qui connut des vagues scélérates. pour vivre l’abri sûr.

Ce qu’il y a d’amour dans l’autrement ridiculise les gestes automatiques d’une pulsion. On arrive à se sentir l’un dans l’Autre à tous propos. Comme un tee-shirt liberty fleurit ta poitrine je n’arrache aucun brin au tapis…

Niala-Loisobleu – 06/10/18

MON LONG DU LONG


MON LONG DU LONG

La jetée étire le reste de la nuit vers l’interrogation factice du quotidien. L’embarcadère pour touristes vers les îles était une foi, dort encore dans un rêve à laver la voie . Dans quelques heures il y aura la queue pour embarquer. Les haubans s’en foutent des filles de joie des bars à marins. Ils gémissent de jour comme de nuit sans faire semblant de jouir. La petite lumière qui saute est bien tranquille à l’intérieur du phare. Tout en haut des escaliers, comme ceux où la Butte funiculait des battements de Bateau-Lavoir. Le tant où la bohème posait nue entre les mains de la couleur. Mon coeur et moi, nous sommes sortis du sommeil avant d’être étouffé par l’outre-noir. Cet hymne au désespoir qui rapporte. La joie ça coûte seulement. Comme le prix d’une vérité qu’il faut cacher. Tu t’y colles câlin-maille-art. Faut reconnaître sa soeur en fouillant dans la culotte du zouave, Le mariage pour tous c’est l’étroit mousquetaire d’une politique à la vue basse où tout le monde s’engouffre devant comme derrière. Les murs sans fenêtres ça n’accepte pas les appuis pour les géraniums avec les odeurs de roucoulements amoureux. En revanche ça cultive le pigeon au point que les évangélistes en sont dépassés. Vaut mieux se quitter que de vivre dans un paraître imposteur. Qu’est-ce que je pourrai faire de bleu sans l’amour qui le fait naître ? De l’autre-côté du mensonge l’herbe reste vers. Et le bois vert. M’aime la planche de cabane se fout du surf sur la vague de la dernière mode, tant elle sait qu’on ne sel pas un cheval à cru. La mer ne se montre qu’en plongée, en surface c’est que capitaine de St-Tropez. Je retourne au fond des plis d’accordéons, pêcher la nacre des chansons pour retrouver mon vrai Capitaine. Vos chagrins ne collent qu’à l’appeau. Je vis de sel de nos larmes, dans l’estuaire  de la douceur de ta côte sauvage ouvrant grand large.

Niala-Loisobleu – 10 Juillet 2017

 

NÔTRE LIEU D’ASILE


NÔTRE LIEU D’ASILE

Merveilleux

éclats de pierre

rapprochés

Vibration

du fond de l’âme

Qui jaillit malgré

ses toits gris

ses rues fermées

ses orées invisibles

ses rivières à sec

ses herbes fanées

ses plages où dans le sillon

la musique fait station

l’aiguille au fond d’une vaine attente

C’est pas facile de se construire la façade au soleil

quand tout avale le malheur

Pourtant le choix est simple

ou tu vais jette en arrière

ou tu pousses en avant ton désir d’être

Ignorant que le deuil se porte de son vivant

parce que rire de son présent serait mettre des fleurs au tissu du suaire

donc inconvenant

On a choisi de vivre Bleu

Sans goût pour le rassis d’un peint quotidien

Quand on s’a croisé

ta venue ne m’a pas semblé contraire

à un choix de mise à part

fait au coeur de la débâcle

Alors si toi et moi

on va à l’an vert

c’est sans aucun doute

parce que c’est notre seul endroit d’être

Si le monde n’est pas ce que nous en faisons

désamarrée du lingot

la traversée sera ruine d’un bord à l’autre…

Niala-Loisobleu

4 Novembre 2016

 

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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 3


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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 3

CHANT BLEU

S’il pleut dans ma mémoire c’est pour être au plus pré de toi ma folle herbe, comme en tendant les lèvres pour prendre ton pouls aux veines du plein champ.
Pourtant t’as pas la veine apparente, tu s’rais plutôt genre gros lot qui ne gagne qu’au jeu de cons. A désintéresser le voisinage, du plus intime au plus aveugle qui ne t’aura jamais découvert de l’intérieur.
C’est pas faute d’avoir du chien, c’est faute de trop l’sentir qui les éloigne les pratiquants du formatage personnel.
Mais c’est qui que ça repousse ?
Hein dis-moi, c’est qui en dehors du banal monté sur jambes ?
C’est vrai au sens du canon grec tu navarone pas pin-up, t’es pas sexy sexy, rien dans la ficelle-string ne t’y attache, tu n’as pas besoin d’bretelles pour empêcher ta poitrine de courir dans tous les sens, laissant à découvert toute l’artillerie en solo de batterie faire son boeuf avec les trompettes de l’amor.
Faut une âme d’artiste dérangé pour te dessiner sur le motif, nature authentique, plus qu’à poil, nue de vérité, sans rimmel et pâte à remodeler, sans prothèse à resserrer le sourire en tirant depuis le point d’assise, zygomatiques rivetées.
Ton tant c’est le contraire de la météo du pouvoir d’achat que tout candidat annonce, quelque qu’il soit, il te fout let au premier service, les primes de loyaux rendements c’est pas pour te refaire la garde-robe, t’as pas l’profil à t’balader en vous le valez bien

Et alors…

Tes cheveux d’herbe ma poitrine n’en tond rien,
avec chaque brin
elle gramine d’autres espaces défaits de clôtures.
Hors de ce monde on steppe
Tout gonflé de joues, le ciel sourit, visages en mouvement
sur lequel s’aère aux nefs les voies, je plane.
Innocent comme une fontaine qui pleurniche pas de son sort sur la table de l’écarté au ch’min d’faire casino
au milieu d’un lit de sentiments humains totalement à sec.
Des tâches de couleurs que tu m’envoies, j’expose aux cimaises de l’orée,
les images d’un tableau hors mesures qui ne peut se poser que chez nous.
A cause d’un format que les plafonds des constructions ordinaires des petits nains
ne peuvent accueillir, faute de hauteur au-dessus des plaintes.
Accrochée aux branches des toits, ta robe blanche fleurit le patio intérieur de ta p’tite-culottte d’une musique géranium, feu de tomettes aux tiges des belvédères
Quand tes cuisses guitares ouvrent les portes des chemins berbères
la grange au sel tend les bras pour que le delta compose son plan d’ô.
Mes doigts polissent les pierres pour te donner la douceur des paumes aux seins,
cette grâce qui coule de tes aisselles à faire sourdre la source bleue
l’oued qui va s’greffer aux chenaux du marais des salines
soulevant d’un horizon bouché un envol d’oiseaux aux couleurs d’un état long sublimant l’abolition du système maître trique
frissons du vent au mépris du quotidien.
Ne dis rien, je te respire au point d’épeler chacune des nages de ta langue,
au grand bain de ta baie où j’ai jeté l’encre de mes mots bleus.
Fidèle au vrai visage blotti au creux de ta boîte à peint

Ce matin dans un grand saut, je me sens que guitare et flammes and co

Niala-Loisobleu
17 Janvier 2015

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