Ne me, ne que meut !
Laissons au vent
le linge propre
hâler nôtre fil
hors des arts moires de sèche âge…
N-L 19/18/16

Laissons au vent
le linge propre
hâler nôtre fil
hors des arts moires de sèche âge…
N-L 19/18/16



D’un cri d’écailles
amplifié
par des nageoires turbo
l’animal aquatique
défait de ses jambes
s’avale le soleil sans mâcher
Il est plus que possible
que la lune ait dit ouïe aussi
Voyez la radiance d’un exceptionnel cobalt
tenant le bleu sur ses hé pôles
Les granits dressés en cathédrales
de pierres levées
repoussent l’incurie au néant
son lieu de résidence
Ce qui saigne des yeux n’est point
à prendre pour écrit mal écoulement
c’est la sève d’âme
sortie du creux du bonheur
que le ventre a creusé de ses souffrances
A jamais vertical
d’un rouge charnel
Plus de sirènes
la voie des Gorgones
est pétrifiée
Du m’aime souffle dauphin
nous habiterons nulle part ailleurs
qu’en baleine
mettant notre ambre accouchée
sur le banc du Capitaine
membres en corps dais
Niala-Loisobleu
22 Janvier 2016
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REFLETS D’ESTRANS 23 & 24


NON JEF T’ES PAS TOUT SEUL
Plus rien
ficelle coupée, inerte, le cerf-volant est à taire
Dehors les derniers
cris se sont enroulés dans la bande rôle du bac à glas sons
Qu’est-ce à dire ?
Jette l’interprétation, saisis le message, te trompe pas
l’impression encore fumante ça brûle la langue
Viens mon Coeur ne me quitte pas
Parle
dis-toi tout dans le bon sens
des mots d’encre criés
à deux mains pressées
sans hâte et sans but de victoire
de détournement de sens
Ecoute comme il faut
du remontant de la cheville
en corps dans sa chrysalide
à l’émoi du mollet ton
des plis du jeu nous, là où la cuisse dépose l’écume du jour
branlant de la fourche
pour trouver la source
sortie du tarissement d’un ailé fan trompeur
Parle plongé
nu hors du scaphandre mon Coeur
le tuba en banda empruntant toutes les venelles
à la course au tort haut
dans les rues de pampres lune
mamelles olé olé sorties des basques être
jour de criée
retour de pêche à la b’haleine
N’aies cure
du bedeau et de son éminence érodé
déroute des voies de Jeanne
Entends-toi bien
ce qui est dit en muet d’un sentiment qui s’écrit par la fenêtre
Fais place au tertre
et dense, dense, dense sur le cornet de Boris
qu’à du Tabou une idée avancée
sortie de sa tombe
prête à cracher
Non Jef t’es pas tout seul
Niala-Loisobleu
14 Décembre 2015
BLEU VILLAGE
Quand les tuiles ont commencé à gémir
comme une oie sauvage, l’évent m’avait déjà averti
de penser que pour tout ce qui migre
la lecture des cartes ne doit pas être dévolue aux imposteurs
Le sinistre hélas arrive dépassé
D’un ciel sombre les étoiles filent entre les doigts
si on ne repeint le ciel qu’en faussaire
Les maisons troglodytes forent la montagne
pour garer l’étalon du bleu
comme un Louvre ses petits le jour d’invasion
Pris d’une défense passive le soleil se fonce dedans
non je les entendrai pas chialer
L’enfant sauvera la ronde
l’enfant reviendra sur tout chat perché sur des contes in
en sortant de sous les jupes plissées
des terres stériles
l’à-plat d’un ciel sans nuages
Pourvu qu’à son tour il ne soit atteint
de cette démence
de vouloir être un grand…
Niala-Loisobleu
9 Décembre 2015


A YEUX OUVERTS
Oh ils peuvent écoper la mer tant qu’ils veulent. Les nuages qui nous protègent, ont assez d’eau pour remplir ce jour et tous les autres. Nous passons et voilà que nous nous sommes en corps. Je n’irai pas au bord de l’attente. Alors que tes yeux respiraient d’un sommeil tranquille, je suis descendu au fournil allumer le peint. Odeur de Mie j’en avais l’ô à la bouche.Pas croire aux merveilles des annonces racoleuses, d’où qu’elles viennent. A l’approche de Noël elles montent de plusieurs crans, histoire de laisser aux couleuvres tout loisir de pondre. Tu as ton dur à Toi, j’ai ma tâche de semeur A nous deux on fait quatre saisons. Avec leur pluie, leur froideur, leur vert sans que jamais le soleil s’éteigne. Chacun son arbre, une seule forêt.Alors qu’aucun ne le vaut, Dimanche il faudra aller dans l’isoloir de mes deux. Le chiotte des arnaqueurs. Juste pour neutraliser au max la Marine débordante. Que comme un seul, la droite comme la gauche est responsable d’avènement. A se la mordre, une vraie histoire de serpent qui s’adresse autrement aux pommés du petit matin. Bourre-moi l’mou, c’est le secret désir du lambda que jamais il ne reconnaîtra.Dixit COP21 un vaste canular de faiseurs de magie noire. On dit qu’il n’y a que la foi qui sauve, comme la foi dont s’agit a largement dépassée la date de péremption, imagine, on est pas dans la merde. J’garde de mes yeux d’enfant la force d’aimer, seule image qui me prend pas pour un jobard, je t’aime mon Coeur de Vie.
Niala-Loiobleu
3 Décembre 2015


PARIS MA BLEUE
Elle tourne au coin de mon enfance, ronde comme un jardin d’enfants qui conte in. Si tant que je suis d’venu un homme entre ses cuisses sans m’en plaindre. Et ça compte en tant que souvenir. Souvenir. Je pourrais haïr, c’est tellement facile. Vieillir ça aide à détester parait-il, ben j’ai loupé quelque chose au film. J’garde la peinture fraîche, le ban j’reste à distance. Paris ma Bleue. Tant de fracas, de bruits de bottes, de peur des trains qui aux chevaux de marchandises choisissaient l’étoile de David. La faim de vivre, la faim des tickets, la faim d’y être libre. Les attentats coloniaux, mur de Berlin, chars de Budapest, peine de mort, ivg, ô ma Femme…Personne ne me l’a fait comprendre aussi bien que tu me l’as expliqué mon Paname.
T’as changé, oui, mais pas pour moi, c’est normal de donner aux autres de quoi se construire leur image. Seulement faut pas décrocher la Lumière, ça c’est Paris. Pas besoin qu’une miss tain guette l’occase d’y dévisser la Bastoche. Le tant ça doit pas passer. C’est en dehors des pendules, c’est perpétuel. Un parisien c’est d’abord le mélange des provinces y compris les celles d’Outremer. C’est aussi la gare centrale de tous les exils. Mais c’est pas le terminus d’un rêve de vie dans un homme-pétard défoncé à l’intox religieuse. Paris faut savoir que ça barricade, que ça terrasse pour remettre les chaises aux marbres des tables rondes à trinquer la fraternité.
Paris ma Bleue, vois rouge que dans un vert. Mets-toi debout pour relever le conteur sur ta Seine, ne tombe pas dans le piège de la haine.
Niala-Loisobleu
18 Novembre 2015
RETOUR A SAINT-GEMME
Tout petite, bien repliée dans un coin du ventre, l’intime conviction, est le repaire on ne peut plus marginal de notre âme, le plus grand de tous nos stimuli.
Le temps peut s’allonger et poser son panel de rides sur les rues parties un jour de l’enfance. Se prendre les pieds dans la chaussée avec des bosses dans des cloisons de verre, des éboulis de terrain, des tons qui n’ont pas résisté à la lumière, la panoplie des trahisons. Sa faiblesse, ses entichements chroniques. Comme si, comme ça le bien et le mal jouent à s’inverser selon.
Reste et demeure le passage secret, cette porte qui ne vermoulue pas. Une campagne posée dans le foutoir des villes. Des prés, bois, vaches sans nécessité de train, cochons et leurs couvées, ce trou du cul par où on respire. Exutoire qui aspire l’air pur qui décrasse le bulbe.,
Dans mon Paname je les ai trouvé dans ces rues ce coin de campagne virtuel. Mon rince-cochon. Le karcher à tenir l’esprit propre. Un quai où l’embarcadère est cargué de voiles en permanence. Conscient que le bonheur ça ne peut que provenir du malheur. Prêt à embarquer pour…
Oui rien ne va dans son apparence montrée. Il faut retourner l’appeau.
La vie et belle parce que c’est qu’une fleur à soi qui, pareille aux autres, va chercher son parfum dans la merde du fumier collectif.
Alors on s »accroche à ce qui seul compte pour rejoindre sa rive
Niala-Loisobleu
17 Août 2015
La pierre tient la mémoire de l’homme de toutes ses forces. La racine de son arbre y a foré les canaux de sa sève. Elle a bâti l’image du sacré, dans la forme qu’il a choisi pour lui. La religion c’est sa foi qui n’a pas besoin d’un dogme. Voilà le Roman. Dans ma Campagne-Maritime, il est omniprésent, dans les champs et les bois, au coeur du silence…
Niala-Loisobleu
17 Août 2015
A LA JOUE DU VENT
Comment séparer la courbure de l’herbe de la couleur du grillon ?
Quand l’un chante l’autre peint à jets d’encre sur les traits de mes rêves, au gré de la feuille que l’arbre libére de sa sève
– alors que dans la chambre je peux être sorti sans l’avoir prémédité – i
l faut dire que j’aime m’habiller en fenêtre.
Un jour me disais-je enfant, tu ne tiendras pas compte de tes culottes courtes,
tu demeuras le cœur dans la main de l’enfant de ton âge qui a grandi sans ôter ses rubans,
les pommes aux joues,
espoir devenu dans la lueur de ses yeux.
Dire qu’Elle a des couleurs qui ont sues résister au désaveu du faux-éclat, n’a que vocabulaire intraduisible.
Comment et pourquoi je peins ?
En voilà une question à laquelle je ne peux répondre.
Il y a longtemps j’ai franchi la barrière de l’ailleurs,seulement conscient que si j’avais dû donner des papiers je serais resté en arrière. Je me souviens seulement avoir remarqué ce signe avant-coureur chez mon père. Sans doute certainement de l’atavisme.
Tout comme cette façon d’aimer que je tiens de lui.
Toute à part d’une logique terrienne. Il m’a induit la manière d’apprendre.
Le savoir du coeur.
Entre la distance planétaire qu’il peut y avoir entre deux regards,
nous avons mis le raccourci de nos doigts, semblables aux branches d’arbres séparés,
qui ne font jamais tomber l’oiseau alors qu’il se pose sans se préoccuper du changement d’essence.
Dans le fond je pense que c’est l’entité relevant de l’alchimie naturelle de l’amour.
Tiens me vient l’odeur sortie du terrier, portée à dos de fourmis.
Ça s’imprègne aux pailles de son fenil,
comme dans la psyché où le derrière de son miroir est toujours à la surface de l’eau.
Bleu cils l’arcade ouvre une perspective surmontant l’impossible.
On est pas destiné, on naît à se modifier…
Niala-Loisobleu
31 Juillet 2015
UN PONT DE TROP PLUS LOIN
Marennes
est là au centre du rond point
que de la cabane
je vois l’aqueux sécher la traversée
par la grâce d’un troupeau de tracteurs
paissant à l’horizon du
Château
qu’on voit que du côté continent…
Non de Diou ça sent la jacquerie
en Moëze-Oléron,
tout comme s’y on était dans n’importe lequel
des quat’coins de l’ex-agone-hie…
Mon pote le Gitan y m’dit p’têtre qu’on va revoir le bac
Ce s’rait temps lui je rétorque du tac au tac
tous ces trucs bidons qui servent qu’à faire de la désintoxe pour noyer le poisson
Ce pays bâtard d’un couple des Lumières
s’engloutit
au faim fond de sa décadence
et fier par-dessus ça d’être tête de liste de l’union, dont la seule force est de piquer du pognon
à ceux qui n’en ont pas pour engraisser ceux qu’en ont trop
Oh t’inquiètes, me fait le Bouffi, nos Valls-soeurs vont nous rebleuir le Danube
avec une nouvelle loi anti-anti-anti-anti-anti-anti-anti…quittés…
Si j’avais été un autre, sûr, je s’rais resté coi
Mais coi con dise j’ai de la répartie
Donc j’opine (un truc que je tiens de Dupanloup) et je pisse à l’arrêt du fol de l’agri-cul-dur
Ok
surajoute-t-ai-je
on laisse les reposés rentrer et les fatigués passer
le temps que les locataires du voisin marchand d’huîtres, posent les valoches et reclouent la terrasse et on répand le laid un peu plus…
L’hue gnon fait la soupe, à preuve Conne-benne-dite, qui en 68 a foutu le feu à l’ordre public, pour finir député européen, qu’on s’en remettra jamais…
Pôvres de vous à qui les promesses font acte…laissez pas trop longtemps vos yeux fermés…au cas où vous semblez l’avoir oublié…vos enfants vous les avez mis au monde…
Niala-Loisobleu
25 Juillet 2015
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