
L’ITINERAIRE
Là
au coeur
je pense te savoir au plus près
les fils qui tiennent
calent d’erre
en excellent mobile
L’immonde se nourrit de sa malveillance, terrible addiction qui le conduit à désirer poser son fiel en tous sites tout en ne pouvant pas savoir à quoi le beau ressemble, c’est un langage dont il ignore jusqu’au début du sens.
Tout à l’heure quand t’as vu la chaîne couper la cabane éventrée du monde, ça t’a piqué comme le poignard qui se plante entres les omoplates. Tellement c’est fourbe qu’il faut passer chemin, la gangrène on ne la soigne qu’en amputant.
De la torpeur qui te sangle, du purin que tu fends, chimère du rocher, le sifflement, le maléfice me poursuivent. Un accroc dans la trame, une lacune de la partition me rendent aux
ombres mal tuées dont les yeux tournent dans l’écume.
La géante. La gangrène des marteaux s’écarte de son flanc. Elle est l’àme du bronze englouti, le glas marin.
La bouffonne. Tumultueuse aux confins. Volubile dans le feuillage. Insondable sur le bûcher.
La servante. Flaireuse de tisons sous les décombres du laboratoire. Mangeuse de gravais. Une fleur l’épouvante, un baiser la disloque.
L’ingénue. Se chérit par procuration. Roucoule au commandement. Voyage encore, sans s’appauvrir, dans le volume de mon pied.
Un rayon dans l’eau m’offrait le ciel changé en serpent. Le cœur en eut raison. Le cœur, depuis le soir que tu m’es apparue. Depuis le soir que la chimère à jeun
s’ouvrit les veines dans la grâce.
Jacques Dupin
En sentant la chair de tes pores me tendre l’anneau j’accostais au matin d’une traversée qui connut des vagues scélérates. pour vivre l’abri sûr.
Ce qu’il y a d’amour dans l’autrement ridiculise les gestes automatiques d’une pulsion. On arrive à se sentir l’un dans l’Autre à tous propos. Comme un tee-shirt liberty fleurit ta poitrine je n’arrache aucun brin au tapis…
Niala-Loisobleu – 06/10/18



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